Glossaire botanique
Celles des mots suivis d'un astérisque (*) sont extraites de l'ouvrage
Promenade botanique sur la Côte des légendes
édité en décembre 2006 par "Environnement & Patrimoine" 29890 Kerlouan.
A
B
C
D
E
F
G
H
I
J
K
L
M
N
O
P
Q
R
S
T
U
V
W
X
Y
Z
A |
|
Abaxial | |
---|---|
Externe, dorsal, inférieur. Littéralement : dont la direction est opposée à l'axe qu'est la tige, comme peut l'être la face dorsale d'une feuille. Ne pas confondre avec adaxial. |
|
Abscission | |
Nom d'un phénomène complexe qui permet de comprendre comment les feuilles des arbres tombent à l'Automne. | |
Accrescent | |
Après la fécondation et à l'exception de l'ovaire, qualifie un organe floral qui continue à se développer comme, par exemple :
|
|
Acicule | |
Une acicule est un aiguillon très fin et souple s'entremêlant aux aiguillons habituels d'un végétal. | |
Acides | |
Voir sols acides. | |
Acrocarpe | |
Qualifie une mousse dont les sporogones, pédicelles (soies) se terminant par une capsule sporangiale, se trouvent au sommet des tiges feuillées chlorophylliennes formant le gamétophyte. D'autres mousses, plus rares, développent leurs sporogones différemment et elles sont dites pleurocarpes. | |
Acropète | |
Qualifie un organe dont le développement ou la maturation s'effectue de la base en direction du sommet. Dans le cas des inflorescences, on dit alors qu'elles sont étagées. | |
Acrotone | |
Qui se trouve vers le sommet d'un organe. | |
Actinomorphe | |
Fleur ayant une forme régulière selon un axe de symétrie
radial, c'est-à-dire selon l'axe de son pédoncule floral et avec une insertion en cercle de ses pièces florales qui peuvent être soudées. Sous l'influence de plusieurs facteurs cette forme pourrait évoluer et certaines fleurs devenir zygomorphes. Leur forme étoilée correspond à une rotation. |
|
Acuminé | |
Qui se termine en pointe. | |
Acyclique | |
Qualifie une fleur dont les pièces florales, en nombre variable, sont insérées en spirale sur leur axe comme, par exemple, Anemone nemorosa. | |
Adaxial | |
Interne, ventral, supérieur. Littéralement : proche de l'axe, donc de la tige, comme peut l'être la face supérieure d'une feuille. | |
Adelphe | |
Qualifie les étamines dont les filets sont soudés ensemble. | |
Adné, adnée | |
Qualifie un organe accolé à un autre sur toute sa longueur au moment de sa formation et de sa croissance et qui semble faire corps avec lui. | |
Adventice | |
Plante étrangère à la végétation locale et apparue à la suite d'une intervention humaine, animale, climatique (le vent, par exemple), etc. Longtemps considérée comme "mauvaises herbes", les adventices ont été et sont désormais très étudiées par les agronomes et les historiens des sciences et des techniques. Des robots, des capteurs, des drones ou des satellites sont mis au point pour les détecter. En France, selon Jacques Tassin, on en compterait environ 1 200 espèces. Que vont devenir les adventices si désormais leur prolifération va être limitée par une couverture végétale constante et contrôlée, tout en offrant, paraît-il, un habitat et un apport de nourriture pour la faune et la microfaune, même en hiver, c'est-à-dire par les CIVE (Cultures Intermédiaires à Vocation Énergétique) à cycles court ou long ? |
|
Adventif, adventive | |
Organe d'une plante qui ne se développe pas à un endroit habituel. | |
AEC | |
Abréviation de "avant l'ère commune" pour indiquer, sans référence religieuse ni européenne, des dates antérieures à celle de la naissance du Christ, EC (l'ère commune) étant devenu une abréviation plus universelle pour signifier "après J.C.". | |
Agamospermie | |
Production de graines normalement constituées, sans fusion antérieure de deux gamètes. | |
Agrégat | |
Groupe d'espèces ou de sous-espèces très proches les unes des autres. | |
Aigrette | |
Touffe de poils ou soies portés par une graine pour faciliter sa dissémination, comme, par ex., les aigrettes à soies plumeuses du cirse commun (Cirsium vulgare), ce qui les distinguent des soies denticulées des aigrettes des chardons.
|
|
Aiguillons | |
Excroissances, dures et acérées, de l'épiderme de certaines tiges et nervures de certaines glumes de Poaceae, des fruits de certaines Apiaceae... ou Asteraceae... qui peuvent se détacher sans dommage pour la plante qui les porte. L'aiguillon n'est pas une épine. |
|
Aile | |
Sépale latéral d'une Polygalacée |
|
ou pétale latéral d'une Fabacée (au nombre de deux) |
|
Akène | |
Petit fruit sec et indéhiscent ne contenant généralement qu'une seule graine et dont le péricarpe n'adhère pas à la graine, contrairement au caryopse. Provenant d'un ovaire supère unicarpellé, il ne faut pas le confondre avec la cypsèle. La forme, l'aspect de la surface et la couleur des akènes sont très variables. Au mois de juin, Centranthus ruber (rouge ou blanc) laisse s'envoler ses petits akènes devenus plumeux Lucy-sur-Cure, 27 juin 2012 |
|
Albumen | |
Tissu de réserve des graines. | |
Alcaloïde | |
Substance complexe et basique en raison de la présence constante d'un atome d'azote. Dérivés des acides aminés, les alcaloïdes ont des propriétés pharmacologiques importantes. Synthétisés dans les racines des Papavéracées, Fabacées, Renonculacées ou Solanacées, les alcaloïdes peuvent être localisés dans la racine, la tige, les feuilles, l'écorce, les graines, les fleurs et une relation est établie entre la teneur en azote du sol et la teneur en alcaloïdes des plantes. Le premier alcaloïde découvert, nommé morphium en 1806 par un pharmacien allemand, Friedrich Wilhelm Sertürner (1783-1841), fut la morphine dont la première tentative d'isolement avait été réalisée, en 1803, par un chimiste français, Jean-François Derosne (1774-1855), mais ses propriétés alcalines lui posèrent alors un problème car de son temps les principes actifs isolés des plantes étaient tous neutres ou acides. |
|
Allélopathie | |
Synthèse de composés chimiques par un végétal qui, en les diffusant, influence ainsi la croissance ou le développement d'autres végétaux proches de lui, par inhibition de leur germination, ou par toxicité empêchant leur développement. Mais ces interactions peuvent également avoir lieu plus positivement avec des microorganismes. | |
Allogamie | |
Pollinisation d'une fleur par du pollen d'autres fleurs de la même espèce. | |
Alternes | |
Bourgeons, ou feuilles, insérés isolément et à des niveaux différents sur une tige ou un rameau. | |
Amentifère | |
Bien que Pline ait nommé iuli,-orum les chatons du coudrier d'après un adjectif grec ancien ἴουλος (ioulos) signifiant velu, amentifère est un mot pré-linnéen qui a traversé les siècles. Il fut créé pour des végétaux portant (-fère) des ensembles de fleurs à l'aspect duveteux et doux (donc des chatons comme les nommait déjà Charles de l'Ecluse en 1557) poussant autour d'un axe souple nommé amentum, par analogie de forme avec celle de la courroie, lanière de jet, propulseur, sangle ou bande (amentum) qui était adaptée au javelot des Romains de Jules César, tandis que pour certains cet axe souple évoquait plutôt la queue des chats. |
|
Amphibie | |
Végétal qui pousse aussi bien sur la terre que dans l'eau. Le mot amphiphyte est également utilisé. | |
Amplexicaule | |
Se dit d'une feuille qui « étreint », qui serre la tige (du latin amplexus, l'étreinte et caulis, la tige). | |
Androcée | |
Ensemble des organes mâles d'une fleur, c'est-à-dire
de ses étamines composées de filets portant les anthères (généralement à deux loges) contenant les sacs polliniques. Linné s'en est servi pour ses premiers classements. Un androcée monadelphe présente un faisceau d'étamines (dont les anthères n'ont qu'une seule loge) soudées entre elles par leurs filets dans un tube staminal comme par exemple l'androcée des Malvaceae. Un androcée synanthéré a des anthères soudées, mais des filets qui ne le sont pas. Un androcée peut être obdiplostémone. |
|
Androdioécie | |
Caractère propre d'une plante androdioïque, c'est-à-dire qui porte des fleurs hermaphrodites et des fleurs mâles sur des pieds séparés, mais jamais de pieds à fleurs femelles seules. Cf. Pour la Science du 14 avril 2010 : Le troisième sexe des plantes à fleurs. |
|
Androgyne | |
Se dit d'un épi formé de fleurs mâles en grand nombre et de fleurs femelles. | |
Andromonoécie | |
Fait qu’un même pied porte à la fois des fleurs hermaphrodites et des fleurs uniquement mâles. | |
Anémogame | |
Se dit d'une plante dont le pollen est transporté par le vent. | |
Anémophilie | |
Se dit de la fécondation rendue possible par une pollinisation due uniquement au vent, comme c'est le cas chez les Conifères. Chez les Gymnospermes l'anémophilie est prédominante mais pas générale. L'anémophilie existe également chez les Angiospermes (Poaceae notamment, Rumex, bouleau, charme, chêne, noisetier...) même si beaucoup sont surtout entomophiles. | |
Angiospermes = Magnoliopsida | |
Les Angiospermes, nommés désormais Magnoliopsida, forment le groupe de plantes considéré comme le plus évolué car à fleurs et à fruits, aux modes de vie très variés et capable de nombreuses formes d'adaptation. Ils sont autotrophes. Ce nom avait été un temps remplacé par celui de Magnoliophyta. Contrairement aux Gymnospermes dont la graine évolue sur une écaille ovulifère, la graine des Angiospermes se développe dans l'ovaire grâce à un apport nourricier provenant de la plante mère par un funicule, tandis que l'ovule, qui avait été fécondé par l'intermédiaire d'un tube pollinique développé par un grain de pollen, se transforme en un fruit clos. Question : l'APG (Angiosperm Phylogeny Group) va-t-il devoir changer de nom ? |
|
Annuelle * | |
Plante accomplissant tout son cycle en une seule année (de la germination à la production de graines). _____ Lorsque ses graines sont mûres, une plante annuelle meurt, seules ses graines survivent pour qu'elle se reproduise. Les plantes annuelles ont des caractéristiques biologiques qui leur permettent de s'adapter à des conditions très changeantes. Un synonyme, emprunté à Christen Christiansen Raunkiær (1860-1938), est thérophyte, ici Th1 (Th2 concernant les bisannuelles). Les thérophytes représentent 80 % de la flore des adventices. |
|
Anthèle | |
Inflorescence proche de l’ombelle, dans laquelle les pédoncules floraux partent à peu prés d’un même point tout en ayant des longueurs très différentes. | |
Anthère | |
Partie renflée d'une étamine, généralement formée de deux thèques dans lesquelles se trouvent les grains de pollen. Le mot anthère a été créé par Linné en 1788 pour remplacer le mot apex employé par Tournefort. Les anthères peuvent être conniventes comme celles de la bourrache, Borago officinalis. Toutes les anthères n'ont pas la même position par rapport au filet de l'étamine qui les porte. Elles seront alors qualifiées d'adnée, d'apifixe, de basifixe, dorsifixe, médifixe comme dans le cas de Colchicum autumnale. La déshydratation et la déhiscence des anthères permet la libération des grains de pollen. |
|
Anthérozoïdes | |
Gamètes mâles. Du grec ancien ἄνθος (ánthos), fleur, le suffixe -zoïde supposant des phases biologiques unicellulaires mobiles et flagellées. Terme considéré comme désuet sous la pression anglo-saxonne qui préfère le terme spermatozoïdes. | |
Anthèse | |
Floraison ou épanouissement de la fleur. C'est donc l'époque de la déhiscence des anthères et de l'émission du pollen, comme au mois de juin pour Castanea sativa : Certains botanistes considèrent que l'anthèse est l'époque de la fécondation des ovules. |
|
Anthocyanes | |
Les anthocyanes —du grec ancien ἄνθος (ánthos), fleur, et κυανό (kyanό), cyan— sont des pigments naturels, non seulement des fleurs, mais également des graines et des fruits. Elles appartiennent à la classe des flavonoïdes (pouvant donner, selon leur structure et le pH de la cellule végétale dans laquelle elles se trouvent : du bleu en milieu basique, du mauve, de l'orangé, du rouge en milieu acide). Elles ont plusieurs autres fonctions biologiques importantes pour les angiospermes qu'elles protègent des rayons ultra-violets et de certains pathogènes : transport des auxines, rôle de signal pour les bactéries fixatrices d'azote lors de la formation des nodosités sur les racines de certaines Fabacées, etc. | |
Apex | |
Sommet d'une tige avec au moins un bourgeon. | |
Apicule | |
Un apicule est une petite pointe terminale et molle. | |
Apiculé, apiculée | |
Muni(e) d'un apicule. | |
Apomixie | |
Multiplication végétative naturelle et asexuée (sans pollen) qui serait un mode de reproduction particulier observé chez plus de 400 espèces de plantes sauvages dont la plupart sont considérées comme des "mauvaises herbes". Les graines qui en résultent donnent des semences dites apomictiques qui sont des clones, tous identiques, génétiquement parlant, de génération en génération, puisque contenant un embryon sans intervention du génome du pollen. Malgré tout, des différences minimes existent entre elles, raison pour laquelle les espèces apomictiques sont souvent nommées micro-espèces. | |
Aranéeux, aranéeuse | |
Se dit d'organes couverts de poils fins et enchevêtrés, plutôt mous, ayant l'aspect d'une toile d'araignée, comme, par exemple, l'involucre de Cirsium eriophorum. | |
Arhize | |
Qualifie un végétal sans racine ni radicule, comme par ex. : Utricularia australis. | |
Arhizophyte | |
Un arizophyte est un végétal sans racine. | |
Arille | |
Un arille est formé par divers tissus qui entourent incomplètement une graine et qui peuvent le faire ressembler à une baie, comme l'arille de l'if commun par exemple. | |
Arillode | |
Un arillode est formé au niveau du micropyle d'une graine, comme l'arillode orangé recouvrant les graines blanches du fusain d'Europe par exemple. | |
Articles | |
Parties d'un organe végétal séparées par des étranglements, comme par ex. les articles des siliques de Raphanus raphanistrum. |
|
Asymétrique | |
Fleur ayant une forme irrégulière sans aucun plan de symétrie. |
|
Aubier | |
Juste sous l'écorce d'un arbre, l'aubier est le bois (dit actif car ses cellules sont vivantes) par lequel monte la sève brute en provenance des racines, alors que la sève élaborée descend par une autre voie. | |
Auct. non | |
Abbréviation du mot latin Auctorum (des auteurs) pour indiquer qu'un nom est utilisé au sens des auteurs ultérieurs à celui indiqué. Utilisé conjointement avec non il indique un nom mal appliqué, par ex. Betula alba auct. non L., 1753 signifie que l'espèce n'a pas été nommée par Linné dans son Species plantarum. | |
Autonastie | |
Mouvement d'un organe végétal sans cause connue. | |
Autonyme | |
Selon l'article 11.6. de l'ICN : An autonym is treated as having priority over the name(s) of the same date and rank that upon their valid publication established the autonym. - Un autonyme est considéré avoir priorité sur le ou les noms de même date et de même rang qui l'ont établi. C'est un nom qui, répétant le nom générique ou l'épithète spécifique, est établi automatiquement lors de la publication valide d’un nom de taxon infragénérique ou infraspécifique après un nom de genre ou d’espèce légitimes, même s'il n'est pas mentionné dans la publication. Son type nomenclatural est celui du genre ou de l'espèce concernés. Mais comment un botaniste de terrain peut-il avoir la certitude d'une sous-espèce autonyme (dite également sous-espèce nominale) présente dans l'Yonne sans vérifier la présence effective d’un autre taxon infraspécifique de la même espèce ? En lisant et relisant peut-être le Guide NFN dans lequel il est écrit : |
|
Autorat | |
Au XXIe siècle, nom du (ou des) botaniste(s), ayant participé à l'histoire taxonomique et nomenclaturale d'une fleur ou d'une plante, cité(s) le plus souvent en abrégé après le binom latin correspondant. Antérieurement on employait le mot "autorité(s)" qui, étymologiquement, signifie "source de savoir". Au XXe sicèle, on disait plutôt "auteur(s)" ou également "descripteur(s)". Certains d'entre eux sont célèbres. |
|
Autostérile | |
Se dit d'une espèce végétale ne pouvant être fécondée par le pollen issu de son propre pied. | |
Autotrophe | |
Organisme vivant capable de synthétiser, en utilisant des éléments inorganiques, ses propres constituants organiques (protéines, lipides, glucides, etc.) qui sont continuellement dégradés. Les végétaux sont autotrophes. | |
Auxiblaste | |
Rameau long de certaines espèces ligneuses, à croissance indéterminée contrairement au brachyblaste. Cedrus atlantica - Courbevoie (Hauts-de-Seine), 17 juin 2022 |
|
B |
|
Baie | |
Une baie est un fruit entièrement charnu, contrairement à une drupe. | |
Basionyme | |
C'est le nom donné dans la description initiale d'une espèce de plante. Ce nom peut changer pour différentes raisons. Un exemple parmi d'autres, celui de : Sisymbrium officinale. Un basionyme n'a pas de basionyme. Cf. article 6.10 de l'ICN (Code international de nomenclature botanique). |
|
Basitone | |
Qui se trouve en position basse. Qualifie également un organe attaché par sa base à un autre organe. | |
Batologie | |
Étude taxonomique du genre Rubus. Mot formé avec le grec βάτος (bátos), la ronce. C'est le botaniste allemand Carl Ernst August Weihe (1779-1834) qui est considéré comme le fondateur de cette spécialité taxonomique avec la publication de 1822 à 1827, en compagnie de Christian Gottfried Daniel Nees von Esenbeck (1776-1858), d'un ouvrage intitulé Rubi germanici. Johan Petter Arrhenius (1811-1889), un botaniste suédois, s'est lui aussi intéressé au genre Rubus et a publié en 1840 Monographia Ruborum Sueciae. Jussy, 17 juin 2011 |
|
Berme | |
C'est la partie non roulable de l’accotement d’une route, habitat de plusieurs plantes qui lui sont caractéristiques. Dans l'Yonne, le fauchage "tardif" préserve la flore des bas-côtés. | |
Bétalaïnes | |
Pigments naturels allant du jaune foncé au violet intense. On ne les trouve pas dans la famille des Caryophyllaceae, pourtant incluse dans l'ordre des Caryophyllales dont les autres taxons en contiennent. | |
Binom | |
D'après certains, il faudrait dire : Nom binominal (ce qui est un anglo-saxonisme). Binom est un mot trop simple qui ne peut remplacer la vieille habitude bien ancrée, mais pourtant contredite par l'étymologie, qui le fait se prononcer et s'écrire Binôme. Ensemble de deux mots latins (ou latinisés) constituant le nom scientifique d'un végétal. Un binom comprend : un nom de Genre (initiale majuscule) suivi du nom de l'espèce (épithète avec initiale minuscule que Linné nommait en latin nomen triviale). Le binom latin s'écrit, par convention, en italique. Ex. : Cardamine heptaphylla. Si l'emploi de lettres en italique s'avère impossible, il est d'usage de souligner les deux noms. Ex. : Cephalantera damasonium. Ce binom latin botanique, institué par Linné dès 1736, a pu être transposée en Zoologie (par Linné lui-même dès 1758) et après plusieurs années de discussion aux plantes cultivées et en Bactériologie au XXe siècle, mais en Virologie cela s'avère plus compliqué. |
|
Binom morphologique | |
Association de deux mots se retrouvant dans les noms vernaculaires et faisant croire à une association entre plantes et animaux ou plantes et êtres humains. Ex. : Ail des Ours, Oreille d'Homme, Raisin de Renard, etc. | |
Biomasse | |
Quantié de matière organique produite. | |
Biotope | |
Milieu inorganique autonome et stable constitué par un sous-sol et sa géologie, un sol et sa composition, une altitude et de l’air, de l’eau, de la lumière et certaines variations de température dépendant de l'ensoleillement. C'est un milieu de vie en fonction duquel une même espèce de plante peut sécréter des essences biochimiquement très différentes pouvant modifier son inocuité ou sa toxicité. |
|
Bisannuelle * | |
Plante accomplissant tout son cycle (de la germination à la production de graines) en deux ans. Ce sont les Th2 de Raunkiaer (les Th1 étant les annuelles). La majorité des bisannuelles de l'Yonne n'ont pas de saison de repos : elles sont sempervirentes ou plus communément dites « persistantes ». Ex. : Myosotis sylvatica, le myosotis des bois, ou Dipsacus pilosus, la cardère poilue. Leur phase végétative est souvent en rosette, comme celle de beaucoup de plantes herbacées, et plus rarement elles sont à tige allongée d'emblée (on les dit alors caulescentes d'emblée). |
|
Blettissement | |
Maturité avancée ou excès de maturité d'un fruit dit blet et donc trop mûr ou ramolli par un commencement de décomposition. | |
Bocage | |
Paysage rural de création humaine, formé de haies entourant les prairies ou les parcelles cultivées, généralement garni de mares, d'arbres plus ou moins isolés, de murets ou de talus, visible dans l'Yonne dans le Vézelien ou la Puisaye. | |
Bois de coeur | |
C'est le duramen, partie de l'arbre dont les cellules sont mortes mais jouent un rôle de support avec pour point central ce qu'on nomme la moelle. C'est un bois dur et sec, contrairement à l'aubier. | |
"Bootstrap" | |
Technique bioinformatique permettant d'analyser la robustesse d'un arbre phylogénétique. | |
Bourgeon dormant, bourgeon latent | |
Se dit d'un bourgeon généralement peu visible car en état de vie ralentie. | |
Bourre | |
Voir débourrement. | |
Brachyblaste | |
Rameau très court, non ramifié, à croissance lente et portant les aiguilles de certains Gymnospermes. Par ex. ci-dessous, brachyblastes d'un mélèze (Larix sp.) visibles après la chute des cônes qui avaient poussé à leur extrémité sur une couronne d'aiguilles. |
|
Bractée | |
Une bractée est une feuille associée à une fleur ou à une inflorescence qui peut être très différente des autres feuilles de la même plante (voir par ex. les bractées de Daucus carota), mais également différente des autres bractées qui peuvent se trouver sur plusieurs rangs autour d'une fleur ou d'un capitule. Les Asteraceae ont les particularité de présenter des bractées involucrales nommées phyllaires ou tégules. |
|
Bractéole | |
Écaille située sur le pédoncule d'une fleur. | |
Broussins | |
Excroissances de tailles variables sur le tronc de certains arbres y compris le pin. Le 27 mai 1786, Daubenton (1716-1799) lisait ses "Observations sur l'organisation des Tumeurs, des Excroissances, des Broussins, & des Loupes du tronc et des branches des arbres" et les décrivait comme étant dûs à la proximité de rejets ayant été coupés. Il considérait les broussins comme une étape antérieure à celle des loupes. Platane "à pied d’éléphant", 9 juin 2022 Savigny-le-Temple (Seine-et-Marne) | |
Bulbe | |
Organe souterrain à tige courte assurant la survie (quand les sangliers ne les mangent pas ou les corneilles ne les arrachent pas) de certaines plantes vivaces. Les bulbes peuvent être écailleux, tuniqués ou pleins. |
|
Bulbille | |
Grâce aux réserves qu'elle accumule, une bulbille est un organe de multiplication végétative (soit aérien, soit souterrain). Bulbilles roses d'Allium oleraceum à la base des fleurs encore vertes à l’intérieur de deux bractées membraneuses formant deux spathes. |
|
C |
|
Caducifolié, -ée | |
Adjectif s'employant pour qualifier les arbres ou les arbustes dont les feuilles, tombant chaque année, sont caduques, mais également pour qualifier la forêt où ils poussent. | |
Calathide | |
Une calathide est le synonyme désuet de capitule. | |
Calcicline | |
Qui pousse sur les sols légèrement calcaires. | |
Calcicole | |
Qui croit sur les sols calcaires. | |
Calice | |
Enveloppe externe du périanthe d'une fleur constituée des sépales. | |
Calicule | |
Second calice formé par des petites folioles extérieures aux sépales. Synonyme : épicalice. Calicule de Malva sylvestris |
|
Calyptra ou calyptre | |
Une calyptra ou un calyptre. Mot employé pour désigner la coiffe, nue ou poilue, des jeunes capsules de certaines mousses. | |
Cambium | |
Fine et fragile couche de cellules présentes dans les racines et les tiges des dicotylédones vraies et des gymnospermes. Le cambium produisant le phloème d'un côté et l'aubier de l'autre est considéré comme un méristème secondaire. | |
Campanuliforme | |
Se dit d'une fleur en clochette. On dit également campanulée. | |
Canopée | |
Nom donné à l'étage supérieur des houppiers des arbres d'une forêt qui forme comme un toit en contact direct avec la lumière solaire. | |
Capitule | |
Inflorescence formée par un plateau élargi, plat ou
bombé, entouré d'un involucre de bractées,
le réceptacle. En son centre et à sa périphérie le plateau présente des fleurons (tubulés ou ligulés) serrés les uns contre les autres et donnant l'impression d'une seule fleur (d'où parfois son nom de pseudanthe). C'est l'inflorescence de la marguerite et de toutes les Astéracées. Et même si l'Acédémie française l'écrit, en effeuillant la marguerite, ce ne sont pas ses pétales qu'on enlève un à un, ce sont tous les fleurons ligulés blancs de son capitule dont les pétales, au nombre de 5, sont soudés. Ne restent dans la main que ses fleurons tubulés jaunes restés sur le capitule. |
|
Capsule | |
Fruit sec et creux, déhiscent donc non charnu, contenant des graines. Leur déhiscence s'effectue de façon variable. Un exemple, les capsules du buis. Buxus sempervirens Chez les Mousses et les Sphaignes, la capsule est l'organe contenant les spores. |
|
Carbonicole | |
Qui croît sur les charbonnières parmi les débris végétaux carbonisés. | |
Carène | |
Dans la corolle des Fabacées ce sont les deux pétales inférieurs qui sont soudés et qui évoquent la coque d'un navire dans sa partie immergée. | |
Cariçaie | |
Prairie dominée par des Cyperaceae du genre des laîches (Carex) ou des souchets (Cyperus). | |
Caroncule | |
Excroissance visible sur certaines graines au niveau de leur pore germinatif. Synonyme : strophiole. | Caroténoïdes |
Pigments photosensibles à l'origine des couleurs allant du jaune_orangé à l'orange ou même le rouge, considérés comme accessoires de la photosynthèse. Leur structure chimique est plus simple que celle des chlorophylles. Dans les feuilles, carotène et xantophylle sont les caroténoïdes les plus abondants. | |
Carpelle | |
Propre aux Angiospermes, c'est un ensemble de feuilles transformées. Cf. Les feuilles ovulifères des ancêtres femelles des plantes à fleurs comme celles du Cycas revoluta, sagoutier, sagou du Japon, cycas du Japon ou petit rameau © Victoria83 - 2013 / Gardenbreizh.org Cycas revoluta vu dans les jardins Biovès de Menton Le carpelle est un organe creux dans lequel est enfermé l'ensemble des organes floraux femelles : - dans sa partie basse et renflée se trouve l'ovaire, - dans sa partie haute le gynécée (ou pistil). Après la (double) fécondation de l'oosphère contenu dans l'ovule (future graine) lui-même protégé par l'ovaire qui donnera le fruit, la paroi du carpelle se nomme alors péricarpe. En général, les fleurs ont plusieurs carpelles. Les Pinophyta (Gymnospermes), plantes à ovules nus, n'ont donc pas de carpelle. |
|
Carpologie | |
Terme d'archéologie désignant l’étude et l'identification des graines et des fruits qui peuvent se conserver très longtemps et qui sont retrouvés lors des fouilles dans d'anciennes structures liées au stockage (greniers, silos), à la transformation (fours, séchoirs) ou au rejet (dépotoirs, latrines). Certaines plantes sauvages permettent aux carpologues d'informer les archéologues sur les pratiques agricoles ayant pu exister car elles sont révélatrices de ces pratiques. |
|
Caryopse | |
Fruit des Poacées dont l'enveloppe est soudée à la graine. Il est plus communément appelé grain, comme dans le cas du blé par ex. On peut dire qu'il est à la fois fruit et graine. | |
Casque | |
Partie supérieure de certaines fleurs protégeant leurs organes reproducteurs, constituée par les sépales et/ou les pétales recourbés vers l'avant de certaines Orchidacées, d'Aconitum napellus ou des Salvia par exemple. | |
Cataphylle | |
Feuille en écaille, comme, par exemple, les feuilles visibles sur les rhizomes des Poacées. | |
Caulinaire | |
Est caulinaire tout ce qui concerne la tige d'une plante. | |
Cerques | |
Situés à l'extrémité de l'abdomen de certains insectes (comme les pince-oreilles), ces organes leur permettent de percevoir leur environnement, de se défendre ou de s'accoupler. Les libellules, contrairement aux ascalaphes mâles, ont des cercoïdes. | |
Cespiteux | |
Du latin caespes ou cespes, cespitis (motte de gazon assemblée à d'autres, en rang, qui servait à boucher une fuite). Se dit d'une plante, généralement une poacée ou une cypéracée, qui pousse en touffe serrée, compacte. | |
Chablis | |
Arbre renversé par le vent ou par un excès d'humidité et le trou qu'il laisse. Les forestiers nomment "volis" la partie cassée du chablis, "chandelle de volis" son tronc resté sur pied, "galette de chablis" la base racinaire soulevée et positionnée verticalement par rapport au sol lorsqu'un arbre a été complètement renversé. De nombreuses espèces saproxyliques y vivent. Dans l'Yonne c'est un vignoble avec ses climats produisant des vins blancs secs autour de la petite ville médiévale se nommant Chablis. |
|
Chasmophile | |
Adjectif forgé avec deux mots du grec ancien : χάσμα (chasma), ouverture, creux, et de φίλος (phílos), ami, et qualifiant une plante vivant dans les fissures des rochers ou sur les vieux murs, comme, par ex., la linaire cymbalaire ou les pariétaires. | |
Chaton | |
Ensemble de fleurs unisexuées et apétales de très petite taille. Un chaton peut donc être mâle (formé d'étamines) ou femelle (formé de pistils). | |
Chaume | |
Tige creuse des Poacées dont la flexibilité est grande, ce qui semble faciliter la dissémination du pollen par le vent. | |
Chéiroptérogamie | |
Pollinisation assurée par les chauve-souris. Ex. : celle du baobab. | |
Chevelu | |
Ensemble de petits poils absorbants qui puisent l'eau, les nutriments et les sels minéraux assurant la croissance d'une plante. Ils sont propres aux racines fines et aux radicelles. | |
Chicotin | |
Suc très amer extrait de certaines plantes et notamment d'une Xanthorrhoeaceae en 2009 (Asphodelaceae antérieurement à l'APG IV) puis redevenue Asphodelaceae en 2016, l'Aloe succotrina Weston, 1770 de la section des Purpurascentes, introduite en France au XVIIIe siècle. Le mot "chicotin" serait l'altération de socotrin, de l'arabe suqutri, qui concerne l'île de Soqotra. Cette île, longtemps isolée, avait une flore endémique importante et une grande diversité floristique, étudiée au XIXe siècle par le botaniste écossais Sir Isaac Bayley Balfour (Botany of Socotra, 1888) et encore remarquée en 1985 par le botaniste canadien Quentin Cronk. Ce "sanctuaire floristique" fait partie d'un archipel composé de quatre îles et deux îlots rocheux qui semblent prolonger la corne de l’Afrique. Au XXIe siècle, il est encore exceptionnel de par sa grande diversité de plantes et son taux d’endémisme : 37% des 825 espèces de plantes présentes ne se trouvent nulle part ailleurs dans le monde. Mais il sera impossible d'y trouver Aloe succotrina ! En effet, Commelin (1697), Weston (1770), Allioni (1773) et Lamarck (1783) ont supposé, à tort, que cette plante provenait de l'île de Socotra alors qu'Aloe succotrina ne pousse à l'état sauvage que dans l'extrême sud-ouest du Cap occidental, en Afrique du Sud, et succotrina aurait comme étymologie « succus » (sève) et « citrinus » (jaune citron). "Chicotin" est aussi le nom du pissenlit pour les Morvandiaux. |
|
Chimie des végétaux | |
Les végétaux, véritables usines chimiques, en fournissant aux Hommes leurs substances naturelles, leur ont également donné des concepts : ceux de la chimie moléculaire. Voici quelques mots à comprendre (dont nous empruntons certaines définitions à La chimie nouvelle de P. Laszlo) :
|
|
Chiroptérogamie | |
Dispersion des grains de pollen par les chauves-souris. | |
Chlorenchyme | |
Tissu formé d'une couche de cellules possédant de la chlorophylle productrice de photosynthèse se trouvant dans le mésophylle des feuilles mais également, parfois, au niveau de l'épiderme des jeunes rameaux printaniers de certains arbres. | |
Chloroplaste | |
Longtemps considéré comme un organite possédant son propre ADN et pouvant se reproduire, c'est un des différents types de plastes propres aux végétaux chlorophyliens et en fait une bactérie qui joue un rôle important dans la photosynthèse. En 1905, Gabrielle Howard (1876-1930) et Frederick Blackman (1866-1947) comprennent que la photosynthèse comporte des réactions photosensibles et donc photochimiques (désormais dites "claires") et des réactions indépendantes de la lumière mais dépendantes de la température (dites "sombres"). Dans les chloroplastes, se trouvant majoritairement dans les feuilles mais également dans les tiges de certains végétaux, les thylakoïdes participent à la phase claire tandis que la phase obscure, qui est biochimique, a lieu dans le stroma. |
|
Chrésonyme | |
Lorsque le nom de l'auteur et la date indiqués à la suite des noms du genre et de l'espèce en latin sont erronés, la combinaison porte le nom de chrésonyme. | |
Circiné | |
Enroulé en crosse au stade juvénile. | |
Cirrhe ou cirre | |
Un cirrhe est une vrille. | |
Clade | |
C'est l'unité de base de la classification phylogénétique des êtres vivants dite cladistique. Cette classification a son vocabulaire à comprendre dont voici un lexique. | |
Cladode | |
Rameau modifié ayant l'aspect et les fonctions
d'une feuille. Un exemple : celui du fragon qui est persistant. Oullins (Rhône - Grand Lyon), 26 février 2023 |
|
Cléistogame | |
Se dit d'une fleur qui reste close et dont la pollinisation ne peut se faire que par autogamie directe, telles les fleurs de la drave printanière (Draba verna), celles de certaines Orchidacées (Limodorum abortivum) ou violettes, etc. | |
Coalescence | |
Adhérence, sans soudure intime, à d'autres organes végétaux de même nature. | |
Cochléaire | |
Contourné comme une coquille d'escargot. | |
Coléoptile | |
Organe végétale en forme de gaine généralement conique qui, au moment de la germination d'un caryopse, recouvre la gemmule et la première feuille qui en est issue. Coléoptile d'une monocotylédone indéterminée avec la première feuille ayant percé son apex. |
|
Collet | |
Généralement situé au ras du sol entre la racine et la tige, c'est une zone de passage entre la partie souterraine et la partie aérienne d'une plante. | |
Colonie | |
Rassemblement de végétaux d'une même espèce sur un même territoire et en grand nombre. | |
Combinaison nomenclaturale | |
C'est le nom d'une espèce après son transfert dans
un autre genre. Lorsque le nom d'un botaniste suit, entre parenthèse, le binom latin d'une espèce, cela signifie qu'il a le premier appliqué l'épithète de l'espèce mais dans un autre genre. Le nom de l'auteur de la combinaison actuelle est cité sans parenthèses. Ex. : Prunus avium (L.) L. Logfia minima (Sm.) Dumort. Myosotis arvensis (L.) Hill |
|
Cône | |
En botanique, un cône n'est pas une figure géométrique. C'est un organe reproducteur se trouvant dans les familles de l'ordre des Pinales. | |
Congénère | |
Se dit d'un végétal de même genre ou de même espèce qu'un autre. | |
Connectif | |
Situé dans le prolongement du filet d'une étamine, c'est la partie centrale d'une anthère en général peu développée sauf, par exemple, dans le genre Salvia. | |
Convergence | |
Similitude de forme et de structure, parfois même de physiologie, entre des espèces ou des familles de plantes éloignées dans la classification, l'exemple le plus courant étant celui de certaines Euphorbes africaines avec les Cactées américaines. | |
Corme | |
Un corme est un organe de réserve souterrain plus plat qu'un bulbe présentant une tige courte entourée de petites écailles, comme par ex. chez Colchicum automnale. Une corme est le fruit du sorbier. |
|
Cormus | |
Appareil végétatif des végétaux que l'on disait Cormophytes et que l'on nomme désormais Embryophytes. Le cormus, plus évolué que le thalle, est constitué de racines, de tiges et de rameaux feuillés, édifiés par des méristèmes apicaux. | |
Corole, anciennement corolle | |
Enveloppe interne du périanthe, ou plus simplement : ensemble des pétales. Les fleurs apétales n'ont donc pas de corole. | |
Coronule | |
Voir paracorolle. | |
Corticole | |
Qui pousse directement sur l'écorce des arbres. | |
Corymbe * | |
Inflorescence dont les fleurs pédonculées partent à des hauteurs différentes de leur axe mais parviennent au même niveau. | |
Cosmétopée végétale | |
Recueil des usages traditionnels et des plantes employées en cosmétique (à rapprocher de la pharmacopée végétale). | |
Cosse | |
Synonyme familier du mot gousse. | |
Costa | |
Nervure centrale des feuilles des mousses. | |
Cotylédon | |
Feuillet charnu (dit feuille séminale) qui donnera une gaine et une feuille unique chez les monocotylédones, deux feuilles cotylédonaires chez les dicotylédones et davantage chez les gymnospermes avec 18 à 24 cotylédons, le nombre le plus élevé signalé pour n'importe quelle plante, chez Pinus maximartinezii Rzed., 1964.
Entourant le germe des graines c'est-à-dire leur embryon qui a également une radicule et une gemmule qui formera la pointe de la tigelle au moment de son développement, le cotylédon contient les réserves nutritives nécessaires au premier développement de la plantule. Les feuilles cotylédonaires, ces toutes premières feuilles, sont généralement très différentes des feuilles définitives. Carpinus betulus Fagus sylvatica Les cotylédons peuvent avoir des formes variées et être aplatis, cylindriques, lobés, plissés, repliés, etc. |
|
Coumarines et furocoumarines | |
Les coumarines sont des phytoalexines synthétisées en réponse à une attaque par des pathogènes (champignons, bactéries, insectes). Plus de 1300 coumarines différentes ont été décrites chez les plantes, mais aussi chez les champignons et les bactéries. On en trouve chez les Rutacées, Apiacées, Clusiacées, Caprifoliacées, Oléacées, Nyctaginacées, rarement chez les Poacées (flouve odorante, feuille de maïs). D’autres familles de plantes en produisent également : les Lamiacées (lavande) et les Lauracées (cannelle). Les furocoumarines, angulaires ou linéaires, sont moins répandues que les coumarines simples. Quatre familles de plantes sont bien connues pour en produire : les Apiacées, les Moracées (figuier), les Rutacées et les Fabacées (mais uniquement dans les genres Psoralea et Coronilla). On en trouve également chez les Astéracées, les Rosacées, les Solanacées, les Pittosporacées, les Thyméléacées ou les Chénopodiacées. Histoire ou histoires de la ou des (?) coumarines : Ce n'est qu'en 1835 que, grâce au mélilot, le pharmacien français Adolphe-George Guillemette (1808-1872) aurait montré que Vogel et Guibourt avaient isolé la même substance. |
|
Cryptogames | |
Mot créé par Linné, employé aux XIXe et XXe siècles pour qualifier
les végétaux ayant des organes reproducteurs peu apparents ou vraiment
cachés nécessitant la présence d'eau pour se reproduire. Pour les taxonomistes contemporains ce mot n'a plus d'utilité. |
|
Cryptogène | |
Qualifie une espèce dont l'origine exotique ou indigène n'est pas connue avec certitude dans un territoire donné. | |
Cucullé, ée | |
Du latin cucullus, -i, cape, capuchon, cornet. Qui est courbé en forme de capuchon ou qui parait en porter un comme, par exemple, le sommet des feuilles raméales de Sphagnum palustre. | |
Cupule | |
Involucre lisse, écailleux ou épineux, formant une petite coupe qui enveloppe partiellement ou intégralement les fleurs femelles puis, en se transformant, les fruits des Fagacées et des Bétulacées, arbres antérieurement dénommées Cupulifères. | |
Cuticule | |
Couche externe hydrophobe grâce à un biopolymère qu'elle contient : la cutine ainsi qu'à des cires. La cuticule recouvre et protége les organes aériens de toutes les plantes terrestres existantes, des mousses aux plantes à fleurs. | |
Cyathe | |
Typique des fleurs (en fait "fausses fleurs") des genres Euphorbia et Chamaesyce (mais nullement de la famille entière des Euphorbiaceae), c'est une coupe formée par des bractées soudées et contenant toujours des glandes nectarifères et des inflorescences minuscules, apétales et unisexuées : mâles réduites à leurs seules étamines et regroupées dans le réceptacle autour d'une seule fleur femelle dont l'ovaire, supère et pédicellé, est souvent visible hors du cyathe (comme ci-dessous avec ses stigmates recourbés) avant de devenir une capsule.
|
|
Cycle de vie | |
A l'œil nu nous pouvons remarquer différents cycles de vie des végétaux (annuel, bisannuel, vivace), ces périodes pendant lesquelles se déroule leur vie complète à un niveau morphologique. Tandis que, ne pouvant être observées qu’au microscope ou à la loupe, ce sont d'autres alternances qui apparaissent au niveau cellulaire ou tissulaire : une alternance de phases (diploïde et haploïde) et une alternance de générations qui n'ont pas forcément de liens entre elles. Chez les végétaux peuvent coexister cycle de vie sexué et cycle de reproduction asexué. Cf. Les cycles de vie des conifères, des fougères, des mousses et des plantes à fleurs, ainsi que les mots zygote et gamète. |
|
Cynorrhodon | |
Fruit complexe, ou faux-fruit, des rosiers
dont les fleurs sont à ovaire supère (contrairement aux apparences). Le cynorrhodon, initialement de couleur verte avec un réceptacle floral concave nommé conceptacle, il deviendra rouge et ses carpelles libres deviendront des akènes, libres et poilus, ne contenant chacun qu'une seule graine. Toujours en formation au mois de novembre, le cynorrhodon ci-dessus est encore protégé par les sépales de la fleur d'églantine dont il est issu mais montre déjà les restes des étamines. |
|
Cypsèle | |
Une cypsèle est le nom donné au fruit sec des Astéracées qui ne contient qu'une seule graine. Elle est munie d'un pappus parfois absent et d'un pédicelle (issu du réceptacle) dont les formes varient. Elle dérive d'un ovaire infère bicarpellé, raison pour laquelle il ne faut pas la confondre avec un akène. Les cypsèles de Tussilago farfara Ci-après celles, cunéiformes, de Bidens cernua |
|
Cytotaxonomie | |
Discipline scientifique qui utilise toutes les données cytologiques (issues de l’étude des cellules) pour la résolution de problèmes de classification des organismes, tout en essayant de préciser les connaissances sur les taxons : description de leur biodiversité et recherche de leurs origines. Elle recouvre un panel de techniques concernant, en particulier, les chromosomes : depuis un simple comptage du domaine de la "cytotaxonomie appliquée" selon P. Jauzein, jusqu’à une cartographie génomique très précise. |
|
Cytotype | |
Le cytotype est une caractéristique propre à une cellule mais les organismes d'une même espèce peuvent avoir des cytotypes différents selon ce qu'on observe :
|
A
B
C
D
E
F
G
H
I
J
K
L
M
N
O
P
Q
R
S
T
U
V
W
X
Y
Z
Pour trouver le sens d'un mot tombé en désuétude
ou pour en savoir plus :
Glossaire de terminologie morphologique et organographique...
Vous n'avez pas trouvé le mot que vous cherchiez ?
Peu importe le mot,
mais il est toujours agréable de savoir de quoi l’on parle.
Lucien Baillaud
(in La botanique et les mots pour la dire)