Dans l'Yonne
- A feuillage caduc, il est :
- pour certains un arbuste commun gynodioïque
- pour d'autres un arbrisseau hermaphrodite.
- Période de floraison approximative :
Avril-Mai.
- Ses baies (capsules), encore vertes au mois d'août, deviennent roses à l'Automne.
- Habitat : Haies, bord des chemins.
- Tailles : 1 à 6 m 6 à 8 mm.
Origine supposée des noms
- générique : du grec ancien Εὐώνυμος (Euōnymos), une des plus petites îles éoliennes (actuellement nommée Panarea). Pline le Naturaliste employait déjà le mot féminin euonymos, -i pour nommer cette plante.
- spécifique : adjectif indiquant sa vaste répartition géographique.
- En français, c'est parce que son bois servait à faire des fuseaux qu'on le nomme "fusain".
Détails caractéristiques
- Son écorce, lisse, est de couleur grise.
- Très ramifié, ses tiges ont une section presque carrée.
- Ses feuilles, opposées, sont très finement dentées et à pétioles courts.
- Ses petites fleurs, à quatre pétales en croix de couleur blanc crème, quatre étamines et un style, ont une odeur désagréable et même nauséeuse pour certains.
Danger pour les enfants !
Saint-Moré, août 2007
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Ses fruits, des capsules de couleur verte puis rose, à 4 loges, sont potentiellement toxiques (surtout pour les enfants, un seul fruit suffisant) en raison de plusieurs toxines que contiennent leurs graines dont
- un hétéroside : l'évomonoside dont l'aglycone est la digitoxigénine, et
- un alcaloïde : l'évonine.
Mais cela n'empêchait pas les petites Morvandelles de s'en faire des colliers (*). Quant aux oiseaux (rouge-gorge, merle, grive musicienne, fauvette à tête noire...) ils avalent entières les graines qu'ils disséminent durant l'Hiver après n'en avoir consommer que leur arillode.
Bessy-sur-Cure, 11 novembre 2011
- Ces fruits présentent parfois une ou deux loges vides et ne contiennent donc pas toujours toutes les graines blanches attendues, entourées d'un arillode (parfois nommé pseudo-arille) de couleur orange.
C'est grâce à un puceron qu'il isola sur une branche de fusain que Charles BONNET (1720-1794) découvrit la parthénogénèse, un phénomène qui fit scandale en 1835 quand un prêtre polonais, Jan Dzierżon (1811-1906), le découvrit également chez les faux-bourdons. |
Nombre d'espèces icaunaises dans le genre
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