Glossaire botanique
Celles des mots suivis d'un astérisque (*) sont extraites de l'ouvrage
Promenade botanique sur la Côte des légendes
édité en décembre 2006 par "Environnement & Patrimoine" 29890 Kerlouan.
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Macule | |
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Tache, généralement glabre, à la surface du labelle d'une orchidacée. |
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Magnolopsida | |
Voir Angiospermes. | |
Mantissa, mantissae | |
En botanique ce mot est considéré comme néo-latin et signifie : petit addendum, petit complément à un texte publié. | |
Marcescence | |
En botanique ce mot désigne la persistance, à l'état fané ou desséché, d'un ou de plusieurs organes à leur place occupée avant l'Hiver (comme les feuilles de plusieurs arbres) ou après leur épanouissement (comme certains pétales, certaines bractées ou fleurs entières). | |
Marcottage | |
Processus naturel de clonage réalisé par un rameau ou une tige qui, au contact du sol, forme spontanément des racines aux endroits qui auraient dû donner des bourgeons, permettant ainsi qu'une nouvelle plante se développe alors, véritable clone de la plante mère mais avec sans doute des différences car dans chaque cellule végétale coexistent et coopèrent 3 génomes différents : celui du noyau de la cellules organisé en chromosomes, celui des mitochondries sièges de la respiration, et celui des chloroplastes où a lieu la photosynthèse. | |
Marginé | |
Qualifie l'organe d'une plante muni d'un bord. Il peut s'agir de graines marginées, de feuilles ou même de folioles, notamment pour qualifier une différence de couleur entre, par ex., une foliole et sa bordure et dans ce cas l'adjectif marginé est suivi d'une indication de couleur : foliole marginée de blanc crème ou marginée brunâtre. | |
Marnage | |
Mot utilisé pour désigner les fluctuations du niveau de l'eau dans les réservoirs ou les retenues, les cours d'eau, les canaux, les bassins et autres plans d'eau. | |
Masting ou mast seeding | |
Le masting ou mast seeding est la production intermittente, synchrone et EN MASSE des fruits de certains arbres forestiers. Ce qu'en français on nommait faînée ou glandée, par ex. | |
Matière médicale | |
Expression due à Dioscoride dans son ouvrage De materia medica dont une copie du VIe siècle de notre ère est connue sous le nom de Codex Aniciae Julianae, mais également sous celui de « Dioscoride de Vienne ». La matière médicale est désormais remplacée par la pharmacognosie - du grec ancien φάρμακον (pharmakon), drogue et γνῶσις (gnosis), connaissance -, une science interdisciplinaire enseignée dans les facultés de pharmacie. |
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Médifixe | |
Fixée par le milieu en parlant d'une anthère. | |
-mère | |
En botanique, le suffixe "-mère" qui provient du grec ancien μέρος (mêros) signifie « pièce » ou partie. Ex. : fleur pentamère (fleur ayant un nombre de sépales et de pétales mutiple de 5). La mérie (ou degré de mérie) est donc le nombre de pièces homologues constituant chacun des cycles d'une fleur lorsqu'elle n'est pas acyclique. Les botanistes expriment cette mérie par les formules florales. |
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Méristèmes | |
Ne pouvant être vus qu'au microscope puisqu'ils ne mesurent que quelques dixièmes de millimètre, les méristèmes sont des tissus végétaux qui peuvent parfois se renouveler indéfiniment ou bien avoir une durée de vie limitée, mais qui de toutes façons sont à l'origine de la croissance de tous les organes des plantes. La croissance en longueur d'une plante, qu'elle soit herbacée ou ligneuse, dépend de méristèmes apicaux situés sur les racines ou sur les bourgeons. Les plantes ligneuses ont la particularité d'avoir également des méristèmes latéraux cylindriques dans leurs parties les plus vieilles afin de les épaissir et de les renforcer : on parle alors de cambium ou méristème secondaire qui assure donc la croissance en diamètre. |
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Mérithalle | |
Entre-nœud. | |
Mésique | |
Adjectif qualifiant un sol bien drainé quelle que soit la saison. | |
Mésobromion | |
Mot masculin des botanistes et biogéographes désignant une pelouse sèche sur sol calcaire, plus profond que dans le cas du xérobromion, où dominent des graminées du genre des bromes. | |
Mésohygrophile | |
Espèce végétale qui croît dans des conditions de température modérée et qui préfère les lieux humides. | |
Mésophylle | |
Zone interne des limbes des feuilles avec deux parenchymes, l'un palissadique et l'autre lacuneux. | |
Messicole | |
Vincelottes, 13 juin 2022 Plante qui croît naturellement dans les champs de céréales et qui attirent des insectes bénéfiques pour les cultures. Le rôle des messicoles est primordial car elles permettent de lutter contre les ravageurs. Ce sont des espèces sauvages annuelles nécessitant un sol instable pour germer. En 2013 les messicoles ont refait leur apparition dans les grandes plaines calcaires champenoises de l'Yonne Synonyme : ségétale (du latin seges). |
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Métabolites | |
Classés en métabolites primaires nécessaires aux structures des végétaux et à leur activité physiologique (acides nucléiques, acides aminés, protéines, lipides, glucides simples, cytokinines aromatiques, hormones, hydrocarbures) et secondaires (saponines, flavonoïdes, terpènes et alcaloïdes) ayant un rôle adaptatif et défensif pour les plantes qui les produisent, une "raison d'être" étudiée par le professeur d'entomologie Gottfried S. Fraenkel (1901-1984). | |
Métallicole | |
Végétal se développant et se reproduisant sur des sols riches en métaux, comme par exemple : Holcus lanatus, Festuca ovina subsp. guestfalica, Armeria maritima, etc. | |
Métaphyte | |
Un terme tombé en désuétude qui désignait tout végétal pluricellulaire par opposition au protophyte, végétal unicellulaire. | |
Micro-espèce | |
Voir apomixie. | |
Mixotrophe | |
Végétal qui a partiellement perdu la faculté de réaliser la photosynthèse, comme certaines orchidées ou pyroles, le carbone leur étant fourni par des champignons mycorrhiziens. | |
Monandre | |
Fleur qui n'a qu'une seule étamine fonctionnelle. | |
Monocarpellaire | |
Fleur qui n'a qu'un seul carpelle et qui est donc monogyne. | |
Monocarpique | |
Qui ne produit des fruits qu'une seule fois dans sa vie et qui meurt après la production de leurs graines. Exemples : - les agaves, qui sont pluriannuels, et que vous pourriez voir dans les serres tropicales du Parc du moulin à tan de Sens. - Certaines plantes annuelles car toutes ne meurent pas après leur fructification. - Et des plantes classiquement bisannuelles comme Cynoglossum officinale mais qui sont parfois trisannuelles ou même quadrisannuelles. |
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Monoïque | |
Qualifie une plante avec des fleurs mâles et femelles sur un même pied mais séparées et souvent de taille et d'aspect très
différents. Attention ! En anglais ce mot se traduit par monoecious. Le mot monoicous ne s'emploie que pour les bryophites. |
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Mucigel | |
Substance visqueuse recouvrant la coiffe des racines des plantes entourée par la rhizosphère, une couche de sol riche en micro-organismes. | |
Mucronée | |
Terminée par une petite pointe raide et aiguë, le mucron, comme par exemple : les feuilles de Galium mollugo, les gousses de Trigonella alba, les anthères d'Odontites vernus. |
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Mutique | |
Qualifie une lemme (glume inférieure des Poaceae) sans arête. Son contraire est une lemme aristée. | |
Myrmécophile | |
Qualifie une plante (comme Sambucus racemosa, par ex.) entretenant une relation symbiotique avec les fourmis mais pas en ce qui concerne la dispersion de ses graines car dans ce cas on parle de myrmécochorie. | |
N |
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Nastie | |
Mouvement d'un organe végétal déclenché par un facteur externe. Certains organes floraux présentent des nasties rapides, réversibles et reproductibles en réponse à un stimulus dû à un insecte pollinisateur qu'elles peuvent ainsi piéger momentanément sans le blesser. | |
-nastie | |
Suffixe se retrouvant dans des mots comme autonastie, épinastie, hyponastie, nyctinastie, photonastie, séismonastie, thermonastie. | |
Naturalisé | |
Qualifie un taxon introduit qui forme des populations viables et durables car capables de se reproduire et de se maintenir dans le milieu naturel sans besoin d’intervention humaine. On dit parfois allogène, allochtone, exogène, exotique, non-indigène ou non-natif. | |
Nectaire | |
Glande florale ou extra-florale sécrétant un nectar (dont la concentration en sucres est généralement supérieure à 30 %). Les nectaires sont des structures très diversifiées. | |
Néophyte | |
Qualifie une espèce végétale exotique (en grec φυτόν [phyton] signifie plante) qui s'est établie à l'état sauvage (νέο- [néo-], nouveau), sans être forcément envahissante, après avoir été introduite dans une région de manière intentionnelle ou non, à partir du XVIe siècle (juste après la découverte de l'Amérique). | |
Nervation | |
Disposition des nervures secondaires ayant une influence sur le comportement mécanique de la feuille et sur la circulation des sèves et des sucres de la plante. En observant sa nervation, une feuille peut être : - palmatinerve - parallélinerve - penninerve - uninerve (avec seulement une nervure principale) La nervation peut être digitée ou palmée (les nervures rayonnent à partir d'un même point) réticulée, pédalée (d'un même point rayonnent trois nervures dont les deux latérales présentent des ramifications toujours orientées vers le bas de la feuille).... ou dichotomique comme chez le Ginkgo biloba. |
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Nervure | |
Zone apparente en forme de cordon que présentent les feuilles, les pétales et les sépales. Ses structures sont très compliquées sous un microscope. | |
Nitrophile | |
Se dit d'une plante qui se développe surtout sur des sols ou dans des eaux très riches en azote (nitrique, ammoniacal ou uréique) provenant de la décomposition d'apports organiques liés aux activités humaines (utilisation inadéquate d'engrais azotés, dépotoirs domestiques, stations d'épuration, décharges...). Mais toutes les plantes ont un certain besoin d'azote minéral, même lorsqu'elle ne sont pas nitrophiles et Justus von Liebig (1803-1873) croyait d'ailleurs que les plantes absorbaient directement l’azote de l’air car il ignorait le rôle joué par les bactéries du sol dans ce processus. | |
Nœud | |
Endroit de la tige où s'insère une feuille en formant un angle aigu (nommé aisselle) à l'intérieur duquel peut émerger le pétiole de cette feuille ou un bourgeon dit axillaire. | |
Noix de galle | |
Excroissances en forme de bille apparaissant sur certains chênes, également nommées cécidies du chêne, comme Andricus kollari. Riches en tanin après leur lignification, elles faisaient partie des ingrédients des recettes médiévales pour obtenir de l'encre noire. | |
Nom scientifique | |
(ou improprement en botanique : nom binomial). Un nom scientifique seul n'est pas suffisant pour désigner un taxon sans ambiguïté car deux autorités différentes employant le même binom n'ont pas forcément la même conception du taxon correspondant. C'est pour cela que le nom binominal est
suivi du nom de l'autorité en caractères romains et souvent en abrégé. Ex. : Barbarea vulgaris R. Br. |
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Nomenclature | |
Au XVIIIe siècle ce mot acquiert de nouvelles définitions toujours en vigueur semble-t-il : « méthode systématique de structuration des dénominations » et « ensemble des dénominations structurées selon une méthode ». Son objet est tout simplement d'attribuer des noms à des groupes de végétaux. Un Code international de nomenclature botanique contient les décisions prises lors de chaque Congrès International de Botanique. |
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Notho-subspecies | |
Sous-espèce hybride. En abrégé : n-subsp., avec un tiret après le n- selon le Code de nomenclature botanique (Chapitre H, art. H3). |
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Nouvelle botanique | |
Au XIXe siècle, c'est la botanique qui s'intéresse à l'étude des différents tissus et à la cellule végétale en utilisant le microscope et la coloration des tissus, surtout ceux des cryptogames parasites : un changement par rapport à la botanique phanérogamique taxonomique du XVIIIe siècle. Qu'en est-il de la "nouvelle botanique" du XXIe siècle ? | |
NOx | |
Formule regroupant plusieurs oxydes d'azotes : monoxyde d'azote (NO), dioxyde d'azote (NO2), protoxyde d'azote (N2O), tétraoxyde de diazote ou peroxyde d'azote (N2O4), trioxyde de diazote (N2O3). | |
Nu, nue | |
Cet adjectif est utilisé en botanique pour indiquer qu'une partie quelconque d'un végétal est privée des appendices qui l'accompagnent ordinairement. Ex. : Le réceptacle est nu quand il ne porte pas de paillettes ni d'écailles. Les fleurs sont nues quand elles n'ont ni bractées, ni involucres. Chez les Gymnospermes, l'ovule et donc la graine qui en résulte sont nus. |
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Nuage pollinique | |
Un nuage pollinique est un ensemble de grains de pollen viables transporté par le vent
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Nucule | |
Francisation du mot latin nucula, petite noix. Fruit sec indéhiscent dont la paroi est très dure. Nucules d'Aegonychon purpurocaeruleum. |
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Nutation | |
Mouvement hélicoïdal de l'extrémité d'un végétal (tige, racine, feuille) observé lors de sa croissance. | |
Nyctinastie | |
Mouvement réversible d'un organe végétal, survenant le matin, et en sens inverse le soir. Les végétaux ne sont pas immobiles et ce mouvement n'en est qu'un parmi de nombreux autres.
C'est un spectacle qu'offrent au mois de mai, à Arcy-sur-Cure et Saint-Moré, les hélianthèmes des Apennins (Helianthemum apenninum), petites Cistaceae repliant leurs pétales le soir au coucher du soleil.
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O |
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Obdiplostémone | |
Se dit d'un androcée composé d'un nombre d'étamines double de celui des pétales mais répartis en deux verticilles dont l'externe a des étamines oppositipétales. | |
Oblong, oblongue | |
Plus long ou plus longue que large. | |
Obsidional,-ale | |
Adjectif d'origine latine qualifiant un végétal apparu lors d'une guerre et pouvant persister plusieurs années et même des siècles sur des champs de batailles ou des couloirs de passage de troupes armées ou de convois de réfugiés, comme par ex. Bunias orientalis. | |
Ochréa | |
Espèce de gaine entourant la tige au dessus de l'insertion du pétiole comme chez les Polygonacées ou à la base de l'axe florifère de certains Eucarex. Un mot forgé par Karl Ludwig Willdenow (1765-1812) dans sa monographie de 1798 intitulée
Grundriss Der Kräuterkunde: Zu Vorlesungen Entworfen (pp. 54-55). |
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Oligotrophe | |
Adjectif qualifiant un sol pauvre ou même carencé en éléments minéraux. | |
Onglet | |
Partie inférieure, étroite et allongée d'un pétale. | |
Oogamie | |
Union des gamètes mâle et femelle dont la forme ou la mobilité sont très variables chez les végétaux, raison pour laquelle on parlera d'isogamie ou d'anisogamie, d'oogamie et de zoïdogamie, de siphonogamie. | |
Oosphères | |
Gamètes femelles contenus dans l'ovule du carpelle. | |
Opportunisme | |
Aptitude qu'ont certains végétaux pour s'implanter au sein de nouveaux milieux s'offrant à eux car pouvant pousser sur plusieurs substrats différents. | |
Organe | |
En botanique un organe est externe, qu'il soit aérien ou souterrain, et il peut se régénérer quel que soit l'âge du végétal. Rien à voir avec les organes de notre corps ou ceux des animaux. | |
Organographie | |
Description et études des organes. Cf. Éléments d'organographie des Angiospermes de J. Lambinon. |
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Ornithocoprophile | |
Qualifie un lichen révélant la présence d'oiseaux. Souvent de couleur orangée, ce genre de lichen indique un substrat riche en azote comme le sont les déjections d’oiseaux. | |
Orthodoxe | |
Qualifie une graine pouvant se déshydrater pour attendre, dans le sol ou ailleurs, que les conditions idéales à sa germination se présentent : disparition du froid hivernal, drainage des prairies inondables, lumière après une coupe forestière, etc. | |
Orthotrope | |
Qualifie un organe de plante qui pousse verticalement comme par exemple le tronc des arbres tandis que leurs branches sont souvent plagiotropes. | |
Osmophore | |
Petite glande produisant et sécrétant des substances odorantes (composés organiques volatiles) chez des fleurs de plusieurs familles (Araceae, Amaryllidaceae...). | |
Ourlet | |
En fait, ourlet forestier : un milieu de transition en bande assez étroite entre la pelouse et le manteau préforestier. Sa végétation herbacée et sous-frutescente se développe en lisière des forêts ou dans les petites clairières à l’intérieur d’une forêt. Ce premier étage végétal d'une lisière ou d'une haie comprends souvent des Fabacées (trèfles, gesses ou vesces). |
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Ovaire | |
Partie basse, creuse et renflée du carpelle. L'ovaire peut-être supère ou infère. | |
Ovule | |
Organe existant nu chez les Gymnospermes et enfermé dans l'ovaire chez les Angiospersmes. Il contient les gamètes femelles et à maturité il deviendra une graine. Les ovules des fleurs prennent une importance inattendue dans les mécanismes de développement du gynécée, l'hypothèse étant que les ovules récapitulent les étapes de ce développement et qu'ils ont donc un intérêt pour la classification. |
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P |
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Pachymorphe | |
De forme épaisse. | |
Paillette | |
Bractée membraneuse, comparable à une petite écaille plus ou moins translucide, se trouvant sur le réceptacle d'un capitule à la base de chaque fleuron. Paillettes de la scabieuse colombaire. |
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Palais | |
Renflement de la lèvre inférieure de certaines fleurs zygomorphes qui obture le tube de la corolle. | |
Palynologie | |
Discipline étudiant non seulement les grains de pollen mais également les spores des mousses, fougères, etc..., des kystes d'organismes unicellulaires aquatiques et des organismes palynormorphes microscopiques sans rapport avec les grains de pollen. | |
PAM | |
Acronyme de plante aromatique et médicinale. | |
Panicule | |
Une panicule est une inflorescence en grappe, parfois souple et retombante, ressemblant à un épi mais dont les fleurs sont pédonculées (ont une queue) contrairement à celles des épis qui sont sessiles. | |
Papilles stigmatiques | |
Nom donné aux cellules de la surface du sommet du stigmate des plantes à fleurs. Elles permettent aux grains de pollen de se fixer avant le développement de leur tube pollinique. | |
Papilionacée | |
Se dit d'une corolle irrégulière dont le pétale postérieur, l'étendard, est recouvrant et plus grand que les autres tandis que les deux pétales latéraux, les ailes, recouvrent les deux pétales inférieurs qui sont soudés. | |
Pappus | |
Chez les Asteraceae, touffe de poils (pouvant être hérissés, filamenteux, emmêlés selon l’organisation de la soie porteuse bien visible au microcope) qui surmonte une cypsèle (nom donné au fruit sec indéhiscent des Astéracées). |
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Paracorolle | |
Tube, soudé à la corolle de certaines fleurs, sur lequel sont insérées les étamines. Synonyme : coronule. |
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Parthénogénèse | |
Mode de reproduction dans lequel une femelle transmet son patrimoine génétique à ses descendants sans l'intervention d'un mâle. Pour Darwin, sa découverte par Charles Bonnet a rendu encore plus mystérieuse l'existence des sexes. | |
Parties aériennes | |
En herboristerie, ce sont les feuilles, fruits, fleurs. | |
Patrimoniale | |
1/ Qualifie, d'une façon informelle et sans fondement écologique, une espèce végétale menacée de disparition ou tout simplement plus rare que les autres mais cependant bien connue. 2/ Ou bien, une espèce sauvage souvent utile à l'Homme et importante pour lui dans une région donnée. |
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Pauciséminé | |
N'ayant qu'un petit nombre de graines, donc ni monosperme ni polysperme, mais oligosperme. | |
Pectiné | |
Se dit d'un organe végétal pourvu d'une structure en forme de dents de peigne, comme par exemple les appendices des bractées de l'involucre de Centaurea nigra. |
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Pédicelle | |
Ramification du pédoncule. | |
Pédoncule | |
Familièrement nommé "queue", c'est la tige d'une fleur qui se distingue de la tige de la plante qui la porte. | |
Pellucide | |
Transparent, diaphane comme les glandes des feuilles de l'Hypericum perforatum. | |
Pélorie | |
Anomalie florale, chez les fleurs zygomorphes qui retrouvent une symétrie dite ancestrale et supposée actinomorphe, ce qu'avait déjà remarqué Linné avec Linaria vulgaris. | |
Peltée | |
Feuille dont le pétiole est fixé au centre du limbe | |
Pennati- | |
Préfixe qualifiant les feuilles découpées dont les segments sont disposés comme les barbes d'une plume avec des degrés d'échancrure variables. Pennati...lobée, feuille simple dont le limbe est à nervation pennée et ses bords lobés, comme la feuille de Quercus robur. Pennati...partite, feuille pennée dont les divisions dépassent la nervure centrale comme la feuille de Papaver rhoeas. Pennati...séquée ou pennati...fide, feuille de Tanacetum vulgare ou fronde de fougères dont la découpe va jusqu'au rachis (arête centrale) et peut être bi- ou trifide. |
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Penné | |
Comme une plume ou une arête de poisson. | |
Pentadyname | |
Fleur qui, sur dix étamines, a cinq étamines plus longues que les autres. | |
Pentapétale ou pentapétalé | |
Fleur qui a cinq pétales. | |
Pérenne | |
Plante pouvant se propager selon deux modes : la multiplication végétative et la reproduction sexuée. | |
Pérennant | |
Végétal vivant plus de trois ans comme les plantes vivaces. La durée de vie des plantes a toujours préoccupé les botanistes. Extrait de Démonstrations élémentaires de botanique par M.-A.-L. Claret de La Tourrette et Fr. Rozier, 4e édition, 1796 Pour Charles Royer, botaniste bourguignon du XIXe siècle, "devient pérennante la plante bisannuelle qui, par exception, survit à une première floraison et en a une seconde et parfois même une troisième", p.XXII, Tome I de sa Flore de la Côte d'Or, 1881. |
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Perfolié | |
Se dit d'une feuille qui embrasse la tige qui la porte ou d'une plante ayant ce genre de feuilles comme par ex. le tabouret perfolié. |
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Périanthe | |
Ensemble des enveloppes (calice et corolle généralement) qui entourent et protègent les organes sexuels d'une fleur. Le périanthe constitue la partie stérile de la fleur. | |
Péricarpe | |
Paroi d'un fruit résultant de la transformation de la paroi du carpelle après (double) fécondation de la fleur. | |
Périderme | |
C'est l'écorce en langage courant, un ensemble formé par une assise subéro-phellodermique formant le liège qui peut être plus ou moins épais. Pour en savoir plus sur ce liège et son importance, cf. : De la mutilation des arbres. | |
Périgone | |
Ensemble des tépales, c'est-à-dire enveloppe florale à pièces toutes semblables entre elles, sans distinction de calice (qui concerne les sépales) ni de corolle (qui concerne les pétales). | |
Pétale | |
Mot créé par le botaniste italien Fabio Colonna (1567-1640) pour remplacer le mot "feuille florale" couramment utilisé depuis des siècles avant lui. Les pétales sont chacun des éléments qui compose la corolle d'une fleur, formé d'un limbe coloré et d'un onglet qui les rattache au calice. Définition empruntée à Philippe Solers dans Fleurs. Le grand roman de l'érotisme floral. Il est à noter que les pétales, tout comme les styles, ont des tissus qui ne sont pas protégés par la cuticule présente par exemple sur les feuilles ; ils sont donc des organes floraux très sensibles, notamment aux levures collectées par les insectes pollinisateurs au cours de leurs déplacements, levures pouvant être comparées à des MST (maladies sexuellement transmissibles). Selon Nicolas Sauvion et al. dans Interactions insectes-plantes. |
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Pétiole | |
Partie étroite d'une feuille qui unit son limbe à une tige. Les entomologistes nomment "pétiole" la taille étroite de certains insectes hyménoptères comme les fourmis, les abeilles, les guêpes et les cynips. |
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Pétrichor | |
Liquide huileux sécrété par certaines plantes et dégageant une odeur particulière. Son nom curieux a été forgé par deux géologues australiens, Joy Bear et Richard Thomas, avec les mots grecs πέτρα (petra), la pierre, et ἰχώρ (ichor), le jus, la sève. Son odeur est due, entre autres, à la géosmine (du grec γη (gê), la terre, et ὀσμή (osmé), l'odeur) : un composé organique que vos narines percevront lors du passage d'un temps très sec à la pluie. |
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Phanérogames | |
Ensemble des végétaux produisant du pollen dans des étamines et ayant des ovules destinés à devenir des graines. Cet ensemble comprend : Gymnospermes, Chlamydospermes et Angiospermes, ces derniers ayant la particularité d'avoir des stigmates. | |
Pharmacopée traditionnelle | |
Une pharmacopée traditionnelle est une liste décrivant des produits thérapeutiques utilisés avant l'apparition des médicaments synthétiques modernes, et donc décrivant souvent des plantes. Les pharmacopées traditionnelles |
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Phénologie | |
Étude des phénomènes périodiques en lien avec les variations saisonnières des conditions environnementales : débourrement, floraison, feuillaison et coloration des feuilles, fructification... | |
Phloème | |
Écorce interne également nommée liber par laquelle descend la sève nutritive élaborée dans les feuilles. | |
Phorophyte | |
Toute espèce végétale servant d'hôte pour un ou plusieurs autres végétaux ou un ou plusieurs lichens, comme par ex. un arbre qui jamais ne sera parasité par les thalles des lichens qui le "colonisent". | |
Photophile | |
Qualifie une espèce végétale forestière dite de "demi-ombre", n'ayant donc pas besoin d'un éclairement solaire direct. | |
Photosynthèse | |
Les chloroplastes permettent que plusieurs mécanismes de photosynthèse existent. Voici le plus courant : Les explications ci-dessus avaient été vues en décembre 2013 dans la petite exposition permanente de la Galerie de Botanique du MNHN à Paris. En résumé et dit autrement : la photosynthèse est un processus au cours duquel les végétaux convertissent l’énergie lumineuse en énergie chimique. L’énergie solaire, le CO², des sels minéraux et l’eau leur permettent d'élaborer les matières organiques nécessaires à leur métabolisme et à leur croissance que l'on nomme les photosynthétats : des sucres produits dans les feuilles (considérées comme organes sources) et distribués dans les organes non-chlorophylliens (dits organes puits) que sont les racines, les organes de réserve végétatifs, les bourgeons et les organes reproducteurs. Mais il ne faut pas oublier que, comme l'écrit Marc Fontecave : sans magnésium, calcium et manganèse, qui constituent des éléments essentiels de la photosynthèse des végétaux et des algues, il n’y a pas l’oxygène et la matière organique qui nous alimentent en énergie, et c’est grâce au fer et au cuivre de nos oxydases que nous savons, par la respiration, utiliser cette ressource pour notre propre compte, tout en redonnant à la nature le dioxyde de carbone qui lui est nécessaire. Pour en savoir plus sur la photosynthèse : - La photosynthèse, c'est quoi ? - la phase claire - la phase sombre - la photosynthèse : généralités. |
La photosynthèse expliquée aux enfants
Phototropisme | |
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Orientation de la croissance d'un organe végétal en fonction de la direction de la lumière : - vers la lumière le phototropisme est dit positif - en sens contraire, le phototropisme est dit négatif (comme celui d'une racine ou du pédoncule floral d'une fleur de Cymbalaria muralis, par exemple). |
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Phyllidie | |
Feuille des sphaignes et mousses. | |
Phylogénie | |
Mot utilisé par Darwin mais forgé par Ernst Haeckel en 1866. C'est à ce dernier que l'on doit également les mots : phylogénèse, monophylétique et polyphyltique. Du grec ancien φῦλον (fulon), tribu, et γένεια (géneia), engendrement. Il définit l'enchaînement des espèces vivantes (végétales, animales et autres) au cours du temps, entrainant une classification qui n'est plus celle d'un arbre comme Darwin l'avait imaginée. Au milieu du XXe siècle est apparue une systématique phylogénétique que l'on a nommé cladistique, distinguant plésiomorphies (états de caractères primitifs) et apomorphies (états de caractères dérivés) dont l'analyse a pour résultat un arbre nommé cladogramme. Quant à la phylogénie moléculaire, c'est la construction d’arbres de parenté à partir de données génétiques et la classification qui en résulte s'avère difficile, d'autant plus quand il s'agit de végétaux fossiles. |
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Phytobiome | |
Ensemble des microorganismes du sol à l'origine de l'environnement spécifique d'un végétal dans lequel vivent des bactéries, des microchampignons, des protistes, des virus qui forment également des ensembles nommés microbiotes pouvant être racinaire, caulinaire, foliaire ou concerner les graines et dont l'ensemble des gènes prend le nom de microbiome. La plante hôte, organisme végétal, et tous ses microbiotes forment un ensemble nommé holobionte, tout comme n'importe quel autre organisme animal ou humain. Cet holobionte est un écosystème complexe. | |
Phytochrome | |
Pigment spécifique à deux gammes de longueurs d'onde, l'une dans le rouge clair, l'autre dans le rouge plus lointain. Il intervient dans des phénomènes très divers. | |
Phytographie | |
Art de décrire les végétaux. | |
Phytohormones | |
Voir hormones végétales. | |
Phytoncide | |
Le phytoncide présent dans l’air des forêts est un ensemble de molécules excrétées par les arbres leur permettant de se défendre contre les bactéries et les champignons. Il serait bénéfique pour la santé humaine. | |
Phytosociologie | |
Héritière de la Géobotanique du XIXe siècle et basée sur les conceptions qu'Alexander von Humboldt (1769-1859) avait prévues, la Phytosociologie est l'étude de la végétation et de ses relations avec le milieu où elle se développe. Elle se fonde sur la façon dont sont groupées les plantes dans la nature, les phytosociologues effectuant des relevés de végétation qui sont attribués à des syntaxons. Plusieurs méthodes existent de par le Monde, parmi lesquelles en France : - celle du suisse Josias BRAUN-BLANQUET (1884-1980) formalisée en 1928 et nommée méthode zuricho-montpelliéraine en raison de la participation du botaniste Jules PAVILLARD (1868-1961), ou encore méthode sigmatiste (S.I.G.M.A. = station internationale de géobotanique méditerranéenne et alpine) - la méthode phytosociologique synusiale intégrée conçue à l’origine en 1986 par Bruno DE FOUCAULT, François GILLET et Philippe JULVE. |
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Phytovirus | |
Très souvent symbiontes (ou symbiotes) mutualistes, les virus des espèces végétales sauvages des zones naturelles ont jusqu'ici été très peu étudiés car les virus préfèrent les zones cultivées aux zones naturelles, une préférence des chercheurs peut-être également. Mais ils existent bien, tout autant que les phytovirus des zones cultivées... comme le virus le plus coûteux de l'Histoire, un Potyvirus responsable de la panachure de la tulipe. Ou le ToBRFV, le virus tueur de tomates, et dans les vignes, celui du court-noué ou de l'enroulement. La diversité des phytovirus est encore largement méconnue. Une population de virus est en fait un nuage de mutants (qui s'adaptent à leurs hôtes pour mieux se propager). Chaque nuage se distingue par de petites différences génétiques, une séquence génétique faisant consensus permet alors de le définir. Il serait vraiment très réducteur de ne considérer les phytovirus que comme des parasites dangereux et inutiles, tout comme chez "les humains (qui) sont apparentés aux virus". Dépendant des phytovirus pour leur réplication et leur encapsidation, on trouve les virusoïdes, des particules d'ARN circulaire à simple brin. Il ne faut pas les confondre avec les viroïdes, molécules d’ARN de petite taille à la frontière du vivant. |
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Pigment | |
Qui dit couleur végétale, dit pigment. Un pigment dépose sa couleur sur une surface dont il restera solidaire grâce à un liant ou un mordant, mais il reste superficiel, contrairement à une teinture. Mais qui dit feuilles, fleurs ou fruits ne parle plus de la même chose. Les pigments sont alors des substances colorées reflétant ou absorbant seulement certaines longueurs d'onde du spectre lumineux, nous permettant ainsi de percevoir pour chaque fleur, chaque feuille ou chaque fruit une couleur différente liée au contenu pigmentaire de ses cellules, épidermiques, parenchymateuses (étant entendu que leur couleur est celle des radiations qu'elles n'absorbent pas) : chlorophylles, caroténoïdes, bétalaïnes, flavonoïdes et leurs dérivés : anthocyanes, aurones, chalcones, flavones... Souvent associés à des glucides, ils forment des hétérosides. |
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Pinnule | |
Plus petite division d'une fronde de fougère, c'est-à-dire une petite penne. | |
Pionnière | |
Se dit d'une plante sauvage, généralement annuelle mais parfois bisannuelle, produisant des graines légères et nombreuses, à développement rapide sur des susbstrats pauvres mais ensoleillés, comme Chenopodium album, par exemple. De nombreux arbres et arbustes sont également dits essences pionnières, comme par exemple : les aulnes, bouleaux, cytises (bien qu'assez rares dans l'Yonne), peupliers trembles, saules... |
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Piridion | |
Fruit complexe dont le réceptacle, devenant charnu, est soudé à l'ovaire. Ex. la pomme. | |
Pistil | |
Egalement nommé gynécée, c'est l'ensemble clos des organes femelles de la fleur que sont le stigmate, le style et l'ovaire qui peuvent être enfermés dans un seul ou plusieurs carpelles soudés ou libres. À maturité, le pistil deviendra le fruit. Stigmate et style peuvent être de tailles très variables, et une grande variablité existe également quant à leur nombre. Une fleur unisexuée femelle est dite pistilée. |
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Pistillode | |
Pistil rudimentaire stérile. | |
Placenta | |
Constitué par le point de soudure des bords d'un carpelle, le placenta (ayant parfois la forme d'un bourrelet) fixe les ovules, puis la graine, par un funicule. C'est un tissu conducteur bien connu des cosmétologues. | |
Placentation | |
C'est ce qui définit la position des ovules à l'intérieur de l'ovaire d'une fleur. On observe des placentations
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Plagiotrope | |
Qualifie l'organe d'une plante dont la direction de croissance est oblique ou horizontale comme par exemple un rhizome (tige plagiotrope souterraine) ou un stolon (tige plagiotrope aérienne). Lorsque la croissance est verticale on dit orthotrope. | |
Plante / Plante terrestre | |
"Végétal" fixé en terre, pafois nommé type ou individu. En français (langue désormais mourante en sciences) tous les végétaux ne sont donc pas des plantes, d'où l'expression désormais utilisée de "plante terrestre". Les plantes terrestres ont des formes très diverses et leurs cellules à paroi rigide protègent :
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Plaste | |
Organite des cellules végétales ayant pour précurseur un proplaste pouvant devenir leucoplaste (sans pigment et divisé en amyloplaste et statolythe, oléoplaste ou protéinoplaste), étioplaste et chloroplaste, chromoplaste. | |
Plateau | |
Une des composantes du capitule des Asteraceae que l'on peut imaginer dessiné au compas, mais qui peut être plat ou bombé. | |
Pleurocarpe | |
Un mot forgé avec les mots grecs πλευρικός (pleurikos), latéral, et καρπός (karpos), fruit. Se dit d'une mousse dont les sporogones poussent sur un côté de leurs tiges feuillées, portés par de courtes branches latérales. Les mousses pleurocarpes ont tendance à former des tapis étalés plutôt que des touffes dressées, comme par ex. les Hypnaceae. Mais la plupart des mousses seraient acrocarpes. |
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Pluriannuel | |
Plante qui se développe durant plusieurs années avant de fleurir, et meurt après cette unique floraison. | |
Pluie pollinique | |
Ensemble de tous les pollens et spores qui se déposent à un endroit donné, pendant une période de temps déterminée. Contrairement aux idées reçues, platanes ou peupliers émettent des grains de pollen trop gros pour pénétrer dans les voies respiratoires, mais ils peuvent irriter les yeux. Serait-ce le cas du platane des Six frères", à Cézy, qui a été classé parmi les sites patrimoniaux de l'Yonne, par décret du 6 février 2018 ? |
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Poïkilohydre | |
Qualifie un végétal capable de reviviscence après dessication prolongée, comme par ex. les lichens ou certaines hépatiques, mousses ou anthocérotes. | |
Pollen | |
LE pollen (du latin pollen, pollinis : fleur ou poussière de farine, poudre très fine) est un ensemble de grains, généralement libérés isolés, selon des rythmes annuels très variables et nycthéméraux bien connus des personnes allergiques. Vivant une journée chez les Poaceae et une centaine de jours chez les Rosaceae, mais une semaine en moyenne chez les autres familles de fleurs, ces grains de pollen mesurent de 5 à 150 microns, mais leur taille moyenne varie entre 10 et 50 microns. Initialement contenus dans les anthères à l'extrémité des étamines (microsporophylles mâles), ils constituent les éléments fécondants mâles de la fleur : ce sont des microgamétophytes mâles (c'est-à-dire des producteurs de gamètes) mais immatures. Déshydratés pour atteindre leur but que sont les stigmates, but qui n'est pas forcément atteint au cours de cette pollinisation, ces grains de pollen disparaissent ou se déposent sur le sol où ils perdent leur contenu biologique mais conservent, si les conditions le permettent, leur paroi composée d'exine contenant de la sporopollénine. Cette dernière est l’un des matériaux les plus résistants du monde organique, raison pour laquelle la palynologie se retrouve en criminalistique, préhistoire, histoire ancienne ou rurale et l'aéropalynologie en médecine et en agronomie. Vus au microscope, les grains de pollen ont une forme généralement proche de celle d’une sphère, parfois aplatie aux pôles ou rétrécie à l’équateur. La description d’un grain de pollen fait appel à trois valeurs importantes : celle de l’axe polaire (P), celle de l’axe équatoriale (E) et celle du rapport P/E. Si P > E le grain de pollen est prolé ou longiaxe. Si P < E le grain de pollen est oblé ou bréviaxe. Si P = E le grain de pollen est sphéroïdal ou équiaxe. Mais ce ne sont pas les seuls critères car pores et sillons ont leur importance et une terminologie particulière est nécessaire pour les décrire. Pour en savoir plus : La longue marche du pollen. |
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Pollinie | |
Agglomération en petite masse dure du pollen des orchidaceae ou des Apocynaceae comme, par ex., Vincetoxicum hirundinaria. Les pollinies peuvent être portées ou non par une petite tige nommée caudicule reposant sur un disque collant : le rétinacle. En formation mais déjà visibles à la base du labelle de cet Himantoglossum hircinum, les voici : L'ensemble pollinie + caudicule + rétinacle forme ce qui est nommé pollinaire. Selon la disposition des pollinies, les insectes pollinisateurs les emportent facilement sur leur dos ou sur leur tête et peuvent ensuite polliniser plusieurs fleurs en ne libérant à chaque fois que quelques-uns des grains du pollen qu'elles contiennent. |
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Pollinisation | |
Transport des grains de pollen des étamines vers les stigmates. Les grains de pollen sont incapables de se mouvoir sans l'aide de vecteurs abiotiques comme le vent, l'eau, la gravité, ou vivants comme le sont les pollinisateurs, principalement des insectes mais également des chauves-souris et des oiseaux. De nombreuses stratégies florales favorisent la pollinisation qui est la première étape de la fécondation et l'étape la plus facile à observer, même s'il arrive qu'elle échoue si la quantité et la qualité du pollen reçu s'avèrent insuffisantes. Tous les insectes pollinisateurs n'ont pas le même comportement avec les plantes qu'ils butinent et selon ce comportement leur "lectisme" -du grec λέγειν (legein), collecter- sera qualifié de méso-, mono-, oligo-, ou polylectisme. De nombreuses espèces d'insectes sont dites polylectiques, comme certains bourdons ou Apis mellifera qui fréquentent et pollinisent indifféremment un grand nombre d'espèces de plantes. Sont dites mésolectiques les espèces d'insectes qui récoltent du pollen sur plus de quatre genres de plantes appartenant à deux ou trois familles différentes. Les espèces d'insectes qui pollinisent ou qui ne fréquentent qu’une seule espèce de plantes sont monolectiques. D’autres, qui butinent un nombre très faible de plantes sont dites oligolectiques. |
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Polyakène | |
Fruit formé d'un ensemble d'akènes portés par le réceptacle floral, notamment chez les Renonculacées. Polyakène de Clematis vitalba |
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Polycarpique | |
Qualifie une plante vivace qui fleurit et surtout fructifie (καρπός - karpós- en grec signifie fruit) plusieurs fois au cours de sa vie, soit régulièrement chaque année, soit à intervalles plus importants, soit sans discontinuer. | |
Polyembryonie | |
Fécondation de plusieurs sacs embryonnaires présents dans un même carpelle, une même graines pouvant avoir plusieurs embryons même si ne pousse qu'une seule plantule. C'est une particularité des Linaceae. | |
Polylectique | |
Se dit, en entomologie, d'un insecte qui butine plusieurs types de fleurs différents. | |
Préfloraison | |
Dans un bouton floral avant son épanouissement, c'est la disposition caractéristique des sépales, pétales ou tépales, donc celle d'un même verticille. On distingue plusieurs types de préfloraison, notamment les : - type imbriqué pouvant être qualifié de chiffoné (corolles des Papaver et Lythrum), cochléaire (corolles des Ranunculus et Linaria), quinconcial (calices de Primula, Aesculus ou Helleborus foetidus par ex.), ou convoluté (corolles de Linum et Malva par ex.) ; - type valvaire (corolles de Clematis, Rhamnus, Cucurbita ou de diverses espèces de Campanula) ; - type spiralé (Magnolia). Magnolia sp. - 3 juin 2020. Arboretum du Domaine départemental de la Vallée-aux-loups, Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine) |
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Préfoliaison | |
Manière dont les feuilles sont pliées dans un bourgeon. | |
Prophyllum | |
Ochréa des Eucarex. | |
Protandrie | |
Maturation (et même déhiscence) des anthères avant la croissance des styles et la turgescence des stigmates susceptibles de recueillir le pollen, rendant l'autogamie impossible (ex. Saponaria officinalis). Le contraire est la protogynie. | |
Proto-anémonine | |
Alcaloïde au goût amère et très toxique que l'on trouve dans les Renonculacées. | |
Protocarnivore | |
Qualifie une plante piégeant des insectes, généralement grâce à des trichomes collants, sans pouvoir les digérer ni en assimiler directement leurs nutriments par manque des enzymes nécessaires, mais qui pourrait utiliser l'azote
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Protocorme | |
Graine germée d'une orchidacée encore non chlorophylienne, mais déjà, bien qu'étant au premier stade de son développement, en symbiose avec le champignon qui formera des mycorhizes avec ses racines de plante adulte. Au microscope ce protocorme se présente comme un amas globulaire de cellules indifférenciées. |
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Protogynie | |
Maturation des stigmates des fleurs femelles avant celle des anthères des fleurs mâles (ex. Arum maculatum) ou de celle des stigmates avant celle des anthères dans une fleur hermaphrodite (ex. Atropa belladonna). Le contraire est la protandrie. | |
Pruine | |
Couche protectrice, cireuse et légèrement poudreuse, produite par un organe végétal, animal ou fongique. En botanique elle se remarque surtout sur les fruits auxquels elle donne un aspect givré ou poussiéreux qui peut cacher leur coloration naturelle sous-jacente, et peut être enlevée par simple frottement. | |
Pseudanthe | |
Inflorescence ressemblant à une fleur unique, comme par ex. certains capitules. | |
Ptérygotes | |
Ailés. Les ptérygotes forment une sous-classe d'insectes. | |
Pubérulent | |
À peine pubescent. | |
Pubescent | |
Avec des poils courts et souples, doux au toucher. | |
Pyrophile | |
Qualifie un végétal, un champignon, un insecte ou tout autre être vivant, susceptible de se développer sur un brûlis ou tout autre substrat après un feu ou un incendie. | |
Pyxidaire | |
Adjectif qualifiant la déhiscence transversale de certains fruits nommés capsules ou plus précisément pyxides, dont la partie supérieure se soulève comme un couvercle. Du latin pyxis, -idis, petite boîte, coffret. | |
Pyxide | |
Une pyxide est une capsule s'ouvrant spontanément, comme un couvercle, en laissant tomber son opercule. C'est, par exemple, le fruit sec déhiscent de Lysimachia arvensis ou de Plantago media. C'est aussi le fruit minuscule de Portulaca oleracea, ci-dessous très grossi : Portulaca oleracea, pixides Oullins (Rhône - Grand Lyon), 9 septembre 2022 |
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Pour trouver le sens d'un mot tombé en désuétude ou pour en savoir plus :
Glossologie botanique
Glossaire de terminologie morphologique et organographique...
Vous n'avez pas trouvé le mot que vous cherchiez ?
Peu importe le mot,
mais il est toujours agréable de savoir de quoi l’on parle.
Lucien Baillaud
(in La botanique et les mots pour la dire)