Sphaigne des marais
Sphagnum palustre L., 1753
Famille des Sphagnaceae
Embranchement des Bryophites
Classe des Sphagnopsida

Pour en savoir plus Autres végétaux sans fleurs ni graines 

SPHAGNUM palustre
Sphaigne des marais

Dans l'Yonne

  • Assez rare.
  • Cycles de vie :
    • sexué — avec des gamètes mâles mobiles et biflagellés (anthérozoïdes) aptes à féconder un gamète femelle unique (oosphère) contenu dans un archégone — dont les spores sont dispersées par le vent.
    • végétatif par la production d'organes spécialisés libérant des propagules de formes diverses, générées sur diverses parties du gamétophyte (tige, feuilles, rhizoïdes) et même parfois sur le sporophyte qui est sans soie ni péristome.

  • Habitat : marais acides et tourbières de pH < à 5.
  • Taille : 10 à 40 cm.

Origine supposée des noms

  • générique : du grec σφαγνός (sphagnos), classiquement considéré comme un "lichen à parfum des arbres".

    Linné a pris ce nom dans l'ouvrage de Johann Jacob Dillenius (1684-1747) intitulé Historia Muscorum : a General History of Land and Water, etc. Mosses and Corals, containing all the known species publié en 1741.

  • spécifique : un adjectif latin signifiant "qui vit dans les marais" et indiquant donc son écosystème approximatif, le mot "tourbière" n"existant pas en latin et étant d'origine francique.

Détails caractéristiques

  • C'est une espèce hygrophile qui conserve l’humidité par capillarité et qui serait l'une des plus tolérante à l'ombre.
  • Son cycle de vie est lent.
  • Elle n'a pas de racines et s'allonge au niveau de son capitulum, son sommet, où peuvent se voir ses capsules.
  • C'est sans se décomposer qu'elle meurt au niveau de sa base.
  • Sa morphologie est celle d'une espèce de mousse dite turfigène (puisqu'elle produit de la tourbe).
  • Ses feuilles raméales (celles des branches) et caulinaires (insérées sur la tige, mais qui ne peuvent être vues qu'en arrachant les branches ou, dans certains cas, le capitulum) sont différentes, ce qui entraine sa qualification de sphaigne anisophylle.
  • Elle acidifie le milieu immédiat dans lequel elle vit.
  • Sert d'habitat et d'alimentation pour de nombreux nématodes et arthropodes, ainsi que pour des plantes comme Drosera rotundifolia de la famille des Droseraceae.
  • Et comme l'écrit J. Amoignon, la sphaigne est d'une grande longévité et n'est pas fixée au substrat. La partie supérieure croît tandis que la base meurt ; elle donne ainsi une épaisseur de tourbe toujours en augmentation, pouvant se perpétuer pendant des milliers d'années. La décomposition produit une substance instable - le sphaignant - qui a son tour, au cours de réactions chimiques successives, donnent de l'acide humique.

Nombre d'espèces icaunaises dans le genre

  • SPHAGNUM : 18.

    En dehors de Sphagnum palustre on peut trouver dans l'Yonne :
    Sphagnum auriculatum Schimp. (l'espèce la plus variable du genre) et d'autres difficiles à déterminer car, pour ce faire, il faut observer au microscope :
    • sur leurs feuilles raméales, les hydrocytes, cellules mortes qui présentent des pores et les chlorocytes, vertes et photosynthétiques ;
    • et sur une coupe transversale de leur tige, le hyaloderme, les stéréides et les cellules parenchymateuses de leur zone médullaire.



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Mise à jour : septembre 2024
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