Plantes ligneuses

Sont dites ligneuses
des plantes qui présentent certaines propriétés du bois
qui se dit lignum en latin, mot ayant également donné celui de lignine.

En grec ancien un arbre se disait δένδρον (dendron), un mot devenu racine ou radical en linguistique et formant des mots courants en botanique.

Dans leurs grande majorité, les arbres ne sont pas des êtres unitaires.

Les arbres sont des êtres COLONIAIRES

et qui plus est "polyplomates" (néologisme dû à L. Tillon), chaque arbre ayant comme une compréhension de tous les autres arbres alentour, malgré leurs différences spécifiques.

Les liens mystérieux qui unissent l’arbre et l’homme
vus par un chercheur atypique



Forêts et bois : des écosystèmes complexesPlantes ligneusesLes ARBRES : Acrogymnospermae et MagnoliopsidaUn arbre panchronique/relicteArbustesArbrisseauxSous-arbrisseauxPlantes sous-frutescentesLianes

Forêts et bois : des écosystèmes complexes

Les forêts et les bois sont donc des écosystèmes complexes (pour lesquels les Parisiens étaient prétendument appelés à voter le 23 mars 2025, dans l'indifférence générale) car leurs végétations arborescentes dépendent de leurs milieux et les sols forestiers ne sont pas des masses compactes, mais des systèmes ouverts et poreux composés d'air et d'eau, de particules organiques et minérales, d'organismes vivants, de racines associées à d'autres végétations, arbustives et herbacées propres à leurs lisières, mais également à leurs coupes ou aux landes et pelouses qui leur sont proches.

Construction d'une forêt (sic) urbaine

Vues du 20 mars et du 23 janvier au 12 mars 2025

Mais dans une ville comme Paris,
désormais chronométrée et dite
"ville du quart d'heure"

des "forêts urbaines" sont CONSTRUITES sur un vide horizontal... en béton !
Peuvent-elles être vraiment considérées comme des réservoirs de carbone ?

Et dans un quartier comme celui de Montparnasse, visible ci-dessus ▲, les enfants (qui savent bien que les rosiers ont des aiguillons) ne peuvent même plus jouer sur les rares espaces verts restant au pied de leur immeuble car des co-propriétaires délirants y ont planté LEURS rosiers !!!!!!!

Il est vrai que, comme le notait FranceAgrimer il y a déjà plus de dix ans dans une de ses études :
Le végétal est indissociable d'une vision paternaliste de la propriété ("je suis l'acheteur et le tuteur - le père ? - de la plante”) qui laisse peu de place à l'intrusion, que ce soit dans "son jardin à soi", mais aussi dans les conseils que l'on reçoit des professionnels. La relation de l'humain avec les végétaux est duale : responsabilité, paternalisme d'un côté, sentiments et dépendance (le fameux besoin d'une présence végétale) de l'autre. C'est à la confluence de ces tendances que se résume l'envie de végétal, dans cette relation à deux humain/végétal, mais dont la candeur, la naïveté, le romantisme sont quelque peu pervertis par un rapport vertical de propriété et de “paternité”. À la différence d'une Eau dont on craint la puissance destructrice, le Végétal apparaît plus inoffensif. Donc plus propice à un rapport d'appropriation.

Les enfants, comme les arbres et les migrants, passent de mauvais quarts d'heures (au pluriel) dans une ville en voie de décarbonation avec le bien-être au coeur du Professur Carlos Moreno et son concept de ville du quart d'heure. Atteindront-ils l'âge adulte et verront-ils de leurs propres yeux le Paris-Futur qui les attend ?


Rue du Départ, Paris - 19 mars 2025

Le 23 mars 2025 à Paris « ...pour sauver des vies »
54 489 électeurs se sont déplacés, soit 4 % de participation !
Conclusion :
65,96% des votants pour piétonniser et végétaliser 500 nouvelles rues.

Ou pour imaginer un Printemps verdoyant ?


Paris, La Défense - 20 mars 2025

Que sont devenus les arbres de la Liberté, signes de joie ?
Et que vont devenir les campagnes avec de nouvelles logiques comme celles de la méthanisation et ses pratiques agro-écologiques ?


Plantes ligneuses

Dans la forêt sans heures
On abat un grand arbre.
Un vide vertical
Tremble en forme de fût
Près du tronc étendu.
Cherchez, cherchez, oiseaux,
La place de vos nids
Dans ce haut souvenir
Tant qu’il murmure encore.

Jules Supervielle (1884-1960)
in Le forçat innocent


En 1701, un Icaunais célèbre avait écrit, dans ses Oisivetés, un Traité de la culture des forêts. Il s'agit de Sébastien Le Prestre de Vauban (1633-1707).

 Vauban, lucide à long terme


Le temps des hommes dans les forêts
n'est plus ce qu'il était au XVIIe siècle
mais, comme du temps de Vauban, les forêts sont cultivées.

Une abatteuse. Matériel très efficace.

Le bon usage que l'on peut en faire est de la responsabilité de qui la conduit pour que la forêt ne tombe pas malade.


Blannay, 28 février 2019


Un film documentaire à voir : "Le temps des forêts"

Mais c'était il y a cinq ans... Désormais, les avis divergent :

"Ils nous prendront tout, jusqu'au dernier arbre"

"Quand le forestier montre la lune"

Pendant que certains tentent

Homo œconomicus les réduit à de simples rubriques de mercuriales n'ayant rien à voir avec celles des botanistes.

Les arbres disparaissent désormais dans un silence apparent, Homo sapiens n'ayant plus l'ouïe assez fine pour entendre Homo faber les abattre...

non plus  à la hache ni même  à la tronçonneuse, mais, furtivement, avec des  abatteuses pas toujours bien utilisées et certainement peu propices à la santé des forêts.

 Bosgeluiden (Bruits de la forêt) par Tom Valkhoff

Les arbres sont des plantes ligneuses, mais toutes les plantes ligneuses (les lianes par exemple) ne sont pas des arbres.
Sont ligneuses les plantes qui présentent certaines propriétés du bois qui se dit lignum en latin comme, par exemple, les plantes ligneuses sous-frutescentes. Les plantes dites ligneuses ont généralement une écorce et des modèles architecturaux particuliers, mais les arbres n'en sont vraiment pas les seuls représentants.

D'autre part puisqu'ils n'ont pas notre échelle de l’espace et du temps, il semble évident que, leur croissance étant continue, leur attribuer une taille n'est sans doute pas très approprié.


Automne 2018 © Claire Martin-Lucy

Il est certainement impossible de trouver des arbres vraiment "sauvages" dans l'Yonne car déjà 5 000 ans avant notre ère l'Homme intervenait sur les forêts. Et si l'origine des forestiers est inconnue, elle est certainement antérieure à Charlemagne, puisque de son temps apparaissent les premiers fonctionnaires chargés de la surveillance du domaine forestier royal ainsi que des gardes forestiers nommés forestarii. (Cf.  G. Plaisance).

Près d’un quart de l'Yonne est couvert par la forêt et la forêt couvrirait 31 % du sol de la France. Ce n'est pas l'arbre, c’est la forêt, dans toute sa complexité, qui fait le puits de carbone. La forêt française ne capterait qu'entre 12 et 14 % des émissions de CO2 du pays, un résultat obtenu par des calculs très compliqués. Comme partout, les forêts, les tourbières (et les puits océaniques de carbone) ne suffisent donc plus à absorber les émissions humaines de CO2.


 Dans la forêt lointaine-Comptine pour bébé


Qui est et où est ce mystérieux Coureur des Bois ?

 Forêts : une ressource à sauvegarder

Pour en savoir plus :

Un autre regard sur la forêt
En lisant Sciences et Avenir - Juillet 2015 - N° 821
pp. 30-31, nous apprenions que :
  • Selon Hervé Le Bouler de l'ONF [...] le paysage commence à changer radicalement [...] dans le futur, ce changement pourrait s'effectuer au niveau d'Auxerre. Le front méditerranéen va remonter.
  • Le "débourrement" des hêtres qui se produisait naguère dans la seconde quinzaine d'avril est déjà passé à la première quinzaine. Plus précoces, les feuilles de chêne apparaissent début avril...

 Saint-Saëns, une sonate pour hautbois et piano

Parfois les plantes ligneuses présentent une harmonie musicale (leur permettant d'émettre simultanément plusieurs sons différents) comme celle des épicéas et sapins de résonance ou celle des érables ondés.
Cf. Bois de musique : la forêt berceau de l'harmonie.

 Sibelius, Les arbres

Des arbres et des hommes
L'homme de la forêt L’arbre à loques guérisseur (1) Un arbre dans la ville L'arbre sensible


(1) Dans l'Yonne pas d'arbre à loques dans les vieilles croyances, mais du temps où les campagnes étaient, comme aujourd'hui, des déserts médicaux... :
[...] le fiévreux enveloppait les rognures d’ongles de ses pieds, se rendait dans un bois, sans parler à personne, pratiquait avec une vrille un trou dans le premier chêne qu’il rencontrait, et y introduisait le papier ou le linge, en ayant soin de le cheviller fortement. Il revenait, toujours en silence, au logis, et quand il avait récité un Pater et un Ave, qu’il s’était signé trois fois, il était guéri, car la fièvre était enfermée dans le trou avec les débris d’ongles.
Le folk-Lore de la France. La faune et la flore. Paul Sébillot (1843-1918). Éditeur : E. Guilmoto (Paris), 1904-1907, page 414-415.

Au mois de mai

Sur quel arbre verrez-vous cette petite amphore verte
à l'épiderme externe poilu-glanduleux, de ± 9 mm de diamètre et haute de ± 13 mm, ornée à son sommet de deux stigmates ayant la particularité d'être papilleux et étalés en panache ?

Une amphore en fait paroi d'un ovaire (partie du pistil renfermant l'ovule) qui deviendra le péricarpe, dont l'épiderme deviendra l'épicarpe, d'un fruit entourant de son endocarpe lignifié une graine comestible. Quelle graine ?

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