Dans l'Yonne
- Commun.
- Période de "floraison" approximative :
Mars-Avril.
- Habitat : Parcs
- Tailles : peut atteindre 25 mètres.
Fleurs mâles regroupées en boules Fleurs femelles minuscules.
Origine supposée des noms
- générique : nom latin antique taxus, terminé en -us mais de genre féminin puisqu'il s'agissait déjà de cet arbre.
- spécifique : baccata, à baies, alors que l'if n'a pas de baies mais des graines toxiques entourées par des arilles rouges ouverts au sommet.
La chair, rougeâtre et collante, des arilles est la seule et unique partie comestible de cet arbre, à condition de ne pas avaler les graines qu'ils contiennent.
- Son nom français : if vient du gaulois eburos, ibor ou ivos (cf. Ernst ZÜRCHER, p. 38 et suivantes).
Détails caractéristiques
C'est une plante très toxique, au niveau de ses feuilles (notamment pour les chevaux) et de ses graines contenues dans des arilles (de 3 x 8 mm) dont la partie charnue rouge, non toxique certes, attire cependant les enfants, inconscients de ce qu'ils contiennent : des graines qu'il ne faut surtout pas croquer. À l'exception de la chair, rougeâtre et collante, de ses arilles qui demandent d'être attentifs pour en faire de la gelée, toute la plante est donc très toxique et induit des nausées pouvant provoquer un arrêt respiratoire. Mais un pharmacien-chimiste français, Pierre Potier (1934-2006), a su extraire de ses feuilles une substance anticancéreuse, le docétaxel.
- C'est une essence à croissance juvénile lente et qui pousse encore plus lentement dès qu'elle a atteint une centaine d'années. Son mode de croissance dffère de celui d'autres arbres. Les troncs, orthotropes, à croissance rythmique forment des étages de branches plagiotropes.
- Les ifs sont très longévifs. Certains peuvent vivre des milliers d'années, mais comme ils ont la particularité de se creuser de l'intérieur les dendrochronologues ne peuvent pas déterminer leur âge facilement.
- Leur système racinaire est superficiel, avec des racines horizontales étendues.
- Les feuilles qui sont des aiguilles distiques (disposées en deux rangs sur un même axe) ne piquent pas (malgré leurs extrémités acuminées (bien visibles sur cette page qui vous permettra d'en savoir plus sur cet arbre). Ces aiguilles peuvent vivre de nombreuses années (de 7 à 8 ans). D'un vert foncé dessus, elles présentent un vert plus pâle dessous ainsi qu'une structure particulière avec un agencement cellulaire "en papilles" qui réfléchit la lumière à l'intérieur de leurs tissus, tout en permettant de l'absorber totalement.
- Dioïque (ce qui est une exception chez les Gymnospermes), ses organes mâles (plutôt jaunes) et femelles (minuscules et verts) poussent sur des arbres différents. La sexualité peut être latérale ou terminale sur les branches.
- Nous ne sommes plus au XIXe siècle, mais l'appareil mâle des Gymnospermes (qui faisait l'objet des recherches de E. Thibout en 1896) et notamment celui de Taxus baccata pose toujours un problème de vocabulaire.
Certains nomment "fleurs" ce que d'autres nomment "cônes", "chatons" ou "strobiles". Pour l'appareil femelle le mot "écaille" est souvent préféré à celui de "cône", mais les Taxaceae sont uniques parmi les conifères en ce sens que leurs graines solitaires ne sont pas associées aux écailles de cônes. L'arille est une croissance de l'axe sous la graine. Certains systématiciens ont d'ailleurs voulu supprimer les Taxaceae des conifères, mais l'embryologie, l'anatomie du bois, la chimie et la morphologie des feuilles et du pollen lient incontestablement cette famille à d'autres conifères. On pense que le cône a été perdu, et la graine solitaire avec l'arille, qui n'est pas un fruit, est donc un caractère dérivé de l'écaille ovulifère.
- Une de ses autres particularités est sa réitération adaptative totale, génétiquement programmée : un vieil if est en fait une colonie d'individus emboîtés grâce à la croissance de certaines de ses jeunes racines à l'intérieur de son tronc initial.
Nombre d'espèces icaunaises dans le genre
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