Dans l'Yonne
- Plante ligneuse monoïque.
- Arbre commun, c'est une essence d'ombre qui pousse lentement sous couvert.
- Période de floraison approximative :
Avril-Mai, lorsqu'elle a lieu tous les 3 à 5 ans ou 5 à 10 ans.
- Habitat : Forêt à sol meuble et athmosphère humide, mais il existe également de rares hêtraies calcicoles sèches où l'on peut trouver des orchidées comme Limodorum abortivum ou Cephalanthera damasonium.
- Tailles :
20 à 40 mètres.
Les fleurs mâles se présentent en chatons pendants. Ces chatons tomberont dès que leurs grains de pollen, à trois apertures et de taille moyenne, auront été disséminés par le vent qui pollinisera les fleurs femelles, souvent groupées par 2 dans une enveloppe recouvertes de petites écailles foliaires hérissées.
Sa première floraison aura lieu seulement lorsqu'il aura entre 40 et 50 ans.

Origine supposée des noms
- générique : nom latin du hêtre, dérivé du grec Φηγός (fâgos) qui signifiait chêne.
- spécifique : les arbres étant du genre féminin en latin, l'adjectif sylvatica, sauvage, l'est également.
- D'après la 6e édition du Dictionnaire de l'Académie française publiée en 1835 cet arbre aurait porté le nom de :

- Quant à son fruit, un akène du genre nucule, il est nommé une faîne, mot dérivé du latin vulgaire fagina, sous-entendu glans faginae.
Une cupule enferme complètement les faînes, généralement au nombre de deux, et se fend à maturité (au cours de ce que l'on nomme la faînée) pour les libérer. Cette cupule ligneuse, hérissée d'épines recourbées molles, perdure sur l'arbre l'Hiver après s'être ouverte généralement au mois d'octobre.

La production des faines, nommée faînée, qui suit un cycle de plusieurs années (5 à 10 ans), dépend très étroitement de la quantité de pollen émis. Ce sont les faînes qui disséminent les graines qui, lorsqu'elles gonfleront, provoqueront la déchirure de leur tégument et de leur paroi qui, parfois, persistent comme un chapeau sur les feuilles cotylédonaires.
- Gaston Bonnier (1853-1922) le classait parmi les Cupulifères.
Détails caractéristiques
Un peu d'histoire
Un peu de poésie
- ODELETTE II, Henri de Régnier (1864-1936)
in Les jeux rustiques et divins, Mercure de France, Paris, 1897
Je n'ai rien Que trois feuilles d'or et qu'un bâton De hêtre, je n'ai rien Qu'un peu de terre à mes talons, Que l'odeur du soir en mes cheveux, Que le reflet de la mer en mes yeux, Car j'ai marché par les chemins De la forêt et de la grève Et j'ai coupé la branche au hêtre Et cueilli en passant à l'automne qui dort Le bouquet des trois feuilles d'or.
Accepte-les ; elles sont jaunes et douces Et veinées De fils de pourpre ; Elles sentent la gloire et la mort, Elles tremblèrent au noir vent des destinées ; Tiens-les un peu dans tes mains douces :
Elles sont légères, et pense À celui qui frappa à ta porte Un soir, Et qui s'est assis en silence Et qui reprit en s'en allant Son bâton noir Et te laissa ces feuilles d'or, Couleur de soleil et de mort... Ouvre tes mains, ferme ta porte Et laisse-les aller au vent Qui les emporte.
Nombre d'espèces icaunaises dans le genre
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