Limodore à feuilles avortées
limodore avorté, limodore sans feuille
Limodorum abortivum (L.) Sw., 1799
Tribu des Neottieae - Sous-famille des Epidendroideae
Famille des Orchidaceae

Ordre des Asparagales
Petrosaviidae / Liliopsida (Monocots) / Mesangiospermae

Pour en savoir plus Autres Orchidacées 


Limite Michery-La Chapelle sur Oreuse, 15 juin 2013 - Photo © Jean Ygnard

LIMODORUM abortivum (L.) Sw.
Limodore à feuilles avortées, limodore avorté, limodore sans feuille

Dans l'Yonne

  • Espèce en partie non chlorophyllienne
    assez rare car pouvant rester plusieurs années sans apparaître.
  • Mode de vie : vivace
  • Période de floraison approximative :
    Mai-Juin-Juillet
  • Habitat : Lisières des bois, bermes et talus routiers sur sols calcaires, mais également milieu très ombreux, assez humide sur substrat crayeux.
    Des petites stations existent parfois dans des zones très riches en variétés d'Orchidacées.
  • Taille : 20 à 80 cm avec une inflorescence de 10 à 30 cm.

Origine supposée des noms

  • générique : mot grec λειμώνδῶρον (leimondoron), cadeau des prairies, don des champs, latinisé sous la forme limodoron par Pline s'inspirant de Théophraste.
  • spécifique : adjectif latin signifiant qui naît avant terme ou avorté, une allusion à ses feuilles réduites à l’état d’écailles.

Détails caractéristiques


Limite Michery-La Chapelle sur Oreuse, 15 juin 2013 - Photo © Jean Ygnard

  • C'est une plante liée, par son système racinaire à des champignons qui dans l'Yonne pourraient appartenir au genre Tuber plutôt qu'à celui de Russula, sans que cela semble avoir été étudié d'une façon approfondie loin de la Méditerranée.
    Après l'avoir prélevé aux arbres, ces champignons lui fournissent le carbone dont elle a besoin car certaines fonctions chlorophylliennes peuvent lui faire défaut. Elle est donc dite mycohétérotrophe.
  • Ses deux pollinies pulvérulentes sont indivises, sessiles et réunies par un rétinacle commun.


Limite Michery-La Chapelle sur Oreuse, 15 juin 2013 - Photo © Jean YGNARD

  • Son labelle, long de 14 à 22 mm, est articulé. L'hypochile légèrement concave (invisible ci-dessus) est moitié plus petit que l'épichile, cordiforme, dont les bords sont relevés et crénelés.
  • Les éperons nectarifères de ses fleurs sont aussi longs que l'ovaire. Ils peuvent être droits ou légèrement arqués.



Photo AIB © Marc Douchin

  • Ses fleurs sont plus souvent autogames que pollinisées par des hyménoptères, mais elles sont également cléistogames puisqu'il est fréquent que certaines d'entre elles ne s'ouvent pas sur l’inflorescence. Des floraisons suivies de fructifications entièrement souterraines auraient été signalées.

Nombre d'espèces icaunaises dans le genre