Dans l'Yonne
- Très commune.
- Mode de vie : vivace.
- Période de floraison : Juin-Juillet-Août.
- Habitat : Haies, bord des bois, surtout sur sol calcaire.
- Tailles :
2
à 6 mètres 2 cm.
- Port : lianescent.
Origine supposée des noms
Leur signification n'est souvent que symbolique et peut ne pas aider à la détermination
- générique : du grec ancien κλημα (cléma), sarment, les clématites ayant des tiges sarmenteuses, c'est-à-dire longues, flexibles et grimpantes comme celles de la vigne. Mais Linné, tant dans son Hortus Cliffortianus que dans son Species plantarum, n'a fait que reprendre le terme utilisé par Caspar Bauhin, κληματιτής ou CLEMATIS, à la page 300 de son Pinax theatri botanici.
- spécifique : contraction des mots latins vitis et alba,
vigne blanche.
- Dans l'Yonne (Tonnerrois), cette clématite est couramment nommée "viorne" bien qu'elle ne fasse pas partie de la famille des Viburnaceae.
- Son nom vernaculaire d'herbe aux gueux est sans doute dû au fait qu'en médecine traditionnelle c'était une des espèces du genre Clematis utilisée pour traiter les cloques et comme cataplasme pour purifier les plaies et les ulcères... et non pour se les créer "et exciter la commisération" comme l'avait écrit au XIXe siècle un pharmacien nommé François Dorvault (1815-1879) à la page 204 de son ouvrage intitulé L'officine ou répertoire général de pharmacie pratique dans lequel il indique, page 609, que le "suc" d'Onopordum acanthium "passe pour être utile dans le cancer de la face ; on en imbibe la charpie destinée au pansement".
Détails caractéristiques

- Pouvant être très irritante pour la peau, elle est considérée comme potentiellement dangereuse en cas d'ingestion éventuelle.
Dans les campagnes du Tonnerrois, les enfants (qui la nommaient "viorne") coupaient, dans ses tiges ligneuses, des ''cigarettes'' qu'ils fumaient parfois jusqu'à en vomir..., selon le témoignage d'un homme né en 1934.
- C'est une liane très polymorphe et plus ou moins ligneuse qui grimpe grâce aux pétioles de ses feuilles qui sont hypersensibles et s'enroulent spontanément puis changent totalement d'aspect, comme l'avait remarqué Darwin qui a toujours été observateur des variations subtiles mais continues au sein de ces populations que sont les espèces, mais il n'est pas le seul.
Avant lui, Michel Adanson (1727-1806) et, en même temps que lui, Alfred Russel Wallace (1823-1913) dans son article De la tendance des variétés à s'écarter indéfiniment du type primitif en avaient fait autant, et sans doute beaucoup d'autres botanistes.
- La souplesse de ses tiges dont le système vasculaire a une extraordinaire capacité de conduction de l'eau.
- Ses feuilles sont opposées (une exception chez les Ranunculaceae).
- Ses fleurs, dialycarpellées, ne présentent pas toujours quatre sépales pétaloïdes que les botanistes nomment tépales et qui sont poilus sur leurs deux faces.

- Leurs étamines pétaloïdes peuvent être stériles et leurs styles accrescents deviennent les arêtes plumeuses de ses fruits, des akènes qui, portés par le réceptacle floral, forment un polyakène.

Nombre d'espèces icaunaises dans le genre
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