Utriculaire citrine, utriculaire élevée,
grande utriculaire
Utricularia australis R.Br., 1810
Famille des Lentibulariaceae

Ordre des Lamiales
Lamiids / Asterids / Pentapetalae / Gunneridae / Eudicotyledons

 Pour en savoir plus

23 juillet 2020 - Photo © Jean YGNARD
Près des berges et au "large" de l'étang communal de Pont-sur-Yonne,
peuplement dont les fleurs émergent de l'appareil végétatif beige grisâtre
flottant juste sous la surface.

UTRICULARIA australis R.Br.
Utriculaire citrine, utriculaire élevée, grande utriculaire

 Dans l'Yonne

  • Assez commune dans les milieux humides.
  • Mode de vie : vivace.
  • Période de floraison approximative :
    Juin-Juillet-Août.
  • Habitat : Fossés, étangs, eaux stagnantes chaudes, canaux.
  • Tailles : 50 à 150 cm   15 à 18 mm, en grappe de 3 à 10 fleurs.

 Origine supposée des noms

  • générique : du latin utricularius,-ii (ici féminisé en utricularia), fabricant d'outres. Ses feuilles sont garnies de vésicules ressemblant à des outres.

  • Meun Achère-le-Forêt (Seine-et-Marne), 18 août 2023
    Photo © Jean YGNARD

  • spécifique : d'Australie où Robert Brown (1773-1858) l'observa pour la première fois.

 Synonymie récente

  • Utricularia neglecta Lehm.,1828

 Détails caractéristiques

  • Sans racines, c'est donc une plante arhize pouvant être nommée arhizophyte.
  • Tige et rameaux flottants.
  • C'est une plante carnivore chlorophylienne (comme le sont toutes les Angiospermes carnivores selon Aline Raynal-Roques) et mangeuse d'algues microscopiques.

  • Photo © Jean YGNARD

  • Ses fines feuilles sont parsemées de vésicules dites utricules car, si elles ont une fonction hydrostatique comme ci-dessus, ces utricules constituent de véritables pièges ultra-rapides comme le montre si bien une vidéo de Philippe Marmottant visible ici.
  • Pour piéger d'une part et digérer d'autre part leurs proies, les utricules sont munies de deux types de trichomes différents visibles ici.
    • Les uns, au niveau de leur "porte d'entrée", sont des poils glandulaires à 2 bras
    • les autres, couvrant leur surface interne, sont à 4 bras.
    Ci-dessous les utricules se sont assombries en raison, sans doute, de l'accumulation des résidus des proies que les "4 bras" n'ont pas encore eu le temps de digérer !
    Au mois d'août il semble impossible que ce soit des turions, également nommés hibernacles.

  • 18 août 2023 - Photo © Jean YGNARD

  • Elle se reproduit
    • soit par ses graines
    • soit végétativement par ses turions (ou hibernacles d'environ 10 mm de long) qui seraient constitués, à la terminaison des tiges, de bourgeons dormants compacts formés de feuilles réduites et densément agglomérées, riches en acides gras pour résister à l'Hiver, et qui, au début du Printemps, se remplissent de gaz dissouts dans l'eau et remontent petit à petit à la surface pour former de nouvelles plantes qui fleuriront.
    Mais comme écrit dans cet article publié le 3 décembre 2021 et intitulé A Historical Perspective of Bladderworts (Utricularia): Traps, Carnivory and Body Architecture : « Il est intéressant de noter que les structures végétatives de toutes les espèces d'Utricularia ne suivent généralement pas les modèles traditionnels de classification morphologique. »
  • Il arrive fréquemment qu'Utricularia australis soit accompagnée de Lemna minor L., 1753, la petite lentille d'eau, et Lemna trisulca L., 1753, la lentille d'eau à trois sillons, espèces, présentes dans l'Yonne, de la famille des Araceae en Botanique et de l'Ordre des Lemnetalia en Phytosociologie.


Près des berges de l'étang communal de Pont-sur-Yonne, 23 juillet 2020
Photo © Jean YGNARD

 Nombre d'espèces icaunaises dans le genre

  • UTRICULARIA : avec Utricularia minor L., 1753 qui existerait dans un lieu unique (Saint-Léger-Vauban) au sud de l'Yonne.

    C'est la forme inférieure de sa corolle qui différencie Utricularia australis ci-dessus d'Utricularia vulgaris L., 1753 qui peut également se trouver dans l'Yonne et qui a des grains de pollen stéphanocolporés.