Châtaignier
Castanea sativa Mill., 1768
Famille des Fagaceae

Ordre des Fagales
Fabids / Rosids / Pentapetalae / Eudicotyledons

   Pour en savoir plus
  

   
3 juin 2020

     
Ci-dessus : chatons mâles
 
Ci-dessous : chatons androgynes

CASTANEA sativa Mill.
Châtaignier

Dans l'Yonne

  • Plante ligneuse monoïque et dicline.
  • Rare (Forêt d'Othe et entre Auxerre et Saint-Florentin) car c'est une espèce acidophile.
  • Période de floraison approximative :
    Mai-Juin.
  • Dissémination : barochore en octobre.
  • Habitat : Forêt, sur sols acides.
  • Tailles : 25 à 30 mètres   ± 15 cm   12 mm.

Origine supposée des noms

  • générique : de Castanea, une ville de Thessalie.
  • spécifique : adjectif latin, sativus, cultivé, semé.

Synonymie récente

  • Castanea vulgaris Lam., 1785


Réserve forestière de la Forêt communale de Joigny,
3 août 2017

Détails caractéristiques

  • C'est une espèce ligneuse calcifuge (même s'il a besoin d'ions calcium pour se développer).
  • Sa racine est pivotante.
  • Ses feuilles sont distiques et présentent des propriétés tinctoriales en décoction aqueuse.
  • Sa floraison est difficile à comprendre sans une observation attentive car ses chatons peuvent être soit unisexués mâles, soit androgynes (bisexués) et dans ce cas dichogames et composés d'une ou de deux inflorescences femelles séparées dans l'espace d'une courte inflorescence mâle, donc herkogames. Sans compter qu'il existe parfois des châtaigniers à fleurs uniquement mâles stériles en raison d'étamines très courtes et d'anthères souvent mal formées.


3 juin 2020

  • Sa pollinisation est entomophile (chose rare chez les arbres), assurée principalement par des coléoptères et des diptères, mais anémophile si l'air est très sec.
  • Castanea sativa est autostérile : le pollen de ses fleurs mâles ne féconde généralement pas les fleurs femelles d'un même arbre.
  • Ses chatons mâles sont très parfumés, ce qui attire les insectes, notamment les abeilles qui par contre ne sont pas attirées par ses fleurs femelles.
  • Ses fruits, les châtaignes, sont doublement protégés/ D'une part par une bogue (un involucre de bractées formant une enveloppe hérissée de piquants mimant une capsule et s'ouvrant à maturité) et d'autre part par une coque (un péricarpe) dans laquelle la graine est recouverte par une pellicule que l'on épluche avant de la manger car elle est riche en tanins.

Citée par Thuillier Guy. Pour une histoire de la lessive en Nivernais au XIXe siècle.
In: Annales. Économies, Sociétés, Civilisations. 24e année, N. 2, 1969. pp. 377-390.

Pour en savoir plus sur cet arbre nommé "arbre à pain" et sur ses usages dans le Sud de la France et en Corse

 Châtaignier, l'arbre à pain sur Radio Alto

Anne Delaflotte Mehdevi, née à Auxerre et ayant passé son enfance en Puisaye, écrit :
J'avais une anecdote aussi à propos des châtaignes.
Je viens du nord de la Loire, il y a des châtaigniers, mais peu, et fragiles, mon grand-père en avait un qui avait résisté aux maladies et au gel. Tout des contrastes de cet arbre l'émerveillait : au printemps, la beauté de ses fleurs mâles duveteuses, à l'automne, ses bogues épineuses, sa qualité de mâle et de femelle, sa fragilité et sa force, son bois résistant mais souple, un arbre de pauvres mais des plus généreux. [...] quand j'étais enfant. Au moins un soir était réservé à célébrer la châtaigne. [...]

 Jean Ferrat, Le châtaignier, paroles de Guy Thomas (*)

Nombre d'espèces icaunaises dans le genre

  • CASTANEA : 1.