Mercuriale annuelle,
foirolle, ramberge
Mercurialis annua L., 1753
Sous-famille des Acalyphoideae
Famille des Euphorbiaceae

Ordre des Malpighiales
Fabids / Rosids / Pentapetalae / Eudicotyledons

  Pour en savoir plus  
  

  

  

MERCURIALIS annua L.
Mercuriale annuelle, foirolle, ramberge

Dans l'Yonne

  • Très commune. C'est une plante pionnière non pas dioïque mais trimonoïque (d'ou certainement un de ses noms devenu synonyme : Mercurialis ambigua L.f., 1762), antérieurement dite polygame.
  • Mode de vie : annuel.
  • Période de floraison approximative :
    Juin-Juillet-Août-Septembre-Octobre.
  • Habitat : Cultures, décombres.
  • Tailles : 20 à 60 cm
  •  Fleurs :
    • mâles apétales groupées en glomérules formant un épi grêle assez longs de ± 3 cm.

    Fleurs mâles en épis
     
    • femelles subsessiles toutes petites de ± 2 mm avec leurs deux stigmates velus surmontant l'ovaire.
     
    Fleurs femelles, 6 mai 2016 et 22 novembre 2020
  • Fruits : capsules hispides de 3 à 4 mm, bicoques (ce qui est une exception chez les Euphorbiaceae à capsules toutes tricoques)

  

Origine supposée des noms

  • générique : plante dédiée à Mercure qui, selon la légende, en fit connaître les propriétés.
  • spécifique : annua, adjectif latin signifiant "qui revient chaque année".

Détails caractéristiques

  • Sa racine est pivotante.


  • Ramifiée dès sa base, contrairement à M. perennis qui n'a qu'une seule tige non ramifiée, sa tige est quadrangulaire.
  • Ses feuilles sont opposées et dentées.

Dentées, il ne faut pas les confondre avec celles des pariétaires qui, de loin, peuvent leur ressembler malgré leurs marges entières.


Dans une rue de Courbevoie (Hauts de Seine) - 22 novembre 2020

  • C'est une plante dioïque dont les fleurs mâles sont en épis de glomérules.
    Leur préfloraison est valvaire et leur pollen peut être allergisant.

 

 

  • Les fleurs femelles, axillaires et subsessiles, de couleur plutôt vertes. Porteuses des graines qui seraient plus toxiques que le reste de la plante, leurs pieds seraient donc plus toxiques que les pieds mâles.
  • Contrairement aux autres euphorbiacées, les mercuriales n'ont pas de latex.

Ne pas confondre cette plante avec Chenopodium album !
Cette Mercurialis annua est la plante choisie par Linné pour illustrer, dès 1746, une des métaphores anthropomorphiques (Amor urit plantas, l'amour tourmente les plantes) de son Sponsalia plantarum, dont des extraits, imprimés à Genève (Coloniae-Allobrogum) par Piestre & Demollière, ont été publiés en France, en 1786-1787, par Jean-Emmanuel Gilibert (1741-1814), tels que ci-dessous :

© Caroli Linnaei fundamentorum botanicorum pars prima exhibens...
Bibliothèque Communautaire Comté de Grimont (Poligny),
d'après une photo de Jean Ritter extraite d'une exposition intitulée
Voyages en Botanique.
Mais avant Linné, un autre botaniste, directeur de l'Hortus Medicus de Tübingen de 1688 à sa mort, s'était intéressé à cette plante dès 1691. Elle lui avait permis de prouver expérimentalement l'existence de phénomènes sexuels chez les plantes dioïques, ce qu'il développera en 1694 dans son De sexu plantarum espistola. Il s'agit de Rudolf Jakob CAMERARIUS (1665-1721).

 

Forme et port du pied mâle et du pied femelle
sont totalement différents :
les botanistes nomment cela dimorphisme sexuel.

En 2022, la dioécie des plantes était toujours un sujet d'actualité.

Nombre d'espèces icaunaises dans le genre

  • MERCURIALIS : 2.