Dans l'Yonne
- Très commun.
- Arbre hygrophile, essence de lumière, dite également "pionnière".
- Dissémination automnale : anémochore (en raison de la légèreté de ses akènes) et hydrochore (ses akènes étant munis de flotteurs).
- Période de floraison approximative :
Février-Mars-Avril. Mais les fleurs mâles et femelles impubères sont visibles dès le mois de novembre dans leurs bourgeons étroits et ovoïdes, entourés de deux écailles généralement poisseuses, et sont donc à maturité dès février.
- Habitat : Prés humides au bord des ruisseaux. Ripisylves
(contrairement à Alnus cordata (Loisel.) Duby, 1828 qui pousse sur des sols secs et pierreux mais qui est introuvable dans l'Yonne où pousse seulement également Alnus incana).
- Tailles :
10 à 30 mètres
chatons pendants de 5 à 8 cm et très petits

Origine supposée des noms
- générique : du celtique al, prés, et lan, bord des eaux : les aulnes poussent dans les prés au bord de l'eau.
- spécifique : glutinosa, adjectif féminin puisqu'il s'agit d'un arbre dont le genre était presque toujours féminin en latin. Collant, visqueux, poisseux comme le sont ses bourgeons et ses jeunes feuilles au Printemps.
Vous pourriez le voir, ainsi que de nombreuses autres plantes, aux abords du marais du Moulin de Vanneau

Divers

Détails caractéristiques
- Son système racinaire, fixateur d'azote, dense et pivotant, est puissant et permet le maintien de ripisylves saines en favorisant la bonne tenue des berges des cours d'eau.
- Des bactéries ressemblant à des "champignons rayonnant" du genre Frankia (actinomycètes filamenteux) forment, au niveau de ses racines et surtout au niveau de son collet, de grosses nodosités pour fixer l'azote atmosphérique et en faire profiter l'aulne qui, en échange, leur fournit les substances nutritives dont elles ont besoin.
- Son écorce, lisse pendant une trentaine d'années, devient ensuite noirâtre et se craquelle.
- C'est une espèce hygrophile, sans nectar, mais source d'un pollen abondant pour les abeilles à la fin de l'Hiver (un pollen dont les grains sont stephanocolpés car possèdant plus de trois apertures disposées dans la zone équatoriale).
- L'aulne est monoïque : ses chatons mâles et femelles se trouvent sur le même arbre.
 Brienon-sur-Armançon, 24 janvier 2018.
 Brienon-sur-Armançon, 20 février 2018
▲ Inflorescence femelle dont les fleurs laissent voir, à l’aisselle des écailles du strobile, les deux longs stigmates qui surmontent l'ovaire auquel elles sont réduites.
 Brienon-sur-Armançon, 20 février 2018
▲ Chatons mâles ▼ et leurs écailles de couleur violacée protégeant les étamines.

- En Hiver un épais vernis collant apparaît sur les bourgeons pédicellés et oblongs, ainsi que sur les jeunes feuilles.
 24 janvier 2018
 20 février 2018 - Les 6 photos ci-dessus © Daniel Bourget
En Hiver
- Ses fructifications, qui sont ligneuses et portent le nom de strobiles (du grec στρόβιλος, tourbillon), contiennent des akènes très petits à ailes circulaires. Elles sont la nourriture essentielle de bandes d'une dizaine d'oiseaux qui se déplacent toujours ensemble et qui sont justement nommés Tarins des aulnes, Spinus spinus (Linnaeus, 1758), récemment nommés Carduelis spinus (Linnaeus, 1758).
Cris et chants des Tarins des aulnes
Nombre d'espèces icaunaises dans le genre
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