Plantes tinctoriales

GénéralitésListe non exhaustive

Liste non exhaustive de quelques plantes colorantes ou tinctoriales courantes, classées par familles. Leurs matières colorantes pouvant se trouver dans leurs racines, leur écorce, leurs feuilles, leurs fleurs et les tons obtenus pour une même plante pouvant varier, ces précisions ne sont données que sur la page de chaque espèce indiquée ci-après :

Famille des Asteraceae
Carthamus tinctorius L.
Centaurée des teinturiers, safran bâtard
Inula helenium L.
Inule aunée, inule grande aunée
Serratula tinctoria L.
Sarrette des teinturiers, serratule des teinturiers
Solidago canadensis L.
Solidage du Canada, gerbe-d'or
Tanacetum vulgare L.
Tanaisie, Herbe au coq, Sent-bon
Famille des Berberidaceae
Berberis vulgaris L.
Épine-vinette
Famille des Boraginaceae
Lithospermum officinale L.
Grémil officinal, herbe aux perles
Famille des Ericaceae
Calluna vulgaris (L.) Hull
Callune fausse-bruyère
Famille des Fabaceae
Genista tinctoria L.
Genêt des teinturiers
Famille des Fagaceae
Castanea sativa Mill.
Châtaignier
Famille des Juglandaceae
Juglans regia L.
Noyer d'Europe
Famille des Lamiaceae
Stachys sylvatica L.
Épiaire des bois, ortie puante
Famille des Oleaceae
Ligustrum vulgare L.
Troène vulgaire
Famille des Polygonaceae
Rumex obtusifolius L.
Patience à feuilles obtuses
Famille des Resedaceae
Reseda luteola L.
Gaude, réséda des teinturiers,
réséda jaunâtre, mignonette jaunâtre
Famille des Rhamnaceae
Frangula alnus Mill.
Bourdaine, bourgène, bois de chien, bois noir, aune noir
Famille des Rosaceae
Prunus spinosa L.
Épine noire, prunellier, prunier épineux
Famille des Rubiaceae
Galium mollugo L.
Gaillet mou, caille-lait, gaillet mollugine,
gaillet commun
Galium verum L.
Gaillet jaune, caille-lait jaune, fleur de la St Jean
Rubia peregrina L.
Garance voyageuse
Famille des Viburnaceae
Sambucus ebulus L.
Sureau yèble
Sambucus nigra L.
Sureau noir, sureau suin, sulion, haut bois

Généralités

Les usages des plantes tinctoriales ont presque disparu depuis l'apparition des pigments de synthèse de la pétrochimie et leurs teintures criardes et sans nuances.

Pourtant, de nombreux composés chimiques végétaux ont des propriétés colorantes et tinctoriales connues, notamment les tanins, les coumarines, les alcaloïdes, les flavonoïdes, les dérivés quinoniques, les terpénoïdes. Ils n'ont pas qu'un squelette chimique peu réactif, ils ont un ou plusieurs groupes fonctionnels ayant des propriétés chimiques similaires se produisant chaque fois dans différents composés.

Pendant des siècles, des centaines d'espèces de plantes ou de lichens ont été utilisées pour teindre, peindre, calligraphier, se maquiller... grâce à leurs racines, leurs écorces, leurs feuilles, leurs fleurs ou leurs fruits et même leurs galles (en provenance du Levant). La teinture était alors l'art de porter des couleurs sur la plûpart des substances de la nature, & des ouvrages des hommes, comme la définissait L'Encyclopédie dans le volume 16, page 8, de son édition de 1775 mais également dans ses éditions antérieures.

Déjà durant l'âge du fer, en Gaule, les hommes utilisaient et cultivaient une plante tinctoriale comme Isatis tinctoria, la guède ou pastel des teinturiers, grande herbacée bisannuelle de la famille des Brassicacées, à floraison jaune mais donnant une teinture bleue, seule source de vrai bleu en Europe pendant très longtemps. Vous pourriez la trouver à l'état sauvage, même si sa dernière observation remonte à 2010 dans le Nord de l'Yonne. À défaut, vous pourriez trouver d'autres végétaux aux propriétés colorantes ou tinctoriales dans la liste non exhaustive ci-dessus.