Vigne cultivée
Vitis vinifera L., 1753 subsp. vinifera
Famille des Vitaceae

Ordre des Vitales
Rosids incertae sedis / Rosids / Pentapetalae / Eudicotyledons

   Pour en savoir plus
  

 ℑ𝔫 𝔙𝔦𝔫𝔢𝔞 𝔐𝔢𝔞 - 𝔐𝔲𝔰𝔦𝔠𝔞 𝔐𝔢𝔡𝔦𝔢𝔳𝔞𝔩𝔢, Ensemble Chominciamento Di Gioia

Contrairement à ce que vous pourriez penser
ceci n'est pas une grappe, du moins pour les botanistes !

Il s'agit, comme pour l'inflorescence des marroniers,
d'un thyrse composé de cymes multipares, dont en voici une

composée elle-même de fleurs hermaphrodites,
les unes encore recouvertes de leur capuchon vert,
c'est-à-dire leur corolle, aux pétales encore bien soudés,
les autres épanouies dont en voici une


Juin 2016

VITIS vinifera L. subsp. vinifera
Vigne cultivée

Dans l'Yonne

  • Commune.
  • Mode de vie : vivace.
  • Période de floraison approximative :
    Juin.
  • Habitat : Vignes où elle est cultivée, mais parfois échappée dans les bois, le long des rives ou dans les haies.
  • Tailles : 4 à 10 mètres
     Fleurs hermaphrodites.

Les vignes sont très courantes dans l'Yonne, mais c'est vraiment par hasard que nous avons trouvé cette lambrusque, vigne redevenue sauvage : Vitis vinifera subsp. vinifera dont nous n'avions pas vu les fleurs et dont nous n'avons pas observé les pépins avec attention.


Saint-Georges-sur Baulche, 8 août 2014

Origine supposée des noms

  • générique : vitis, la vigne en latin. Un mot qui proviendrait du verbe viere, lier, en raison de sa tige sarmenteuse et flexible apte à faire des liens.
  • spécifique : vinifer, -ra, -rum, adjectif latin signifiant "qui produit du vin".
  • Pour lui donner ces noms, Linné se réfère au Pinax theatri botanici publié en 1623 par Gaspard Bauhin.

Détails caractéristiques

  • Ses vrilles opposées aux feuilles.
  • Les fleurs de Vitis vinifera subsp. vinifera sont hermaphrodites contrairement à celles de V. vinifera subsp. sylvestris, inexistante dans l'Yonne.
  • Il est à noter que le pollen des fleurs de vigne se conserve mal et se fossilise peu, raison pour lesquelles ce sont surtout les pépins qui sont étudiés en archéobotanique.

Pour en savoir plus encore

Une feuille d'une vigne redevenue sauvage

sans doute appréciée des animaux des bois,
comme elle le serait des animaux domestiques...

Extrait d'un Manuel théorique et pratique du vigneron franc̜ais, édité en 1827
par le secrétaire perpétuel (sic) de la Société Linnéenne de Paris.

... et de cet orthoptère de la famille des Tettigoniidae,
l'éphippigère des vignes
Ephippiger diurnus (Dufour, 1841)


Photo © Daniel Bourget - 20 août 2017

Un cépage oublié

  • Dans l'Yonne, le vignoble d'Irancy, non loin d'Escolives-Sainte-Camille, accueille un cépage aujourd'hui oublié ou presque puisque de petites plantations existeraient en Argentine et au Chili : le cépage césar dit également cépage romain car très ancien.
  • Il se reconnaît à la forme dentelée de ses feuilles et à la grosseur de ses grappes telles que nous les avons vues ci-dessous ainsi que sur des sculptures de haut-reliefs trouvés à Escolives lors de campagnes de fouilles ayant eu lieu de 1965 à 1967.


↑ Escolives-Sainte-Camille, 19 juillet 2011 ↓

  • Ce cépage romain serait un croisement naturel du Pinot noir et d'un cépage originaire d'Espagne, l'Argant, mais sans doute pas Andalou, Simón de Roxas Clemente y Rubio ne le mentionnant pas dans son ouvrage publié en 1807.

  • Le site archéologique d'Escolives-Sainte-Camille se trouve sur le tracé d'une antique voie romaine reliant Lyon à Boulogne : la Via Agrippa. Il a été mis au jour par hasard en 1955 lors de l'arrachage d'un noyer (Juglans regia), dans les racines duquel se trouvaient des sépultures mérovingiennes. Il présente des thermes et des vestiges d'une villa romaine qui dateraient de la fin du IIe siècle de notre ère.

Nombre d'espèces icaunaises dans le genre