Dans l'Yonne

• Plante ligneuse introduite.
  C'est un arbre nectarifère et riche en pollen attirant les abeilles.
• Floraison : Avril-Mai.
• Fructification : Octobre.
• Dissémination : barochore.
• Habitat : très variable. Vous pourriez le voir sur la Coulée verte d'Auxerre.
• Tailles : 20 à 25 mètres   9 à 11 mm.

 Origine géographique

• Asie Mineure et Grèce.
  Le marronnier a été introduit en France, en 1576, par le botaniste Charles de l'Écluse (1526-1609) grâce à un marron prêt à germer que lui aurait offert Ogier Ghislain de Busbecq (1522-1592).

 Origine supposée des noms

• générique : dans Æsculus, devenu Aesculus en botanique, on retrouverait Asclepios (Ασκληπιός), dit Esculape. L'ancêtre des apothicaires selon Pline, déifié au VIIIe s. AEC, car il aurait acquis la connaissance des plantes médicinales auprès du centaure Chiron dans les forêts de Thessalie.
  Mais il se peut que ce nom soit dû à des mots comme aesculetum (forêt de chêne) ou aesculus, nom latin d'un chêne, parmi d'autres, consacrés à Jupiter.
• spécifique : hippocastanum, mot à mot châtaigne de cheval.
  Un usage vétérinaire en est souvent rapporté, notamment par P. J. Buc'hoz (1731-1809), médecin lorrain du roi Stanislas :

 Détails caractéristiques

Serait potentiellement toxique pour les hommes et les animaux (chèvres et porcs exceptés selon certains auteurs) au niveau de ses graines, bourgeons, rameaux et jeunes feuilles.

Considérée comme plante médicinale, ses graines ont fait l'objet d'une monographie à la Pharmacopée française Xe édition et l'écorce du tronc, qui n'a pas de monographie, est inscrite sur la liste A des plantes médicinales (IV.7.A) de cette même Pharmacopée française.

Mais le risque de toxicité associée à une prise interne et aux doses courantes est très faible puisque, comme le disait Paracelse (1493-1541) avant l'apparition de la chimie de synthèse qui s'avère différente de la chimie des végétaux eux-mêmes : Tout est poison, rien n'est poison : c'est la dose qui fait le poison.
Même si « la dose » de Paracelse n'est qu'un facteur parmi d'autres -- comme l'âge, le patrimoine génétique, les rythmes circadiens, le mode de vie et les facteurs environnementaux -- qui doivent eux aussi être pris en compte bien entendu.

• Ses bourgeons, aussi bien végétatifs que floraux, passent la saison hivernale au ralenti et débourrent au Printemps.
• Ses inflorescences sont des thyrses.


Courbevoie (Hauts de Seine) - 24 avril 2021

• Ses fleurs odorantes sont irrégulières, blanches, à 4 ou 5 pétales chiffonnés et maculés de rose ou de jaune à la base car elles envoient aux pollinisateurs des signaux quant à leur statut nectarifère :
  • déjà pollinisées elles se teintent de rouge
  • alors que la couleur jaune des autres attirent les insectes butineurs.



• L'androcée de ses fleurs présente 7 étamines à filets arqués en dehors et réunis à la base en un disque nectarifère attirant les insectes butineurs qui en dissémineront le pollen.
• Leur gynécée a un seul style mais trois carpelles soudés.
• Son fruit, sec et déhiscent, est une capsule loculicide piquante avec en général une seule grosse graine brune, luisante et récalcitrante : le marron d'Inde (qu'il ne faut pas confondre, cela semble a priori évident tant son hile est bien visible, avec la chataîgne comestible, graine de Castanea sativa, ci-dessous à droite, avec sa petite touffe blanche, reste du pistil et des stigmates de sa fleur, que n'a pas le marron d'Inde).

 Nombre d'espèces icaunaises dans le genre

• AESCULUS : 1.