Plante ligneuse introduite et cultivée

Courbevoie (Hautes de Seine) - 30 avril 2021

• C'est une espèce vicariante de Juglans nigra produisant fruits et bois et ayant eu une certaine importance économique notamment au moment de la Première Guerre mondiale comme l'avait remarqué
  René Dumont (1904-2001) dès son enfance !
• Période de floraison approximative :
  Avril-Mai au bout de ± 20 ans.
• Habitat : Bords des routes et des chemins sur sols plutôt secs. Rues des villes parfois.
• Tailles : 10 à 30 mètres.

• Fleurs :
  •   chatons pendants de 5 à 10 cm de long apparaissant avant les feuilles et avant l'apparition des fleurs femelles sur les rameaux de l'année antérieure. Les grains de pollen émis par les nombreuses étamines de leurs fleurs sont de taille moyenne.

  Chaton mâle déjà fané

  
  18 mai 2019

  •   fleurs petites et groupées par deux ou plus
    dans de gros bourgeons apparaissant sur les rameaux de l'année en cours. Elles ont deux stigmates jaune pâle et leurs 2 carpelles sont soudés en 1 ovaire uniloculaire infère dont le seul ovule donnera une seule graine.

 Origine supposée des noms

• générique : du latin Jovis glans, gland de Jupiter, gland divin.
• spécifique : adjectif latin, au féminin puisqu'il qualifie un arbre, signifiant digne d'un roi, princier, magnifique.

 Détails caractéristiques

• Peut vivre 200 à 300 ans, mais ne commence à fleurir qu'au bout d'une vingtaine d'années.
• Son écorce est de couleur gris cendré.
• Ses feuilles, ayant une odeur particulière que Linné avait classée dans ses Tetri sont pourtant utilisées en tant qu'ingrédients dans certains produits cosmétiques... mais sous leur nom anglais ! Elles ont généralement de cinq à neuf folioles ovales tendant à s'allonger et lisses. Tout d'abord vertes, elles prennent ensuite une teinte brune et ne reverdissent que progressivement.

Morvan nivernais, 18 mai 2019

Lucy-sur-Cure, 5 mai 2019

• Les cicatrices foliaires de ses rameaux ont une forme elle aussi particulière.
• Son fruit est une drupe charnue (ci-dessous surdimensionnée étant donnée sa date de cueillette) constituée par une masse verte (correspondant au réceptacle floral et devenant ce qu'on nomme le brou) recouverte d'une peau (péricarpe) se déchirant facilement et qui recouvre une coque (le noyau, dit noix) contenant un cerneau (c'est-à-dire sa graine exalbuminée).
• Le brou des noix encore vertes contient un pigment puissant de couleur rouge sombre allant jusqu'au brun, ce qui fait de cet arbre une plante tinctoriale utilisée par les ébénistes pour la coloration du bois.

• Ses noix (un vrai casse-tête pour les botanistes), comestibles, arrivent à maturité en septembre ou octobre mais n'apparaissent que lorsque l'arbre a atteint 20 ans.
• Son pouvoir allélopathique :
  Juglans regia synthétise et libère des substances toxiques dans son environnement. Ce phénomène avait déjà été décrit par Pline l’Ancien, mais la juglone qui en est la cause n’a été identifiée qu’en 1928 dans le brou de noix.
  Depuis lors des études ont mis en avant le rôle des microorganismes du sol dans le métabolisme de cette toxine dont les molécules sont à la fois sécrétées au niveau des racines et exsudées des résidus végétaux que sont les feuilles et écorces en décomposition sous des formes réduites qui, au contact de l'oxygène de l'air, se transforment en juglone phytotoxique.
  Mais cette phytotoxicité devrait sans doute être mieux étudiée car plusieurs plantes et arbres supportent la jouglone et peuvent pousser sous un noyer.

 Nombre d'espèces icaunaises dans le genre

• JUGLANS : 2.