Famille de l'ordre des Vitales
2 sous-familles présentes dans l'Yonne
Une famille il fut un temps classée dans l'Ordre des Rhamnales.
Des 5 sous-familles de Vitaceae existant de par le Monde (Ampelopsideae, Cisseae, Cayratieae, Parthenocisseae, Viteae), seules 2 peuvent se trouver dans l'Yonne.
Parthenocisseae
J.Wen & Z.D.Chen, 2018
- Parthenocissus inserta
- Parthenocissus quinquefolia
Viteae
Dumort., 1829
- Vitis labrusca (en Franche-Comté)
- Vitis vinifera
- Vitis vinifera subsp. sylvestris
- Vitis vinifera subsp. vinifera (autonyme)
N'étant pas ampélographes nous ne faisons que survoler le genre Vitis.
La science qui étudie la vigne, les cépages et le raisin se nomme donc ampélographie (du grec Ἄμπελος, vigne, et γράφειν, décrire), un mot mis à la mode en France entre 1901 et 1910 grâce à un ouvrage intitulé Ampélographie : Traité général de viticulture, écrit par un professeur de Viticulture générale Pierre Viala et un expérimentateur et homme politique Victor Vermorel, poussés par la crise du phylloxera.
Mais déjà dans l'Antiquité romaine des agronomes s'intéressaient à ce sujet, notamment Lucius Junius Moderatus Columella (né en Bétique au début de l'ère chrétienne) et connu sous le nom de Columelle.
Il est à noter que seule une barrière géographique empêchait l'hybridation de Vitis vinifera originaire d'Europe avec Vitis labrusca originaire d'Amérique du Nord où les espèces de vignes sauvages étaient d'ailleurs tellement nombreuses sur la Côte Est que le Viking islandais Leif Erikson (v.970-1020) avait donné le nom de Vinland au territoire qu’il découvrit vers l'an 1000 comme le relatent deux Sagas médiévales.
En France Olivier de Serres (1539-1619) s'intéresse lui aussi à la vigne sous plusieurs de ses aspects (culture, maladies, techniques de taille).
En Angleterre aussi la vigne cultivée (dite fertilisée : manured) est sujette à de longues études, comme celle de John Gerard (1545-1612) dans le chapitre 309 de son The Herball, or, Generall historie of plantes datant de 1597.
C'est en 1661 qu'un Allemand, le Docteur Philipp Jakob Sachs (1627-1672), a le premier utilisé le terme ampelographia dans un ouvrage intitulé Ampelographia sive vitis vinifera ejusque partium consideratis physico - philologico - historico - medico - chymica. Au premier sens du terme c’est donc de la description du matériel végétal qu’il s’agit.
Au XXIe siècle, c'est désormais d'ampélograhie moléculaire dont on parle et c'est, paraît-il, avec certitude que l'on différencie les variétés grâce à plusieurs types de marqueurs sur l'ADN : microsatellites, indels (insertion-deletion polymorphisms), gènes "sauteurs" pouvant être des rétrotransposons ou des transposons, SNP pour Single Nucleotide Polymorphism, polymorphisme nucléotidique en français.
Et la création de nouvelles variétés résistantes aux maladies (principalement mildiou et oïdium) est également envisagée par prédictions génomiques et phénomiques, c'est-à-dire en utilisant ces technologies "omiques" à haut débit de la biologie des systèmes et la puissance des calculs informatiques pour faire face, semble-t-il, aux changements climatiques.
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