L'intelligence des plantes ?
ou leur inventivité ?

 Génie du vivant : l’inventivité des plantes, avec François Bouteau

L'intelligence des plantes est un sujet souvent abordé, de même que celui de leur sensibilité et de leur sensorimotricité.

Que penser de leur inventivité ?
Les plantes n'ont-elles pas cette faculté de réaliser sans cesse quelque chose de nouveau pour s'adapter, ne serait-ce que parce que, dès les premiers stades de développement, les formes animales et végétales obéissent à des lois morphogénétiques radicalement différentes ?

Pour s'adapter à la lumière mais également à cette eau (qu'il ne faudrait pas réduire à la simple formule chimique H2O comme on a pris l'habitude de le faire) et à ses différents états, comme par exemple à celui de la gelée blanche à ne pas confondre avec le givre.


Blacy, 13 décembre 2018 © Claire Martin-Lucy

 La baleine bleue, Steve Waring

Et pour utiliser cette eau en fonction du climat dans lequel elles se retrouvent :

  • tant pour permettre le processus de son excrétion au travers de leurs hydathodes, un processus que l'on nomme guttation,
  • que pour fabriquer du nectar


Linaria vulgaris et Coronilla minima

Pour créer par exemple :

  • ces panneaux de signalisation bien plus efficaces que ceux du Code de la Route que sont les guides à nectar.

Ne serait-il pas temps d'admettre leur responsivité ? leur ou leurs acuités, peut-être ?

 Acuité - Bertrand Renaudin

Leurs capacités naturelles ne sont-elles pas nettement supérieures à celles des Humains pour émettre et détecter tant de phénomènes terrestres comme les ondes sismiques, dont celles de Rayleigh, les ondes acoustiques, les ondes lumineuses (notamment dans les proche et moyen infrarouges) et même les ondes électriques et tant d'autres choses encore ?

Si intelligence elles ont, l'intelligence des plantes n'est pas celle des animaux.
Elle est forcément le résultat :

  • d'un travail d'équipe à toute épreuve dû à leurs structures cellulaires empêchant les cellules végétales individuelles d'échapper aux contrôles communautaires et de se cancériser

et également

  • d'un ancrage terrestre, profond ou non, grâce à leurs racines (pivotantes, fasciculées, adventives), radicelles, radicules, leurs rhizomes, tubercules, bulbes... leurs méristèmes
travail et ancrage que les hommes, n'ayant que deux pieds, ne pourront jamais réaliser ni connaître, même en développant leurs techniques et leur IA.
Pierre Jean François Turpin (1775-1840), en un tableau, nous montre que la situation naturelle des végétaux comparée à celle des animaux est vraiment différente.

Quand bien même Henri Cassini (1781-1832), dans son Premier mémoire sur la Graminologie, expose son désaccord avec le tableau intitulé "Organographie végétale ou Tableau élémentaire et philosophique des organes extérieurs qui constituent l'être végétal le plus compliqué, selon l'ordre naturel de leur formation ou de leur degré d'importance" dédié à Alexander von Humboldt, de Pierre Jean François Turpin, la partie gauche de ce Tableau nommée "Système général" nous semble claire.



 Qu'est-ce qui nous différencie des plantes ?



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Jean Thoby, l'homme qui murmure à l'oreille du végétal



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Les plantes produisent des mélodies que, la plupart du temps,
nous n'entendons pas


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En 2022, plus que jamais, des hommes s'inspiraient des plantes mais sans leur demander leur avis !


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Ce que nous faisons en quelques secondes, les plantes (qui n'ont pas de cerveau mais des méristèmes et qui sont des êtres de surfaces plus que de volumes) peuvent le faire en quelques minutes, heures, semaines ou en quelques mois, mais le comportement des plantes sauvages n'avait généralement été ni observé ni enregistré pendant des siècles jusqu'à Charles Darwin, alors qu'elles n'ont pourtant jamais été invisibles.

Comment s'adaptent-elles à leur environnement et comment l'exploitent-elles ?

L’utilisation des mots «intelligence des plantes» pose quelques problèmes en raison d'hypothèses erronées sur l’intelligence animale, souvent assimilée à une intelligence humaine. Une grande partie du comportement des animaux est fortement héréditaire et certains aspects du comportement des plantes doivent l'être également, mais leurs gènes n'expliquent pas tout.

Si les principales formes d'expression de l'intelligence animale sont le mouvement et la communication (langagière ou non), la croissance, le développement, les senteurs sont la forme d'expression de l'intelligence des plantes et leur environnement, même défavorable, peut susciter des réponses intelligentes, d'autant plus que les plantes ont 14 types différents de photorécepteurs, sont sensibles aux odeurs et aux dimensions vibratoires des sons parmi la vingtaine de paramètres physico-chimiques qu'elles peuvent percevoir, sans oublier ceux qu'elles peuvent exprimer.

Cf. :

Finalement dans ce qui précède et ce qui suit, voit-on la plante ou un fantasme de plante ? Entre vulgarisation et malentendu, le coeur des plantes (mais ont-elle un coeur, au fait ?) balance… comme le dit M.-A. Selosse (à partir de la 35e minute).


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Sciences en Questions : Quentin HIERNAUX
Le comportement végétal et les controverses sur l'intelligence des plantes
24/05/2019

La communication chez les plantes : biologie et performativité
Dans Communications 2022/1 (n° 110)


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L'intelligence des plantes et leur langage


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Les imaginaires de l'intelligence végétale par Teresa Castro



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Peut-on parler de l'intelligence des plantes ?



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L'esprit des plantes, un documentaire d'Arte



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Bien entendu les avis divergeaient ou divergent encore

 Conscience : L'intelligence du végétal