Dans l'Yonne
- Très commun
- Mode de vie : vivace
- Pérode de floraison : Avril-Mai-Juin
- Habitat : Cultures, prairies.
- Tailles : 6 à 30 cm.
de 25 à 60 mm, ci-dessus 39 mm, à fleurs toutes ligulées (demi-fleurons).
Origine supposée des noms
- générique : les étymologistes ne sont pas tous d'accord.
Pour certains le mot dérive du grec τάραξις (taraxis), trouble, et ακέομαι (akeomai), racommoder, réparer : allusion à de prétendues propriétés médicinales. Pour d'autres l'origine de ce mot de latin médiéval est arabe et dériverait du mot طرخشقون (tarkhashiqun). C'est le nom spécifique de son basionyme Leotondon taraxacum L., 1753
- spécifiques :
- 1/ Taraxacum campylodes G.E. Haglund, 1948
C'est en raison de sa ressemblance avec certaines formes de Taraxacum campylum Dahlst. qu'Haglund a nommé ce pissenlit Taraxacum campylodes. Cette épithète est dérivé du mot grec καμπύλος (kampylos), courbe, recourbé : sans doute en raison de la forme des bractées de l'involucre, et -ώδης (-ốdês), un suffixe grec signifiant "à l'aspect de".
Une précision cependant : T. campylum est actuellement nommé Taraxacum oxylobium Brenner. Il fait partie d'une section BOREA n'ayant apparemment qu'un seul représentant en France mais pas dans l'Yonne : Taraxacum ostenfeldii Raunk., 1903.
- 2/ Taraxacum officinale F.H.Wigg., 1780
Voir le lexique latin.
- 3/ Taraxacum udum Jord., 1852
Udum, un adjectif latin signifiant humecté, humide ou chargé d'eau.
- Dent de lion provient du latin densleonis et fait allusion à la forme irrégulière et dentée des feuilles.
Synonymie récente
- TARAXACUM officinale Weber, 1780, à la tige dressée ou ascendante.
Par ailleurs :
T. campylodes ne se trouverait pas dans l'Yonne où il aurait été mentionné par erreur.
T. officinale, après avoir été considéré comme un agrégat désormais invalide, semble ne plus être un nom d'espèce valide, mais un "nom collectif" attribué à la section.
Détails caractéristiquestiques
- Sa racine pivotante, riche en latex, qui peut être très longue (jusquà 30 cm) et dont le diamètre peut varier de 0,5 à 2 cm, lui permet de résister aux sécheresses.
- Son latex contient des tanins, une des raisons de sa saveur souvent très amère.
- Sa rosette portée par une tige presque nulle le faisant considérer comme acaule.
- La forme de ses feuilles très découpées, en rosette, varie selon qu'il pousse en plein soleil ou à l'ombre humide d'un sentier forestier.
- Ses hampes, de taille très variable, parfois presque nulle, sont creuses et remplies de latex.
- Deux types de bractées
-
Les capitules (dont l'évolution est de toute beauté) regroupent une centaine de fleurs dites demi-fleurons ou ligules, dont on ne voit surtout que
- la corolle dont les 5 pétales sont soudés en une seule ligule par fleur
- et les deux stigmates
Face et profil
- Ces demi-fleurons ont la particularité de pouvoir se reproduire :
- soit par pollinisation s'il sont diploïdes,
- soit sans pollinisation et sans fécondation de leurs ovules, par apomixie --du grec, από (apo), loin, et μίξις (mixis) mélanger--, s'ils sont tri- ou tétraploïdes, leurs descendants étant alors génétiquement identiques aux demi-fleurons de la plante mère.
Mais il semblerait que ce phénomène se produise comme par résonance après la pollinisation d'un seul fleuron ligulé par un des nombreux insectes qui visitent les capitules.
Bord du Canal du Nivernais, Prégilbert, avril 2010
- Il faut donc noter que les graines des pissenlits ne sont pas toutes dues à une reproduction sexuée. Les cypsèles dentées et surmontées d'une aigrette stipitée ont des soies qui, par temps sec, s'étalent pour s'envoler au moindre mouvement de l'air.
- Son pollen serait carencé en tryptophane, phénylalanine et arginine.
- Surtout pollinifère, c'est également une plante productrice de nectar grâce aux disques nectarifères au niveau des ovaires de ses fleurs ligulées.
- Elle a été rendue très célèbre, en 1876, par le dessinateur alsacien d'un tout premier logo répondant à "la vision à long terme" d'un Icaunais né à Toucy,
Pierre Larousse (1817-1875).
Nombre d'espèces icaunaises dans le genre
|