Dans l'Yonne
- Très commun... mais pas sur les chênes qu'il colonise rarement.
Visible sur :
- des Maloideae comme l'aubépine ou le pommier,
- des Salicaceae (peubliers, saules),
- des Sapindaceae (érables),
- des robiniers (Fabaceae),
- mais également, en dehors de l'Yonne, sur des pins et sur le sapin blanc (Abies alba) quand il s'agit des sous-espèces du gui, Viscum album austriacum et V. album abietis.
- Mode de vie : vivace
- Période de floraison approximative :
Mars-Avril (Ses baies apparaissent en octobre)
- Dissémination : barochore ou ornithochore
- Habitat : Hémiparasite sur les arbres cités ci-dessus.
- Tailles : 30 à 50 cm 2 mm, 3 sur 4 mm.
Origine supposée des noms
- générique : Viscum était le nom déjà employé dans l'Antiquité romaine et celui de la glu fabriquée à partir de la substance visqueuse contenue dans ses fruits.
- spécifique : album, blanc.
- Son nom français "gui" proviendrait
- soit du passage de l'initiale v à g sous l'influence du vieux-francique avec le mot wihsila (griotte), le gui ayant des fruits ressemblant aux griottes avant maturité. - soit d'un mot prétendument gaulois, mais ceci n'est pas attesté car les Gaulois étaient formés d'une multitude de peuples qui parlaient sans doute une multitude de langues.
Argenteuil-sur-Armançon, 8 décembre 2013
Détails caractéristiques
C'est une plante éventuellement toxique, surtout par ses feuilles et ses tiges, pour les enfants et les animaux. L'ingestion d'au moins cinq baies occasionnerait vomissement et diarrhée, leur toxicité variant selon la sous-espèce de gui mais également selon son arbre-hôte.
- Plante épiphyte et donc sans racines,
ses graines, collées aux branches par la viscine qui les entoure, vont germer et développer un hypocotyle qui se recourbera en sens inverse de la lumière (phototropisme négatif) tout en formant un disque de fixation puis se développeront des suçoirs qui lui permettront de vivre une trentaine d'années.
- La chlorophylle qu'il possède lui permet de fabriquer ses propres sucres et de ne pas être complètement dépendant de son hôte, d'où son qualificatif d'hémiparasite puiqu'il ne préleve que de l’eau et des sels minéraux dans la sève brute de sa plante hôte.
- C'est une plante dioïque mais ses fleurs sont si petites qu'avant notre ère Aristote croyait à sa génération spontanée.
Voici ses fleurs mâles :
- Ses tiges ont une "fausse ramification dichotomique" car son type de croissance est sympodique.
- Ses feuilles sont en forme de spatules.
- Sa dissémination se fait soit par la chute des boules d'une branche à l'autre, soit de façon endozoochore grâce aux oiseaux suivants que vous pouviez entendre chanter ou crier, récemment encore, tout en étant loin de la Bourgogne :
- la Grive draine, Turdus viscivorus
- le Geai, Garrulus glandarius
- les Sansonnets, Sturnus vulgaris
- Au contraire, la Mésange bleue, Parus caeruleus mange les graines abandonnées par les oiseaux précédents et empêche donc la dissémination de Viscum album, de même que, parmi les Columbidés, le Pigeon ramier, Columba palumbus, qui, lorsque très rarement il consomme quelques boules de gui, les digère entièrement, embryons compris.
- Mais selon J.M. Pelt, à la page 39 de Fleurs, fêtes et saisons paru chez Fayard en 1988, ce serait la Fauvette à tête noire, Sylvia atricapilla qui serait le premier oiseau à déguster les embryons du gui.
Nid de fauvette - Sept Mireaux, Chablis
Chant de la fauvette à tête noire
- Malgré son nom de "gui des feuillus", on peut le trouver également sur des sapins et des pins.
Nombre d'espèces icaunaises dans le genre
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