Dans l'Yonne
- Très commun.
- Mode de vie : bisannuel.
- Période de floraison approximative :
fin Mai-Juin-Juillet-Août.
- Habitat : Haies, lieux habités, friches. Sur sols calcaires.
- Tailles : 30 à 100 cm de 6 à 14 rayons
3 mm.
Origine supposée des noms
- générique : du grec ancien Χαιρεφυλλον (chaïrefulon), cerfeuil, dont les deux racines sont γαῦρος (chaïron), joyeux et φύλλον (phyllon), feuille.
- spécifique : temulum, temulentum, adjectif latin signifiant imbibibé, saturé, ivre... ayant bu du temetum, c'est-à-dire du vin pur ou une boisson capiteuse.
Détails caractéristiques
- Ceux vus par Linné à la page 258 de son Species plantarum.
Sans doute les avait-il observés avant que leurs pistils arrivent à maturité...
... raison pour laquelle il classe ce Chaerophyllum dans les Floribus disci masculis, alors qu'il classe le Chaerophyllum sylvestre (introuvable dans l'Yonne) parmi les Floribus omnibus hermaphroditis qui lui aussi présente d'abord un stade mâle avant de devenir hermaphrodite comme l'avait remarqué un entomologiste nommé Sir John Lubbock (1834-1913) dans son ouvrage publié en anglais en 1874 et en français en 1879.
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- Ses ombelles sont penchées avant leur floraison...
... et leurs fleurs, dépourvues de sépales...
... ont une corolle à 5 pétales égaux en leur centre, mais plus grands vers l'extérieur dans les fleurs de leur périphérie.
- Tiges pleines de couleur pourpre et marron/violet à leur niveau inférieur
(ce qui permet de ne pas les confondre avec celles d'Anthriscus sylvestris), rugeuses et velues, renflées et maculées de vert sous les noeuds (caule scabro, maculato : geniculis tumidis, selon Linné).
- Poils souples et étalés à la face inférieure et supérieure des feuilles.
- Ses fruits sont des diakènes et contiennent donc deux graines.
St-Georges-sur-Baulche, 24 mai 2022
- Le nom de "cerfeuil enivrant" lui est parfois donné car il a été remarqué, notamment dans le Morvan, que les animaux ayant mangé de cette plante chancellent comme s'ils étaient ivres.
Même si sa toxicité n'est pas certaine, mieux vaut être prudent. C. temulum contiendrait inconstamment un alcaloïde volatile et toxique insuffisamment connu. Étant une plante très nitrophile, sa toxicité inconstante ne serait-elle pas dû à d'éventuels abus d'épandages azotés ?
Nombre d'espèces icaunaises dans le genre
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