Parisette à 4 feuilles,
raisin de renard, herbe à Pâris
Paris quadrifolia L., 1753
Famille des Melanthiaceae

Ordre des Liliales
Petrosaviidae / Liliopsida (Monocots) / Mesangiospermae

  Pour en savoir plus  
  


Avril 2014, marais du Cônois, Bure-les-Templiers (Côte d'Or)


Avril 2010, Arcy-sur-Cure

PARIS quadrifolia L.
Parisette à 4 feuilles, raisin de renard, herbe à Pâris

Dans l'Yonne

  • Assez commune.
  • Mode de vie : vivace.
  • Période de floraison approximative :
    Mai-Juin.
  • Habitat : Bois humides.
  • Tailles : 20 à 40 cm   1 à 2 cm.

Origine supposée des noms

  • Bien que Linné n'en dise pas grand-chose...

  • ... son nom latin générique vient peut-être de la légende grecque de Pâris qui dût donner la pomme (symbolisée par la baie) à la plus belle des trois déesses : Héra, Athéna, Aphrodite.
    Pâris choisit Aphrodite qui lui avait promis l'amour d'Hélène.
  • A moins que ce nom dérive tout simplement du mot latin par, paris qui signifie "paire", ses feuilles étant disposées par paires égales. Rivin l'avait nommée Paris et Tournefort Herba paris.
  • Malgré son nom, elle peut présenter quelques variations dans le nombre de ses feuilles.

  • Un de ses noms vernaculaires était, en d'autres temps, étrangle-loup.
    Elle appartenait alors à la famille des Smilacées (qui n'est plus reconnue), comme nous l'apprend Achille Richard dans ses Nouveaux élements de botanique et de physiologie végétale, un livre publié en 1834.

Le chant du loup, berceuse nordique

Détails caractéristiques


Dans toutes ses parties et surtout ses fruits, P. quadrifolia contient des substances vénéneuses, aux molécules extrêmement complexes, qu'elle produit, comme d'autres plantes, pour se défendre contre les insectes, les bactéries, les champignons... et les enfants trop gourmands qui pourraient être gravement intoxiqués s'ils en mangeaient.
Mais la teinture-mère de toutes ses parties est utilisée en homéopathie.

  • C'est une plante qui vit en colonie.


Avril 2010
près des grottes d'Arcy-sur-Cure,
grottes étudiées il fut un temps par le structuraliste
André Leroi-Gourhan

et son épouse Arlette, palynologue,
spécialiste des pollens fossiles.

Grottes dans lesquelles vous verrez peut-être des fleurs de pierre,
le calcaire pouvant offrir de belles concrétions...


...mais pas de fleurs peintes par les hommes préhistoriques,
qui s'éclairaient grâce au pin sylvestre
et qui étaient pourtant chasseurs-cueilleurs

 Quoi de neuf dans l'art pariétal ?

  • Elle se reproduit surtout grâce à son rhizome à croissance monopodique.
  • Ses feuilles étalées en un seul verticille présentent des nervures réticulées bien visibles sur leur face supérieure.
  • Sa fleur, solitaire au sommet d'une tige herbacée, est entourée de 4 sépales pétaloïdes verts et 4 pétales verdâtres filiformes. Elle est inodore et visitée par des moucherons, attirés par son ovaire rond et brillant de couleur rouge violacé, surmonté de 4 styles et entouré d'un nombre variable d'étamines dont les filets se prolongent au-delà de leurs anthères jaunes.
  • Son fruit est une capsule de couleur bleu à bleu très foncé, toxique comme le reste de la plante.

Nombre d'espèces icaunaises dans le genre