Dans l'Yonne
- Rare, bien que déjà mentionnée dans l'Yonne en 1938,
mais à connaître car déjà trouvée dans plusieurs communes de l'Yonne où elle est considérée comme introduite et envahissante, avec l'espoir qu'elle ne s'accompagne bientôt d'Ambrosia trifida.
Son origine géographique probable est l'Amérique du Nord. Son pollen est un grand voyageur et il pourrait nous réserver des surprises pour les années à venir. En 2018, il avait donné lieu à un arrêté préfectoral instaurant un dispositif de prévention et de lutte contre le développement de cette plante.
- Mode de vie : annuel.
- Monoïque.
- Période de germination : printemps et début de l'été.
- Période de floraison approximative :
Août-Septembre-Octobre.
- Période de pollinisation néfaste pour les personnes allergiques :
entre mi-Août et mi-Septembre.
- Habitat : Cultures, en particulier les cultures sarclées (tournesol et maïs), jardins, vignes, terrains vagues ou nus (bords de routes...) mais elle préfère les sols graveleux, sableux, silico-argileux ou limono-argileux.
- Tailles : 30 à 80 cm
♂± 5 à 6 mm en épi allongé et ♀± 4 mm par 1 ou 2 à l’aisselle des feuilles supérieures.
Origine supposée des noms
- générique : Théophraste et Dioscoride avaient déjà attribué à des plantes ce nom d'ἀμϐροσία (ambrosía) qui, en grec, signifait : qui donne l’immortalité et, selon la mythologie, l'immortalité à quiconque en goûtait. Avec le nectar, l'ambroisie faisait donc partie de la nourriture des dieux. Mais dans leur environnement méditerranéen tous deux parlaient sans doute d'Ambrosia maritima L., 1753.
- spécifique : ses feuilles, bien que d'un même vert sur leurs deux faces, ont une forme qui rappelle celles d'Artemisia vulgaris (l'armoise commune) dont la face inférieure des limbes est par contre blanchâtre et cotonneuse.
Détails caractéristiques
- Ses tiges dressées sont très ramifiées à la base et velues.
- Ses feuilles larges et très découpées sont du même vert sur les deux faces et elles ne dégagent aucune odeur particulière lorsqu'on les froisse.
Deux photos ci-dessus © Daniel Bourget Cosne-Cours-sur-Loire (Nièvre), 15 juillet 2018
- Ses fleurs mâles, groupés en un vingtaine à une cinquantaine de petits capitules, forment des épis bien visibles, tandis que ses fleurs femelles, très discrètes, se trouvent, isolées ou groupées par deux, à l'aisselle des feuilles à la base des épis. Elles ont deux longs stigmates filamenteux.
- En une seule journée ce sont des millions de grains de pollen que peut libérer un seul pied d'Ambrosia artemisiifolia, une véritable menace donc pour les personnes les plus sensibles.
Elle se propage rapidement en suivant les axes de communication et les graines pour oiseaux seraient probablement une des causes de sa dissémination. Pour plus d'informations, consultez le site L'ambroisie : une plante sous surveillance.
Les Amb : Fer de lance de l'Ambroisie
Les Amb sont des allergènes moléculaires permettant de comprendre les réactions croisées entre les différentes ambroisies et les autres herbacées dont l’armoise en premier lieu. Amb a 1 est l’allergène majeur d’Ambrosia artemisiifolia mais elle en contient d'autres ayant chacun leurs particularités (Amb a 2, Amb a 3, Amb a 4, Amb a 7). Les allergènes Amb a 5 seraient liés à une susceptibilité génétique favorisant la sensibilisation à leur encontre. Certains allergènes majeurs (Amb a 1 et Amb a 2) et certains d’allergènes mineurs (Amb a 6 et Amb a 10), verraient leur allergénicité ou leur expression modulée par la pollution.
- Ses fruits, qui sont des cypsèles entourées d'une enveloppe épineuse, sont bien plus petits que ceux du tournesol et ses graines peuvent avoir une dormance d'une dizaine d'années. Cependant, si une seule plante produit environ 3 000 graines, leur dispersion serait très réduite sans l’activité humaine.
Divers
- Pour certains, c'est une, et même la mauvaise herbe à abattre... avec, entre autres, des insectes comme la chrysomèle de l’ambroisie, Ophraella communa LeSage, 1986 (sans que l'on sache vraiment, en 2013, s'il s'agissait-là d'un insecte récemment apparu en Europe par une "heureuse coïncidence" ou comme une "menace") et des champignons. Qu'en est-il en 2024 ?
Nombre d'espèces icaunaises dans le genre
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