Dans l'Yonne
- Commune.
- Mode de vie : vivace.
- Période de floraison approximative :
mars et avril (après l'apparition de ses feuilles en Hiver), de même que celle qui est souvent nommée ficaire à bulbilles.
- Habitat : Dans les bois, les haies, les fossés, les prairies humides.
- Tailles :
5 à 25 cm 20 à 25 mm.
Origine supposée des noms
- générique : le nom latin Ficaria indique la ressemblance avec les figues que Linné a trouvée dans ses tubercules.
- spécifique : cet adjectif latin signifie printanier.
Détails caractéristiques
- Toxique pour l'homme et, lorsqu'elle est non desséchée toxique pour le bétail également, car elle contient une molécule toxique qui se transforme en un irritant caustique, la proto-anémonine.
- Des racines courtes et fibreuses entourent ses tubercules qui évoquent pour certains des veines hypertrophiées. Raison pour laquelle leur forme, comme l'indique J. M. Pelt, a fait utiliser cette plante pendant des siècles comme antihémorroïdaire.
- Le pied que vous voyez ci-dessus présente, au niveau de son collet des excroissances nommées bulbilles qui sont en fait des racines aériennes tubérisées portant à leur extrémité un bourgeon.
Ces bourgeons permettront à cette plante de se cloner lorsqu'ils germeront au sol, après leur dissémination par le vent et la pluie lorsque la plante est fanée.
- Généralement à 3 sépales, il arrive, dans l'Yonne, que certaines de ces renoncules présentent 4 sépales et si, le plus souvent, elles ont de 6 à 7 pétales, on peut en trouver ayant 8 ou 12.
- Ses nombreux carpelles, une particularité des Ranunculaceae, qui dans son cas sont des carpelles libres, et donc ses nombreux fruits nommés polyakènes, stériles dans son cas.
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Détails caractéristiques de cette ficaire à bulbilles
- Sa période de floraison dans l'Yonne : mars et avril, est la même que celle des individus ci-dessus qui, eux, seraient moins communs.
- La présence d'une bulbille à l'aisselle des feuilles permet à cette plante de se multiplier par clonage, la germination de ses graines étant très rare, si tant est qu'elles existent, étant donnée la stérilité des polyakènes.
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- Les pétales, étroits, ne se chevauchent pas. Ci-dessous : ses trois sépales et la face inférieure des pétales.

- La variabilité de ses fleurs est grande et peut surprendre :
 Ce genre de variabilité se retrouve dans d'autres familles de fleurs comme, par ex., celle des Amararyllidaceae avec Narcissus pseudonarcissus, la jonquille sauvage.
Récemment ce taxon posait un problème nomenclatural :
- En effet, un botaniste scandinave, S. Laegaard, avait typifié en 2001 (dans Nordic J. Bot. 20: 525-526) le nom Ranunculus ficaria dans le sens de la plante à bulbilles, c'est-à-dire de la "subsp. bulbilifer".
Ce taxon devait dès lors se nommer subsp. ficaria, tandis que la subsp. ficaria au sens de la 4e édition de "la" Nouvelle Flore de Belgique, de Flora iberica, de la Flore de Stace et de bien d'autres devenait subsp. fertilis A.R. Clapham ex Laegaard. La 5e édition de "la" Nouvelle Flore de Belgique, du Grand-Duché de Luxembourg, du Nord de la France et des Régions voisines avait dû se conformer à cette situation, même si le nom subsp. ficaria devenait ainsi source de confusion, raison pour laquelle le Prof. Lambinon avait en 1981 conservé le nom de Ranunculus ficaria subsp. bulbilifer à la fleur ci-dessus. En 2017 ce dernier nom était considéré comme n'ayant pas de basionyme connu.
Les subtilités de la nomenclature botanique sont vraiment compliquées pour un botaniste amateur !
Pour en savoir plus
Nombre d'espèces icaunaises dans le genre
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