Origine supposée des noms
- générique : prunus était le nom latin du prunier, dérivé du grec ancien προῦμνον (proumnon).
- spécifique : mahaleb, mot emprunté à l'arabe mahlab محلب
ayant donné en France le mot maguelet ou magaleb à l'époque de Rabelais qui évoquent dans son Pantagruel les « coquins de village qui fougent et escharbottent la m.... des petits enfans en la saison des cerises et guignes, pour trouver les noyaulx, et iceux vendre es drogueurs qui font l’huile de Maguelet », une huile qui servait à parfumer.
- Le nom français, bois de Ste Lucie, provient d'une légende lorraine attribuant l'origine de ce bois à la quenouille d'une sainte dévote portant ce prénom (née on ne sait quand et morte pareillement) ayant vécu du côté de Sampigny dans le département de la Meuse, un village entouré de forêts.
Cette quenouille plantée en terre par la sainte femme aurait porté des tiges verdoyantes et des fleurs blanches et autour d’elle auraient jailli de nombreuses pousses... dont le bois rouge doré, dur mais au grain fin, servira à la la réalisation de crucifix, de bénitiers, de statuettes, mais aussi d’objets de toilette, d’accessoires d’une infinie variété, obéissant aux caprices de la mode et à l'imagination des ornemanistes sur bois lorrains.
Détails caractéristiques

Précy-le-Sec, 20 avril 2023
- Les fourmis sont attirées par le liquide secrété à la base des limbes de ses feuilles.
 Précy-le-Sec, 20 avril 2023
- Ses fleurs parfumées sont généralement hermaphrodites mais elles peuvent être uniquement femelles puisque c'est un arbrisseau gynodioïque. Elles sécrètent du nectar et ont un style long. Leurs nombreuses étamines aux filets blancs et aux anthères jaunes ou orangées offrent aux insectes pollinisateurs des grains de pollen de taille moyenne et à 3 apertures.
 Juin 2014
- Ses drupes sont des "cerises" noires, de 7 mm, tellement amères qu'elles sont considérées comme inmangeables bien que les adultes et jeunes émancipés de la la fauvette mélanocéphale, Sylvia melanocephala (Gmelin, 1789) les consomment.
- Au XVIIIe siècle on nommait ces drupes : mahalebs à Paris, canots ou quenots en Bourgogne (où on les faisait macérer dans du vin rouge avec adjonction d’alcool et de sucre) et canouts à Orléans.
Leurs amandes, utilisées depuis des siècles en Orient trouvent un regain d'intérêt en cuisine car, pulvérisées elles donnent une épice aromatique à la saveur douce amère.

- Ce cerisier de Ste Lucie (Prunus mahaleb) fut le plus utilisé des porte-greffes pour les cerisiers (ces arbres de la tribu nommée Amygdalae), nombreux après la crise du phylloxéra, notamment grâce à une pollinisation croisée s'étant produite dans l'Yonne à La Cour Barrée, vers 1900, sur les terres d'un vigneron ruiné surnommé le Père Marmotte.

Nombre d'espèces icaunaises dans le genre
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