Primevère officinale, coucou
Primula veris L., 1753
Famille des Primulaceae

Ordre des Ericales
Asterids / Pentapetalae / Eudicotyledons

   Pour en savoir plus
  

PRIMULA veris L.
Primevère officinale, coucou

Dans l'Yonne

  • Assez commune.
  • Mode de vie : vivace.
  • Période de floraison approximative :
    Mars-Avril-Mai.


Talus, Voie Romaine à Touchebœuf, 1er avril 2019.

  • Habitat : Prairies, talus, haies.
  • Tailles : 10 à 30 cm   10 à 12 mm.

Origine supposée des noms

  • générique : diminutif du latin primus,-a,-um, premier. Car c'est une des premières petites fleurs du Printemps.
  • spécifique : veris, printanier.



3 avril 2022. Photo © Claire Martin-Lucy

Détails caractéristiques

  • Ses feuilles gaufrées sont sessiles mais tellement rétrécies à leur base qu'elles donnent l'impression d'avoir un pétiole.
  • Son hétérostylie que Charles Darwin avait étudiée en 1877.

  

  • Ci-dessus, à gauche, le style est long et le stigmate se trouve au sommet du tube de la corolle, les étamines étant situées plus bas : la fleur est dite longistylée. Tandis qu'à droite, le style est court, le stigmate se trouve vers la moitié du tube de la corolle et les étamines sont situées plus haut : la fleur est dite brévistylée.
    Les insectes qui visiteront successivement ces deux types de fleurs vont servir d'auxiliaires à une pollinisation dite croisée des Primevères, un phénomène connu de Marcel Proust (1871-1922), cet allergique au moindre grain de pollen, qui le mentionne dans Sodome et Gomorrhe, son quatrième volet d’À la recherche du temps perdu :

  • Et une troisième forme, avec un style et des étamines de longueur intermédiaire, peut se croiser avec les précédentes, mais jamais avec elle-même. On peut donc parler de tristylie, comme le fait remarquer P.H. Gouyon et même d'un troisième sexe.

Pour en savoir plus :
- sur l'hétérostylie florale
- sur les usages médicinaux de P. veris au début du XIXe siècle.

Phythothérapie

  • Ses fleurs étaient traditionnellement utilisées en infusion pour leur effet calmant.
  • Des extraits solides (de ses sommités florales) sont désormais étudiés, chez le rat, pour leur action éventuelle sur les pathologies cardiaques dues à l'alcool.

Nombre d'espèces icaunaises dans le genre