Gratiole officinale,
herbe au pauvre homme
Gratiola officinalis L., 1753
Sous-famille des Gratioleae
Famille des Plantaginaceae

Ordre des Lamiales
Lamiids / Asterids / Pentapetalae / Eudicotyldons

--   Espèce protégée en France, Région Bourgogne comprise --
   Pour en savoir plus
  

 Almost blue, Chet Baker

GRATIOLA officinalis L.
Gratiole officinale, herbe au pauvre homme

Dans l'Yonne

  • Devenue assez rare dans l'Yonne,
    sauf peut-être encore au bord de l'étang Blondeau à Bléneau.
  • Mode de vie : vivace.
  • Période de floraison approximative :
    Juin-Juillet-Août-Septembre.
  • Habitat : marécages, bord des étangs.
  • Tailles : 20 à 50 cm   10 à 18 mm.


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Origine supposée des noms

  • générique : du latin gratia, grâce : plante élégante et pleine de charme... à moins qu'il s'agisse de la grâce de Dieu du temps où on la nommait, comme plusieurs autres plantes d'ailleurs, Gratia dei.
  • spécifique : officinalis car ses propriétés médicinales considérées comme bienfaisantes par les apothicaires d'antan, sont surtout purgatives et émétiques et ont parfois été mortelles.

Détails caractéristiques

  • Son rhizome court protégé du froid par la couche d'eau permet sa multiplication végétative.
  • Sa tige creuse et quadrangulaire est glabre mais feuillée. Ses feuilles supérieures forment avec la tige une espèce d'aisselle où apparaît une fleur dite pour cette raison axillaire.
  • Ses fleurs ont des bractées plus longues que les lobes subulés du calice.
  • Leur corolle présente un tube jaunâtre et deux lèvres pouvant être rose violacé, blanches ou d'un bleu pâle. Lèvre supérieure et inférieure n'ont pas le même nombre de lobes.


  • Ses fruits, qui sont des petites capsules globuleuses à deux loges, contiennent de nombreuses graines.
  • C'est une plante pouvant s'avérer vénéneuse dans toutes ses parties en raison des glucosides qu'elle contient : des cucurbitacines dont la structure chimique rappelle celle des corticoïdes, même si ses parties aériennes fleuries sont utilisées en homéopathie et l'étaient peut-être dans l'eau médicinale de Husson dont la composition était encore secrète à la date du 10 fructidor An XII de la République !
    Sa saveur amère intense était connue puisqu'elle était utilisée pour ses vertus purgatives, étant considérée comme vermifuge et vomitive.

  • Émile Littré (1801-1881) et Augustin Gilbert (1858-1927), lui consacrent plusieurs entrées dans la 21e édition, parue en 1908, du Dictionnaire de Médecine, de Pharmacie, de Chirurgie et des Sciences qui s'y rapportent.

Nombre d'espèces icaunaises dans le genre