Fleurs et contes
La fleur du vent - Le Roi Guivarc'h - L'iris de Clovis
La fleur du vent
Pour plus de détails,
cf. le récit de Mme Dolly-Péron dans "Le Conseiller des dames et des demoiselles : journal d'économie domestique et de travaux d'aiguille", Tome troisième (1849-1850), page 279.
Pulsatilla vulgaris Mill., 1768
Fleurs du vent, Little cloud
A la fin du XVIIIe siècle, c'est un botaniste amateur, se nommant François Bachelier, qui, d'un voyage en Orient, rapporta en France des graines d'une fleur que Pline avait baptisée «fleur du vent».
M. Bachelier, botaniste jaloux, cultiva son anémone dans le jardin de son hôtél particulier du Marais à Paris, sans jamais vouloir en céder une graine... au grand dam de ses confrères, tous plus atteints encore d'«anémonie» qu'ils enrageaient de ne pas l'avoir chez eux.
Ils durent leur salut à un conseiller au Parlement, M. Saint-Aulaire, qui avait remarqué que la graine d'anémone s'attachait volontiers aux vêtements de laine.
Au bon moment, il rendit visite à M. Bachelier, vêtu de sa robe magistrale.
Devant le carré d'anémones précieuses, il virevolta brusquement, attirant l'attention de Bachelier sur autre chose, puis se retira fort civilement sans que son hôte s'aperçût qu'il emportait dans les plis de sa robe les précieuses graines.
En quelques saisons, l'anémone conquit Paris... mais dans l'Yonne, il n'y a pas de cela très longtemps, on la trouvait toujours à l'état sauvage ayant conservé son nom de Pulsatilla vulgaris, puis ce nom devint Anemone pulsatilla et en 2022... de nouveau Pulsatilla vulgaris.
La fleur du vent - Le Roi Guivarc'h - L'iris de Clovis
