Rue officinale, rue fétide
Ruta graveolens L., 1753
Sous-famille Rutoideae
Famille des Rutaceae

Ordre des Sapindales
Malvids / Rosids / Pentapetalae / Eudicotyledons

  Pour en savoir plus  
  

RUTA graveolens L.
Rue officinale, rue fétide

Dans l'Yonne

  • Sous-arbrisseau très rare.
  • Mode de vie : vivace.
  • Période de floraison approximative :
    Juin-Juillet-Août.
  • Habitat : En général sur côteaux calcaires.
  • Tailles : 30 à 80 cm   ± 20 mm.

Origine supposée des noms

  • générique : Ruta, nom déjà donné à cette plante par les Romains pour qui elle était un condiment malgré son amertume (mais les Grecs la nommaient πήγανον (péganon) comme nous en informe [Books of] Dante ainsi que de nombreux ouvrages, dont le Dictionnaire étymologique des mots françois dérivés du grec, ouvrage utile à tous ceux qui se livrent à l'étude des sciences, des lettres et des arts, et qui ne sont point versés dans les langues anciennes, auquel on a joint les noms des nouvelles mesures, et les autres mots nouveaux tirés du grec de J.B Morin, publié en 1809.
    Pline le Naturaliste avait noté les brûlures qu'elle pouvait causer aux personnes qui la récoltaient.
    Linné la décrit ainsi à la p. 383 de son Species plantarum

  • spécifique : adjectif latin qualifiant tout ce dont l'odeur est forte, et même pénétrante. Formé de gravis,-e, lourd, pesant, et de olens,-tis, odorant, mais aussi puant.

Détails caractéristiques

  • Son odeur peu agréable. Plus simplement dit : elle pue.
  • Sous-arbrisseau très ramifié à la base.
  • La couleur bleutée de ses feuilles qui présentent un aspect ponctué en raison de leurs poches à essences visibles par transparence.
  • Son disque nectarifère situé à l'intérieur de l'androcée.
  • Son nombre de sépales, de pétales, d'étamines en deux cycles et de carpelles soudés est 5, mais seulement lors de sa toute première floraison printanière (que nous n'avons pu observer). Mais, comme ci-dessus, toutes les autres fleurs qui s’épanouissent ensuite ont 4 pétales, deux cycles de 4 étamines et 4 carpelles (ce qu'avait déjà remarqué Linné comme on peut le lire ci-dessus).
  • Ses fruits sont des capsules qui libèrent des petites graines noirâtres se disséminant par barochorie.

  • Riche en métabolites secondaires, c'est une plante photo-sensibilisante en raison des furocoumarines localisées à la surfaces de ses feuilles et de ses tiges, et sa toxicité hépato-rénale peut être sévère lors d'usages à des doses inconsidérées, notamment en raison de ses prétendues propriétés abortives qui risquent de faire disparaître et la mère et l'enfant (raison pour laquelle sa culture aurait été interdite, ce qui reste à prouver, dans les années 1920 avec la politique nataliste faisant suite à la fin de la Première Guerre mondiale).
    En 1754, Pierre Bulliard, la décrit dans son ouvrage intitulé Histoire des plantes vénéneuses et suspectes de la France. Comme Pline il remarque :

Nombre d'espèces icaunaises dans le genre

  • RUTA : 1.