Les pages de JONATHAN 

Lobélie brûlante
LOBELIA urens L., 1753
Sous-famille des Lobelioideae, famille des Campanulaceae, ordre des Asterales

Etang de la Tuilerie (Loiret), juin 2009



Cette lobélie brûlante, LOBELIA urens L., 1753,
est une plante très dangereuse, âcre, caustique, purgative selon P. Hariot qui précisait, en 1909, que sa décoction a été employée dans les fièvres paludéennes.
Son latex est incolore et doit contenir de la lobéline, un alcaloïde pipéridinique, proche de la nicotine, mais certainement moins que Lobelia inflata. Récemment encore on prétendait que la lobéline pourrait aider à atténuer les symptômes de sevrage du tabac en imitant partiellement l’effet de la nicotine sur le cerveau. Mais cela ne semble pas confirmé.
Espérons que Lobelia urens ne soit pas désormais recherchée, là où elle pousse encore, pour d'obscures négoces.
Elle n'a pas été vue dans l'Yonne depuis longtemps, peut-être en raison de la disparition du pâturage hivernal des bovins qui serait favorable à ses graines.
Son origine serait macaronésienne et non pas gauloise comme l'avait écrit Linné dans son Species plantarum :


Son aire de répartition est restreinte.
Au mode de vie vivace, elle pousse dans des terrains siliceux humide où elle fleurit en été.
Elle a une tige souterraine épaisse et bourgeonnante qui permettrait sa multiplication végétative.
Ses feuilles basales sont en rosette et sa tige dressée offre des fleurs mauves au calice étroit et à la corolle à deux lèvres, la supérieure bilobée, l'inférieure trilobée, où 5 étamines, soudées entre elles par leur filet et leurs anthères, laissent passer 1 style et son stigmate bilobé. Ses fruits sont des capsules oblongues-cylindriques.

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