Dans l'Yonne

• Espèce d'ombre, allogame, plus ou moins rare, parfois neutrophile et facultativement mycohétérotrophe puisque certains individus ont des feuilles vertes et d'autres des feuilles pourpres.
• Mode de vie : vivace.
• Période de floraison approximative :
  Juin-Juillet-Août-Septembre.
• Habitat : Bois, hêtraies de préférence mais également forêt sur sol argileux. Avant les années 2015, on en trouvait de grosses touffes en forêt de Soucy, et plusieurs petites stations très exposées au débardage du bois vers Villemanoche-Chaumont.
• Taille : 20 à 60 cm
• Fleurs de 10 mm.

 Origine supposée des noms

• générique : nom de plante latinisé par Pline l'Ancien, du grec επιπακτις (epipactis), employé par Dioscoride et qui correspondrait à l'hellébore, varaire ou vérine car les feuilles de l'espèce type ressemblent à celles du varaire ou de la vérine, c'est-à-dire de l'hellébore blanc (Veratrum album).
• spécifique : un adjectif latin signifiant "vêtu de pourpre", évoquant cette couleur pourpre qui est parfois la sienne au niveau de ses tiges et de ses feuilles.

 Synonymie récente

• Epipactis viridiflora (Hoffm.) Krock., 1814
  dont l'adjectif spécifique est formé d'un des adjectifs indiquant la couleur verte et du nom latin des fleurs.

 Détails caractéristiques

• Plusieurs pousses se développent souvent à partir d'un même rhizome profondément enfoui dans le sol.
• Son rhizome.
• Sa tige, velue, est de couleur pourpre pâle
• Ses feuilles peuvent être teintées de pourpre en dessous ou complètement.
• Son inflorescence est en grappe dense.
• Ses sépales et ses pétales sont d'une couleur soyeuse blanc-verdâtre.
• Son nectar attire des guêpes frugivores assurant sa pollinisation mais il modifierait leur comportement, les rendant lentes et très léthargiques.
  
  Une première hypothèse avait été émise selon une étude danoise datant de 1996... qui ne semble pas avoir été confirmée : l'ivresse des guêpes se produirait peut-être en raison de la contamination de ce nectar par un champignon et une bactérie produisant de l'éthanol en présence de sucre. Le champignon nommé Cladosporium, est un des genres de champignons les plus fréquents dans le monde et plus de 40 espèces en sont connues. Il serait transporté par les guêpes elles-mêmes des fruits au nectar de cette orchidée.
  
  Une deuxième hypothèse semble remplacer la précédente : une hypothèse allemande, celle des « composés volatils des feuilles vertes » (GLV), émis par les fleurs et responsables de l'attraction spécifique des guêpes pour assurer leur pollinisation par un mimétisme chimique. Les GLV, principalement des aldéhydes, des alcools et des acétates à six atomes de carbone, ainsi que d'autres composés organiques volatils (COV), sont émis par de nombreuses plantes infestées par des herbivores comme les chenilles, proies potentielles des guêpes.
• Les ovaires de ses fleurs sont pendants, avec un pédicelle torsadé.
• Ses pollinies sont de taille moyenne.

 Nombre d'espèces icaunaises dans le genre

• EPIPACTIS : 7 + 1 hybride