L'Yonne 
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Photo © Claire Martin-Lucy, Blannay, 3 avril 2022
Fleurs de pêcher, Prunus persica (L.) Batsch, 1801, une Rosaceae de la sous-famille des Amygdaloideae et de la tribu des Amygdaleae.
Sols et paysages de l'Yonne
Une norme ISO 25177:2008 constitue un guide pour la description du sol de toutes ces zones géologiques... mais un botaniste amateur pourra, après s'être intéressé aux processus de la pédogénèse, emprunter de nombreux chemins paisibles pour se fier à sa vue, à son odorat, à son toucher... avant de découvrir les paysages du département, des paysages changeants au nord de la Bourgogne et du du massif du Morvan.
Altitudes et relief de l'Yonne
- des altitudes peu élevées comme par exemple :
- 56 m vers Pont-sur-Yonne, au nord
- 65 m à Villecerf
Roche du Sault, 10 mai 2023- 75 m à Sens
- 94 m à Saint-Julien-du-Sault
- 96 m à Auxerre
- 102 m à La Cour-Barrée
- 112 m à Pontigny
- 117 m à Vaux
- 119 à 240 m à Cerisiers
- 127 à 265 m à Sermizelles
Photo © Claire Martin-Lucy, Sermizelles, 2 octobre 2023Sermizelles où, dans la chapelle Notre Dame d'Orient,
se trouvent, réalisés dans les années 1950,
les vitraux d'un artiste avallonnais, Marc Hénard (1919-1992).
Photo © Claire Martin-Lucy, Chapelle Notre Dame d'Orient, 2 octobre 2023- 155 m à Saint-Martin-du-Tertre où les pelouses sèches à Orchidacées dominent la vallée de l'Yonne
- 171 m à Saint-Georges-sur-Baulche
- 174 m environ à Mailly-le-Château, où vous pourrez découvrir :
la Réserve naturelle du Bois du Parc
- 202 m à Coulanges-la-Vineuse
- 208 m à Avallon
- 212 m à Saint-Fargeau
- 213 m à Méluzien
Méluzien, Bois Chaubru, 8 février 2024 - Photo © Claire Martin-Lucy- 250 m environ à Provency
Tour de Pré-Provency, 15 janvier 2024 - Photo © Claire Martin-Lucy- 318 m à Molesmes
- 339 m sur l'éperon rocheux de Vézelay où le vignoble, orienté sud/sud-est, se situe entre 190 et 330 m d’altitude :
Vézelay, 19 janvier 2022- 451 à 609 m du côté de Quarré-les-Tombes,
où il neigeait le 4 mai 2019 :
Forêt au Duc (à proximité du Rocher de la Pérouse) - un relief de "cuestas" (en bordure du sud-est du Bassin parisien) avec son alternance de bancs calcaires résistants et de marnes altérables, où alternent, du nord-ouest au sud-est, comme le montre la carte très schématique suivante :
- craies constituées de milliards de coccolithes,
- argiles et sables,
- calcaires et marnes,
- grès
- et granites,
- sans oublier les alluvions.
1.
avec :
- placages argileux, dans le Gâtinais bourguignon et dans le Sénonais (forêt domaniale de Vauluisant, plus communément appelée forêt de Lancy, avec son dolmen et son menhir)
- limons sur sol crayeux dans la Champagne sénonaise au nord de Sens et de Villeneuve l'Archevêque comme à Compigny
Compigny, avril 2011
- placages argilo-siliceux dans le pays d'Othe, aux sols perméables, au sud de la Vanne dont les hauteurs de la vallée sont couvertes par la forêt d'Othe, une forêt connue au Moyen Âge pour ses gisements de fer et ses voirloups. Elle abrite désormais de nombreuses chauves-souris, 13 espèces sur les 24 recensées en Bourgogne.
La Vanne aux fours banaux de Villeneuve l'Archevêque
- la limite sud du pays d'Othe est marquée par le rebord calcaire d'une cuesta du crétacé supérieur sur les fortes pentes orientées est/nord-est de laquelle se développe une végétation de friches et de pelouses sèches comme dans la vallée d'Ervaux à Bellechaume dont voici, en vidéo, une partie des habitants de la Znieff du Côteau
2.
en
Champagne humide (Migennois et Florentinois), aux sols imperméables.
Auxerre et Saint-Georges-sur-Baulche se situent ainsi à la frontière entre les zones crétacées au Nord (1. et 2.), et jurassiques au Sud (3.) avec des terrains calcaires caillouteux propices à la vigne.
- Calcaires du Plateau bourguignon de l'Auxerrois, du Chablisien et du Tonnerrois,
aux sols généralement perméables, formant des terroirs particuliers nommés "climats" variant, comme à Chablis, par leur exposition, leur inclinaison, leur altitude, la nature de leur sol et de leur sous-sol dit Kimméridgien, datant d'environ 155,7 à 150,8 millions d'années et renfermant de grandes quantités de minuscules huîtres fossiles que l'on trouve également en Lorraine : les †Nanogyra (Palaeogyra) virgula (nommées Exogyra virgula jusqu'en 2015).
C'est au mois de juin que fleurissent les vignes cultivées (Vitis vinifera L., 1753) dont les inflorescences en grappes ont
- des petites fleurs hermaphrodites qu'elles conservent même quand elles s'échappent, grâce aux oiseaux, pour devenir V. vinifera subsp. vinifera
(contrairement à la vigne sauvage, Vitis vinifera subsp. sylvestris, plante dioïque strictement protégée dite "lambrusque vraie").
- une odeur vespérale si merveilleuse par temps doux avant de devenir grappe de raisin
et d'être transformées en Art par les ouvriers viticoles qui travaillent au cœur du vignoble tout au long de l'année et auxquels rend hommage un petit livre d'art photos poésies :
© février 2016 - ISBN 978-2-9555685-0-7
- Calcaires de l'Oxfordien, un sous-sol d'environ 160 millions d'années : bioclastique, compact ou à chailles (concrétions de silex noyées dans la masse de calcaire) renfermant des ammonites, mais à Vermenton, où la vigne est en train de réapparaître, les couches de calcaire très fin et très dur et celles de marne ne sont pas fossilifères.
- Calcaires du plateau de la Forterre (où l'on trouve la pierre de la carrière d'Aubigny à Taingy).
4.
où se trouvent les régions humides
- de la "Terre plaine", au centre, avec ses marnes, entité de transition entre le Morvan granitique et le sol d'abord argilo-calcaire du Plateau bourguignon
16 octobre 2023 © Claire Martin-Lucy
Fontaine du Hameau de Brécy, sculptée par Michel Roetzer
- et de la Puisaye à l'Ouest (où l'on trouve des grès ferrugineux, recouverts pendant l'Eocène par des dépôts d'argile et de sable à silex).
Étang du Château à Bléneau, 16 avril 2011
dans le Morvan avallonnais au sol imperméable où le 1er mai 2021 fleurissaient Hyacinthoides non-scripta, Polygonatum multiflorum, Stellaria holostea
Photo © Claire Martin-Lucy
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Morvan avallonnais, début décembre 2018 - © Claire Martin-Lucy
6.
Alluvions des rivières principales que sont l'Yonne (avec ses alluvions de sables à graviers et galets, etc.), la Vanne, l'Armançon (avec ses sables et graviers calcaires de petite taille), le Serein (avec ses galets du Morvan et argiles du Lias en amont de Noyers puis ensuite sables et graviers en aval), le Cousin...
Le Cousin à Pontaubert - 9 avril 2023 © Claire Martin-Lucy
... la Cure, avec ses sables et graviers granitique en amont de Vermenton...
...et ses arbres le long de ses rives nous offrant parfois leurs chatons...
Salix babylonica L., 1753, un arbre de l'Ordre des Malpighiales,
vu au bord de la Cure, certes n'ayant sans doute pas poussé là spontanément.
...comme ce saule pleureur chanté loin de l'Yonne...
Le saule penché sur le ruisseau regarde silencieux l'eau qui coule. Dans ce monde de rêve où toute chose va, vient et disparaît, le saule, la tête penchée pleure pendant que l'eau joyeuse suit son courant.
Esprit d'Arménie - Hespèrion XXI
Un saule qui nous aura permis de partir pour un Voyage botanique en Arménie et de découvrir un instrument de musique dont le corps est creusé dans un arbre de la famille des Rosaceae qui ne pousse pas spontanément dans l'Yonne : Prunus armeniaca L., 1753, l'abricotier. Cet instrument est le duduk. Son anche est faite d'une plante nommée ghamish ou yegheg : Arundo donax L., 1753, la canne de Provence, cette même plante étant à l'origine d'un instrument sarde, le launeddas.
Soyez les bienvenu(e)s
dans et sur l'Yonne.
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