Podagraire, herbe aux goutteux,
égopode des goutteux
Aegopodium podagraria L., 1753
Tribu des Careae - Apioid superclade
Sous-famille des Apioideae

Famille des Apiaceae (Umbelliferae)

Ordre des Apiales
Campanulids / Asterids / Pentapetalae / Eudicotyledons

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AEGOPODIUM podagraria L.
Podagraire, herbe aux goutteux, égopode des goutteux

Dans l'Yonne

  • Rare à l'état sauvage.
  • Mode de vie : vivace.
  • Période de floraison approximative :
    Juin-Juillet.
  • Habitat : Haies, prairies humides.
    Selon Linné : ad sepes inque pomariis (dans les haies et les vergers).
  • Tailles : 30 à 80 cm
     10 à 20 rayons   2 mm   3 mm.

Origine supposée des noms

  • générique : du grec αιγος (aigos), chèvre, et πόδι (podi), pied. Linné en explique ainsi la raison dans son Hortus Cliffortianus : Ægopodium est Synonymon antiquum in hac familia, desumtum ab aliquali convenientia foliorum in figura cum ungula vel pede capræ.
  • spécifique : adjectif latinisé avec le suffixe -aria, relative à, et dérivé du grec ποδάγρα (podagra) signifiant "pris par le pied", mot repris par les Latins pour nommer la goutte au pied, ce rhumatisme inflammatoire le plus fréquent chez l’Homme autrefois traité avec cette plante (après avoir été traité par les poissons électriques).


La goutte - Gravure de James Gillray

  • Comme Linné l'indique ci-dessous, Dodoens la nommait Herba Gerardi, une occasion pour découvrir John Gerard (1545-1612), botaniste et chirurgien anglais, qui, petite digression de notre part, fut un des premiers à décrire la tomate cultivée en Europe dans les années 1590.
    Mais, à la page 275 de son herbier, il la présenta comme vénéneuse dans toutes ses parties y compris son fruit, la nommant apple of Love. Si son avis négatif prévalut en Grande-Bretagne et dans les colonies britanniques d’Amérique du Nord pendant encore deux siècles c'est sans doute parce que sa conclusion de la page 276 n'avait pas été lue !

Détails caractéristiques

  • Ses longs rhizomes profondément enfouis.
  • Sa tige cannelée creuse.
  • Son ombelle sans involucre ni involucelle.
  • Ses feuilles basales (non visibles ci-dessus mais l'une d'elle visible ici) divisées en trois folioles, eux-mêmes à nouveau divisés ; ses feuilles de la tige disposées par 3 ; ses feuilles supérieures trilobées.
  • La forme de ses diakènes qui, comme celle de ses feuilles, avait attiré l'attention de Linné :

  • Ses jeunes feuilles vert clair peuvent être mangées en salade, plus foncées ensuite elles peuvent être cuites comme celles des épinards et même ses fleurs sont comestibles.

Nombre d'espèces icaunaises dans le genre